La chauve-souris, mal-aimée mais utile

Alerte rouge à la disparition de ces mammifères nocturnes aux capacités exceptionnelles, avec sonar naturel, faculté de réparation de l’ADN, aptitude à la synchronisation… Parfois effrayants mais surtout… utiles. Cet article est extrait du magazine Sciences et Avenir n°872 daté octobre 2019.

Loin d’être des monstres avides d’hémoglobine humaine – qui ont donné naissance à des mythes terrifiants, celui de Dracula en tête – les chauves-souris sont multiples, utiles et offrent une variété de comportements extraordinaires. Rien de très étonnant puisqu’elles constituent le deuxième ordre de mammifères après les rongeurs, réparties partout dans le monde. On dénombre en effet à ce jour plus de 1 400 espèces de chiroptères, dont une trentaine en France parmi lesquelles le murin cryptique (Myotis crypticus) décrit pour la première fois en 2019. Mais leur nombre est en chute libre, symbole de la sixième extinction de masse en cours. « En France, nous estimons que près de 40 % des chauves-souris ont disparu en dix ans entre 2006 et 2016 en raison des activités humaines », explique Fabien Claireau (Muséum national d’histoire naturelle/bureau d’études Naturalia Environnement). Principaux facteurs incriminés : les autoroutes dont l’impact sur les populations se fait sentir à 5 kilomètres de distance – ne serait-ce que par le bruit émis par les véhicules -, mais aussi les éoliennes, la pollution lumineuse, les pesticides ou encore la rénovation des bâtiments qui font disparaître les greniers accueillants pour les transformer en pièces habitables…..

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photo : Le grand murin se nourrit essentiellement d’insectes. BRUNO MANUNZA/BIOSPHOTO – MERLIN D. TUTTLE/BIOSPHOTO