Charente-Maritime : Un loup identifié, une première depuis le retour de l’espèce en France

  • La préfecture de Charente-Maritime a confirmé que l’animal photographié mercredi est bien un loup.
  • Les investigations se poursuivent pour déterminer l’origine de l’animal.
  • La présence du loup dans la région n’avait jamais été recensée que dans les Pyrénées-Atlantiques et en Dordogne.

Le « grand canidé » photographié près de parcelles de vigne sur la commune de Saint-Thomas de Conac, est bien un loup, a confirmé la préfecture de Charente-Maritime. « L’observateur a transmis la photographie et plusieurs détails à l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage qui l’a authentifié comme étant celle d’un loup gris (canis lupus lupus). »

L’animal a été aperçu dans le sud-ouest de la Charente-Maritime, sur la rive droite de la Gironde, à 85 km au nord de Bordeaux. Une telle présence n’avait jamais été recensée dans ce département depuis le retour de l’espèce en France.

Brebis mortes

« Cet évènement est à rapprocher de la confirmation par la mairie de Mortagne, de la découverte de brebis mortes il y a une quinzaine de jours sur la ferme bio de la gravelle qui était restée inconnue jusqu’à ce jour, sans que l’ONCFS soit dans la capacité d’affirmer le lien entre les faits en raison des délais » poursuit la préfecture.

L’ONCFS poursuit ses investigations pour déterminer l’origine de l’animal et le localiser, selon la préfecture qui rappelle que le loup « est une espèce protégée ».

Une population estimée à 530 adultes

Selon le réseau « Loup-Lynx » de l’ONCFS, la présence du loup en Nouvelle-Aquitaine n’a jamais été recensée à ce jour que dans deux secteurs : les Pyrénées-Atlantiques, et la Dordogne. Selon l’ONCFS, la population de loups était estimée au sortir de l’hiver 2018-2019 à 530 adultes, contre 430 un an plus tôt, avec toujours une concentration dans les Alpes, le Sud-Est et l’Est, mais un front de colonisation qui se déplace.

Avec un « seuil de viabilité » de l’espèce considéré comme atteint, et sur fond de recrudescence d’attaques de troupeaux, le gouvernement a relevé en 2019 le pourcentage de loups pouvant être tués.

Source 20 minutes

photo © Radio France – Philippe Clément