Ce sommet international, tenu dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne, consacré à la préservation des océans, est organisé par Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur des pôles et des enjeux maritimes. La ville de Brest, située dans le Finistère, a été choisie pour accueillir l’événement sur trois jours, du 9 au 11 février.
Dans le cadre de la décennie pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030) proclamée par les Nations Unies, le président de la République, Emmanuel Macron avait annoncé, lors de son déplacement à Marseille pour le congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature, en septembre 2021, l’organisation d’un «One Ocean Summit» réunissant des chefs d’Etat et de gouvernement , des responsables d’Institutions, des scientifiques, des chefs d’entreprises et des décideurs de la société civile.
Le Muséum sera présent au «One Ocean Summit», son président, Bruno David a été invité à participer aux ateliers. Le Muséum organise également avec Océanopolis un side event pour le grand public.
Le Muséum et l’océan, une longue histoire …
Établissement de référence dans les sciences naturelles depuis 400 ans, détenteur d’une des plus importantes collections naturalistes au monde, le Muséum n’a cessé de s’intéresser à l’océan. Des premières explorations jusqu’aux sciences participatives et expositions actuelles en passant par le travail quotidien de recherche et de diffusiondes scientifiques, le Muséum embrasse toutes les thématiques liant océan, biodiversité, géodiversité, société et enjeux maritimes.
Le Muséum impliqué dans les décisions politiques sur l’océan
Le Muséum fait partie intégrante, à la demande du Ministère de l’Europe et des affaires étrangères, de la délégation française impliquée dans les discussions de la Conférence intergouvernementale sur la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale. Orchestré par l’Assemblée générale des Nations Unies, ce processus dit de « BBNJ » a pour enjeu l’adoption, à la lumière des nouvelles connaissances, d’un instrument international juridiquement contraignant sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones au-delà de la juridiction nationale.
Le Muséum participe, également, à la Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR). Le représentant français au comité scientifique de la CCAMLR est un chercheur du Muséum. Une équipe travaille sur le suivi des populations des espèces de légines, dans l’océan Austral, permettant une utilisation maîtrisée des ressources par les pêcheurs.
L’objectif : protéger un bien commun
Au même titre que le climat ou la biodiversité, les océans constituent un enjeu majeur à l’échelle internationale pour la sauvegarde de la vie sur notre planète. La préservation des océans recouvre de multiples sujets : montée des eaux, pollutions, déchets plastiques, surexploitation des ressources, protection de la flore et de la faune marine, notamment en haute mer. Située au-delà des juridictions nationales (à 370 km environ des côtes), la haute mer représente plus de 60 % des océans et appartient à tout le monde et à personne en même temps. Ce flou juridique rend actuellement impossible la gestion de ces zones, les rendant propices à la pêche illégale et au braconnage d’espèces menacées.
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Visuels © BOREA/ MNHN
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À Brest, dans le cadre du « One Ocean Summit »,
le Muséum et Océanopolis, organisent un « side event » pour le grand public à Océanopolis, le 9 février après-midi, intitulé : De la connaissance à l’engagement citoyen : de la Bretagne jusqu’aux pôles.
Trois tables rondes réuniront des scientifiques du Muséum, d’Océanopolis et d’autres institutions, ainsi que des acteurs de la société civile autour des thématiques suivantes :
Un océan sans frontière : comment partager/transmettre nos connaissances
Un océan avec et pour la société : les sciences participatives
Un océan de savoir : culture scientifique et maritimité
Bruno David, président du Muséum, conclura ce rendez-vous.