La Grande Barrière de corail a vécu lors du dernier été austral son plus grave épisode de blanchissement de coraux. Ce phénomène est causé par le réchauffement climatique. Explications : la couche supérieure des coraux est constituée d’organismes vivants, les polypes, qui vivent en symbiose avec des algues microscopiques, les zooxanthelles. Celles-ci leur fournissent des nutriments et leur donnent leurs coloris. Mais avec une eau trop chaude ou trop acide, les zooxanthelles « agressent » les polypes. Ceux-ci expulsent alors les micro-algues. Privés de pigments, les coraux deviennent alors tout blancs. Si la température de l’eau ou l’acidité redeviennent normales rapidement, les zooxanthelles reviennent coloniser les polypes. Mais si leur exil dure plus de quelques semaines, les coraux meurent.

Afin de lutter contre ce phénomène qui menace la survie de la Grande Barrière de corail, des chercheurs australiens auraient trouvé une nouvelle méthode, en développant une algue qui résiste à la chaleur. « En laboratoire, les chercheurs ont soumis ces algues du genre Symbiodinium à une température de 31°C pendant quatre ans afin de les acclimater à une plus forte chaleur que celle à laquelle elles sont habituées,explique le site New Scientist. Les algues ont évolué génétiquement et développé une plus grande résistance à la chaleur. Puis ils ont mélangé ces algues “évoluées” en laboratoire avec des larves de corail prélevées sur la Grande Barrière, et ils ont comparé ce qui se passait quand on augmentait la température avec une combinaison d’algues “normales” et de larves de corail soumises aux mêmes conditions. »

Les résultats sont encourageants : si le corail associé aux algues « normales » a blanchi rapidement, celui associé aux algues « évoluées » est resté en bonne santé. Mais les chercheurs précisent bien qu’il faudra approfondir leur étude avant d’utiliser ces nouvelles algues dans la nature…

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