Les tourbières du Jura, patrimoine naturel restauré pour le bien du climat

Le programme «Life tourbières du Jura» vise à réhabiliter ces zones humides, longtemps détruites malgré leur rôle essentiel pour réguler l’eau et le climat. Elles font désormais la fierté des habitants.

«Libération» publie tout l’été une série de reportages, en partenariat avec le Comité français de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) consacrés aux grands enjeux liés à la biodiversité, à l’occasion du Congrès mondial de la nature de l’UICN, organisé du 3 au 11 septembre 2021 à Marseille.

Équipée de bottes et d’un pantalon imperméable, Geneviève Magnon s’accroupit sur le sol spongieux, désigne une touffe de graminées juchée sur une petite butte et fait la moue. «Quand la molinie s’installe, c’est mauvais signe, c’est typique d’une tourbière qui s’assèche et déstocke du carbone», soupire la biologiste. Beaucoup, énormément de carbone. «Une tourbière asséchée relargue 25 tonnes de CO2 par hectare et par an, autant que 25 allers-retours Paris New York en avion, explique notre guide. Si elle est transformée en champ de maïs, c’est encore pire, 75 tonnes de CO2 par hectare, une vraie bombe climatique. Il y a donc urgence à les restaurer.»C’est justement ce que fait Geneviève Magnon, autoproclamée avec humour «plombière des tourbières», plus parlant que son titre officiel (chargée de mission à l’Etablissement public d’aménagement et de gestion des eaux du Haut Doubs et de la Haute-Loire).

Suite et fin dans Libération 13 juillet

 

 

photo : la tourbière Le Moutat à Mouthe; ©Marc Cellier/Libé