L’année 2017 sera parmi les trois plus chaudes jamais enregistrées

Ouragans, inondations, canicules et incendies ont atteint des records dans plusieurs régions du monde.

L’époque semble singulièrement lointaine où le débat public était saturé d’escarmouches sur l’« arrêt » ou la « pause » du réchauffement. Selon les données présentées fin décembre par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’année en cours sera l’une des trois plus chaudes jamais observées depuis le début des relevés à la fin du XIXe siècle, et très probablement depuis beaucoup plus longtemps.

Elle sera surtout, quoi qu’il arrive, la plus chaude jamais enregistrée en l’absence du phénomène El Niño. Ce cycle naturel de réchauffement du Pacifique qui, tous les trois à sept ans, tire les températures vers le haut, avait bel et bien marqué les deux années occupant les premières marches du podium : 2016 et 2015.

Au total, la moyenne des cinq dernières années devrait se situer à 0,40 0C au-dessus de la moyenne 1981-2010, et au-dessus du seuil de 1 0C de réchauffement par rapport à la période préindustrielle. Rien ne laisse présager un tassement prochain de cette tendance. C’est plutôt le contraire. « Le plus fort taux de croissance de dioxyde de carbone [CO2] atmosphérique a été relevé entre 2015 et 2016 », fait ainsi valoir la climatologue Valérie Masson-Delmotte, chercheuse (CEA) au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement et coprésidente de l’un des trois panels du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

 

Le Monde 29 décembre