Aux Pays-Bas, le coronavirus contamine deux fermes à visons

Probablement infectés par des employés des fermes à fourrure, eux-mêmes malades, les petits mammifères ont montré des difficultés respiratoires. Il est désormais interdit d’approcher de l’établissement.

Les autorités néerlandaises ont bouclé dimanche deux élevages de visons après la découverte d’animaux testés positifs au coronavirus. «Les visons ont montré des signes de contamination, comme des difficultés à respirer», a indiqué le ministère de l’Agriculture dans un communiqué. Des tests ont confirmé que les petits mammifères souffraient de la maladie Covid-19.

Les fermes à fourrure sont situées à l’est d’Eindhoven, dans le Brabant-du-Nord, une des régions les plus durement touchées par l’épidémie. La maladie a tué plus de 4 400 personnes et contaminé au moins 37 000 personnes aux Pays-Bas.

Infectés par des humains

Les visons ont probablement été infectés après un contact avec des humains. «Plusieurs employés de la ferme présentaient des symptômes du coronavirus, nous croyons donc qu’ils l’ont transmis aux animaux», a déclaré le ministère.

Plusieurs cas ont montré que les animaux comme les belettes «étaient réceptifs au virus», a-t-il ajouté. Une étude chinoise a en effet montré que le Sars-Cov-2 peut s’installer dans le corps des furets, qui font partie de la famille des mustélidés tout comme les visons. Le virus touche aussi les chats et d’autres félins comme les tigres et lésions, mais pas les chiens, ni les cochons, les poulets ou les canards.

Le ministère néerlandais rappelle toutefois qu’il «n’existe pour le moment aucune preuve que les animaux de compagnie ou les animaux d’élevage jouent un rôle dans la propagation du virus». On a déjà vu des cas d’humains contaminant des animaux, mais pas l’inverse. La contamination d’humain à humain est le principal moteur de propagation du Covid-19….

Voir Libération 26 avril

Illustration : Une ferme à visons à Jyllinge, près de Copenhague au Danemark, en 2012. Photo Fabian Bimmer. Reuters