Baisse de la biodiversité : la Terre se transforme de plus en plus en une ferme géante

Ce n’est pas un poisson d’avril!

Selon des chercheurs israéliens, les mammifères sauvages occupent une place de plus en plus réduite sur Terre. L’humanité et ses élevages pèsent 30 fois plus lourd que tous les éléphants, ours et autres animaux réunis.

Le constat fait froid dans le dos. Selon une étude israélienne, le poids total des mammifères sauvages sur Terre continue de se réduire et ne représente désormais plus que 10% de la masse combinée des hommes, femmes et enfants. Plus concrètement, si on faisait monter tous les buffles, tigres, éléphants et chevreuils de la planète sur une balance, leur poids total affiché serait d’environ 22 millions de tonnes contre 390 millions de tonnes pour l’humanité tout entière. Cette drôle de méthode de mesure permet de se figurer la place qu’occupent les animaux sauvages par rapport à celle des hommes.

Les chercheurs de l’institut scientifique Weizmann mettent en avant un autre chiffre, tout aussi édifiant. En ajoutant les animaux domestiqués comme les chiens, les vaches ou les poules, le poids des espèces vivantes de notre civilisation passe à 630 millions de tonnes, laissant encore moins de place à la faune sauvage. Rien que les élevages de cochons pèsent deux fois plus lourd que les mammifères en liberté.

Les documentaires animaliers en trompe-l’œil

Que faut-il en conclure ? Pour les scientifiques israéliens, c’est la preuve que la planète se transforme doucement mais sûrement en une vaste ferme mondiale. Et que plus les espaces cultivés progressent, plus ils empiètent sur les zones de vie des animaux sauvages. Imaginez un hectare de jungle rasé pour y faire paître des moutons. Eh bien cette scène se reproduit tous les jours à l’échelle mondiale.

Pour Ron Milo, l’auteur principale de l’étude, l’idée que la Terre est parsemée d’espaces sauvages, de grandes plaines et de jungles où la présence de l’homme est indiscernable n’est plus vraiment d’actualité. Il précise dans les colonnes du journal The Observer : Quand vous regardez des grandes migrations d’animaux dans les documentaires, vous avez l’impression qu’ils sont libres et qu’ils vont bien. Mais c’est faux. Ces espèces sont clairement menacées par ce rapport de force. L’Homme et les élevages qui subviennent à ses besoins ont un poids 30 fois supérieur à celui de la faune sauvage. C’est faramineux ».

Source : ça m’intéresse