La fédération des chasseurs des Hauts-de-France appelle à une manifestation à Amiens le 18 septembre

Les chasseurs se réunissent contre l’avis défavorable formulé par le Conseil d’État, le 6 août dernier, sur la pratique des chasses traditionnelles. Il n’est plus possible d’utiliser des filets pour capturer des oiseaux, dont les vanneaux huppés, pluviers dorés, alouettes des champs, grives et merles noirs, puisque plusieurs autorisations ont été annulées par l’instance.

Le Conseil d’État a jugé illégales le 6 août plusieurs techniques traditionnelles de chasse d’oiseaux utilisées dans les Ardennes et dans le Sud-Ouest et a annulé plusieurs arrêtés autorisant ce type de chasse, notamment à l’aide de filets ou de cages.

La plus haute juridiction administrative juge que les autorisations délivrées par le gouvernement ne sont pas conformes au droit européen. « Le seul motif de préserver ces méthodes de chasse dites ’traditionnelles’ ne suffit pas à les autoriser », a décidé l’institution.

Une décision saluée par les associations de protection des animaux mais vivement critiquée par les chasseurs, comme Willy Schraen. Sur franceinfo vendredi 6 août, le président de la Fédération nationale des chasseurs originaire du Pas-de-Calais estime que « ce n’est pas de la chasse, c’est de l’art »(SIC, ndlr). Il indique qu’il se « battra jusqu’au bout » pour ces « chasses populaires ».

Appel à la démission de Barbara Pompili

En réaction à cette décision judiciaire, considérée comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase, la Fédération régionale des chasseurs des Hauts-de-France a rédigé un communiqué daté du 18 août, repéré par le Courrier Picard. Les cibles sont clairement identifiées : « Mesdames Abba et Pompili à la chasse, c’est comme mettre un végan à l’agriculture et à la pêche ». Bérangère Abba et Barbara Pompili étant respectivement secrétaire d’État chargée de la biodiversité et ministre de la Transition écologique, donc en charge de la chasse.

 

source : chasseurs d’infos