Baleines bleues, grands cachalots… Comment vont les cétacés dans la zone antarctique ?

Depuis l’arrêt de la chasse, leurs populations se reconstituent peu à peu, mais certaines espèces sont encore menacées.

Leur avenir reste fragile dans une région frappée par le réchauffement climatique.

 

1/ Baleine bleue (Balaenoptera musculus)

Depuis l’interdiction de la chasse en 1986, les effectifs dans l’océan Austral remontent lentement (+ 7 % par an en moyenne) ; 1 700 spécimens ont été repérés durant l’été austral 2019-2020.
CARACTÉRISTIQUES : le plus grand des cétacés. Jusqu’à 30 mètres de long et 170 tonnes. Sa langue pèse 4 tonnes (le poids d’un éléphant !).
LOCALISATION : pendant l’été austral, elle fréquente surtout la zone antarctique où elle se nourrit. En hiver, elle remonte vers l’Atlantique Sud et le Pacifique Sud pour se reproduire.
STATUT UICN : en danger d’extinction.

2/ Grand cachalot (Physeter macrocephalus)

Les effectifs fréquentant les eaux glaciales australes ne sont pas connus précisément (environ 360 000 spécimens dans le monde).
CARACTÉRISTIQUES : 20 mètres de long pour 50 tonnes. Il nage en eaux très profondes (jusqu’à – 2 000 m).
LOCALISATION : le mâle migre par les eaux froides de l’Antarctique, mais la femelle, elle, demeure à des latitudes tropicales. L’espèce est encore rare autour de la Géorgie du Sud, car elle évite les côtes. Elle est plus présente au large du cap Horn et autour du détroit de Magellan.
STATUT UICN : vulnérable.

3/ Baleine à bosse (Megaptera novaeangliae)

Evoluant près des côtes et aimant le contact, elle fut la première victime des chasses autour de la Géorgie du Sud. Depuis l’arrêt de la chasse en 1986, les effectifs se reconstituent : 30 000 individus identifiés dans la zone antarctique aujourd’hui.
CARACTÉRISTIQUES : de 15 à 20 mètres de long pour 30 à 50 tonnes. Sauts impressionnants. Facile à observer.
LOCALISATION : elle est présente dans toutes les mers. Elle fréquente les eaux de Géorgie du Sud pour s’y nourrir, avant de rejoindre les côtes brésiliennes pour s’y reproduire.
STATUT UICN : préoccupation mineure.

4/ Baleine franche australe (Eubalaena australis)

Au début du XXe siècle, environ 190 000 individus sillonnaient l’hémisphère Sud. Au bord de l’extinction en 1990, l’espèce se développe à nouveau. Elle comptait 7 500 individus en 1997, 25 000 aujourd’hui.
CARACTÉRISTIQUES : de couleur noire, de 15 à 17 mètres de long pour 50 tonnes. Elle se déplace lentement.
LOCALISATION : on la trouve dans l’océan Austral surtout, mais aussi dans le Pacifique Sud et l’océan Indien.
STATUT UICN : préoccupation mineure.

5/ Baleine de Minke (Balaenoptera bonaerensis)

C’est l’un des cétacés les moins bien connus. L’espèce est probablement en déclin, car elle a été chassée par les Japonais, sous des prétextes « scientifiques », jusqu’en 2018. Elle dépend de la banquise pour sa survie ; elle est donc menacée par le réchauffement climatique.
CARACTÉRISTIQUES : de petite taille (de 7 à 9 mètres), elle est assez furtive. Elle vit et se nourrit aux abords des icebergs.
LOCALISATION : postée dans la zone Antarctique, d’où son autre nom : petit rorqual de l’Antarctique.
STATUT UICN : préoccupation mineure.

Source GEO