L’extraordinaire histoire du mammouth de Durfort, redevenu la star du muséum d’histoire naturelle

Découvert par hasard dans le Gard en 1869, ce spécimen quasiment unique s’est refait une beauté pour trôner de nouveau au premier étage du muséum national d’histoire naturelle de Paris

  • En 2020, le muséum avait lancé une campagne de financement participative à hauteur de 400.000 euros pour refaire une beauté au mammouth de Durfort Depuis mardi, il trône de nouveau dans la galerie de paléontologie et d’anatomie.
  • Ce spécimen, qui date d’une période comprise entre 800.000 et 1,2 million d’années, est l’un des mieux conservé au monde.
  • Il fut découvert de façon totalement fortuite par deux érudits, dans un petit village du Gard, en 1869, sur un tas de gravats.

Après treize mois de restauration, il est de retour. Le fossile du mammouth de Durfort, l’un des plus grands spécimens au monde et également l’un des mieux conservés, trône de nouveau en guest star au premier étage du muséum national d’histoire naturelle, à Paris. Lui devant et les autres fossiles derrière (y compris le diplodocus), ce cousin éloigné des éléphants actuels avait quitté la galerie de paléontologie et d’anatomie comparée pour se refaire une beauté.

En 2020, le muséum avait lancé une campagne de financement participative à hauteur de 400.000 euros pour le rénover. « Sa restauration, comme celle d’un vieil appartement, a réservé des surprises », sourit Bruno David, le président du muséum. Au fil des années, des raccommodages divers et variés avaient servi de cache-misère. Et, si certains artifices, comme des côtes en bois de belle facture, ont été conservés, d’autres, plus ou moins heureux, ont été remplacés.

« Les ouvriers d’un chantier avaient jeté la défense en la prenant pour un vieux tuyau »

Vivant à une période comprise entre 800.000 et 1,2 million d’années, ce mammouth méridional est mort jeune, selon les spécialistes, autour de l’âge de 25 ans, quand les plus veux des spécimens pouvaient vivre trois fois plus longtemps. Il s’est sans doute envasé dans les marais qui formaient, alors, le paysage du Gard actuel, ce qui a permis son état de conservation exceptionnelle… et sa découverte totalement fortuite.