Ours des Pyrénées : Thierry Hegay nommé nouveau préfet en charge des sujets liés à l’animal

En Conseil des ministres, le mercredi 23 novembre, Thierry Hegay a été nommé préfet chargé des sujets « ours » dans le massif des Pyrénées. Il succède à Denis Olagnon.

La décision est tombée ce mercredi 23 novembre, en Conseil des ministres. Étienne Guyot, préfet de la région Occitanie, préfet de la Haute-Garonne, a annoncé la nomination  de Thierry Hegay comme préfet coordinateur du massif des Pyrénées, en charge des sujets « ours ».

Il succède à Denis Olagnon qui « continuera de renforcer le dialogue entre tous les acteurs et d’appuyer les préfets de département dans l’action qu’ils mènent au plus près de territoires », a précisé le préfet Etienne Guyot.

Ce nouveau préfet prendra ses fonctions mi-décembre 2022, comme l’a indiqué sur ses réseaux sociaux la Préfecture.

Qui est Thierry Hegay ?

Diplômé d’une licence de droit et de l’école d’administration des affaires maritimes, il exerce en 1993 le poste de directeur de cabinet en qualité de sous-préfet auprès du préfet de la région Basse-Normandie. En 1994 il rejoint le corps des sous-préfets et exerce un an plus tard en tant que directeur de cabinet du haut-commissaire de la République en Polynésie française.

Il occupera également la fonction de chargé de mission auprès du préfet de la zone de défense Sud, préfet de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, préfet des Bouches-du-Rhône. En 1999, il rejoint l’administration centrale en tant que chef du bureau des personnels.

Il occupera ensuite divers postes à la direction de la défense et de la sécurité civile. Il exerce par la suite dans des ministères, en tant que directeur des politiques touristiques à la direction du tourisme au ministère des Transports, de l’Équipement, du Tourisme et de la mer, puis en tant que conseiller technique au cabinet du ministre délégué à l’Aménagement du territoire et au cabinet du secrétaire d’État chargé de l’Outre-mer.

Il occupe ensuite les postes de sous-préfet de l’arrondissement de Mantes-la-Jolie dans les Yvelines, de secrétaire général de la préfecture de Seine-Maritime et de sous-préfet de l’arrondissement de Cambrai dans le Nord.

Avant d’être nommé préfet en charge de la question de l’ours, il était sous-préfet de l’arrondissement de Thionville en Moselle.

L’ours, un sujet clivant

Les récentes attaques de troupeaux par des loups et des ours, en Occitanie, excèdent de plus en plus les éleveurs. C’est le cas notamment en Ariège. Depuis le mois de juin, éleveurs de brebis et défenseurs de la présence de l’ours ne cessent de s’affronter sur le terrain judiciaire. La préfète de l’Ariège a notamment pris six arrêtés autorisant l’effarouchement de l’animal sur certaines estives. Mais, le tribunal administratif de Toulouse les a suspendus.

Des élus ont alors pris le relais. Le 27 octobre 2022, ils se sont déplacés à Paris, pour présenter une proposition de loi.

Un texte de loi proposé

Il s’articule autour de trois articles. Le premier définit la responsabilité de l’État dans le cas d’une morsure d’un chien de protection des troupeaux, étant donné qu’il impose ce moyen de protection.

« Le cadre juridique actuel fait peser sur les éleveurs ou les bergers l’ensemble de la responsabilité d’une morsure d’un chien de protection des troupeaux, au même titre que celle d’un autre chien. Or le chien de protection s’impose comme le pilier de la protection des troupeaux. »

Le second article différencie le dommage causé par un animal par rapport à celui causé par un chien de protection des troupeaux. Et enfin, le dernier supprime la responsabilité du propriétaire d’un chien de protection des troupeaux lors d’aboiements de ce dernier.

70 ours dans les Pyrénées

Difficile de savoir précisément combien d’ours transitent par les Pyrénées, car les animaux se déplacent.

En 2021, l’Office Français de la Biodiversité (OFB) a décompté au moins 70 ours au niveau de la chaîne franco-espagnole des Pyrénées. Cette population animale est en augmentation : « +10% d’ours chaque année, et les premières reproductions de loups en Occitanie« , estime l’OFB.