Le géant mondial du thon en boîte recule face à la pression citoyenne

Après deux ans de campagne, de travail acharné et de mobilisation citoyenne, le groupe Thai Union, géant mondial des produits de la mer et maison-mère de Petit Navire, s’est enfin engagé à prendre des mesures pour réduire l’utilisation des dispositifs de concentration de poissons (DCP) et mieux protéger les travailleurs de la mer.

Il y a deux ans, lorsque nous avons commencé à travailler sur le marché du thon en boîte, les responsables de Petit Navire ne considéraient même pas que les DCP étaient un problème, et ils n’estimaient pas que cela pouvait être une préoccupation pour les consommateurs. Sauf que depuis, plus de 140 000 personnes ont signé notre pétition pour leur demander de prendre leurs responsabilités en arrêtant d’utiliser des méthodes de pêche destructrices. Dans le monde, ce sont 700 000 personnes qui ont interpellé les marques du groupe Thai Union sur ses pratiques.

À l’issue d’un an de négociation avec le président de Thai Union et son équipe, nous sommes parvenus à obtenir de nombreuses avancées : réduction de moitié de l’usage des DCP par les fournisseurs du groupe au niveau mondial, augmentation de 50 % de l’offre de thon pêché sans DCP sur tous les marchés approvisionnés par Thai Union, renforcement du système de traçabilité du thon, extension du moratoire sur le transbordement en mer… Autant de mesures qui vont clairement dans le bon sens pour faire face aux problèmes environnementaux et sociaux liés à la surpêche.

L’activité de Thai Union est si tentaculaire qu’elle façonne les écosystèmes marins, mais nous sommes parvenus à mettre un coup d’arrêt à la prolifération des DCP et à mieux protéger les droits des travailleurs.

C’est loin d’être la fin de l’histoire. Nous restons vigilants quant à la mise en œuvre de toutes ces mesures. Nous avons d’ailleurs établi un plan de suivi précis et daté pour évaluer l’atteinte des objectifs que Thai Union s’est fixés.

La persévérance paye. La mobilisation paye.

Merci d’être à nos côtés.

Maud, pour l’équipe Océans de Greenpeace