L’Australie va abattre 10 000 dromadaires sauvages jugés indésirables

En Australie, des tireurs professionnels, à bord d’hélicoptères, vont abattre des dromadaires sauvages par milliers.

Ces animaux sont jugés nuisibles et indésirables : à cause de la sécheresse, les bêtes s’aventurent jusque dans les habitations et leurs flatulences sont néfastes pour l’environnement.

Alors que le sud-est de l’Australie est la proie des flammes, dans l’Outback, en Australie-Méridionale, on se prépare à une grande chasse… aux dromadaires. Ces animaux, introduits par les Européens sur l’île-continent au XIXᵉ siècle, et retournés pour une partie d’entre eux à la vie sauvage, sont aujourd’hui très nombreux : on estime leur population à plus de 1,2 million au pays des kangourous. Et dans certaines régions, la présence de ces dromadaires sauvages pose problème.

10 000 dromadaires abattus

Sur les Terres Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara (APY), les dirigeants indigènes ont demandé que 10 000 dromadaires sauvages soient abattus. Marita Baker, membre du conseil d’administration de l’APY a expliqué le problème ainsi au quotidien national The Australian : « Nous sommes dans une période de fortes chaleurs. Certains dromadaires, assoiffés, essayent d’entrer dans nos maisons, cassent nos clôtures, et tentent d’accéder à l’eau par les climatiseurs. »

Depuis quelque temps, de nombreuses communautés, comme celle de Kanypi sont envahies par des dromadaires sauvages. Les bêtes viennent selon les autorités des déserts secs du Nullarbor, et des Goldfields, plus au sud, tentant désespérément de trouver de l’eau.

Toujours au journal The Australian, Marita Baker l’assure : « Ils ont causé des dégâts importants aux infrastructures. Les familles sont en danger. De plus, certains dromadaires meurent de soif, ou se piétinent pour accéder à l’eau. Dans certains cas, les animaux morts ont contaminé d’importantes sources d’eau, mais également certains sites culturels. »

Les flatulences en cause

Autre raison à cette battue, un peu plus surprenante cette fois, les flatulences des bêtes. Un million de dromadaire australiens émettent l’équivalent d’une tonne de dioxyde de carbone par an, cela pourrait contribuer au réchauffement climatique. Un million de dromadaires émettent environ en effet en un an « l’équivalent de 400 000 voitures » sur les routes, estime Tim Moore, directeur général de l’entreprise australienne RegenCo, spécialisée en agroforesterie, cité par The Australian.

L’opération, qui commencera ce mercredi, se fera par les airs. Des tireurs professionnels seront postés dans des hélicoptères, et sillonneront la région pour éliminer les dromadaires sauvages. En cinq jours, près de 10 000 bêtes devraient être abattues.

NDLR : et donc, les dromadaires défoncent les climatiseurs pour boire l’eau de condensation, et 10 000 dromadaires polluent plus en flatulant que les milliers d’heures d’hélicoptères nécessaires pour les abattre ???
On nous prendrait pour des lapereaux de six semaines ???