Quand Spielberg raconte l’histoire de la Vie

Le célèbre réalisateur des « Dents de la mer » et de « Jurassik Park » consacre un documentaire aux animaux ayant sillonné la Terre avant les humains qui sonne un peu comme un avertissement.
Car un constat s’impose : les espèces dominantes ne reviennent pas après une extinction de masse.
Raconter l’histoire de la vie sur Terre est l’objectif du nouveau documentaire de Steven Spielberg, La vie sur notre planète, une histoire narrée par Morgan Freeman et disponible depuis le 25 octobre sur Netflix. Au travers de huit épisodes d’une cinquantaine de minutes, le spectateur découvre les animaux qui ont sillonné la Terre avant les humains, à différentes époques. 

À chaque épisode son règne animal, sa dynastie, celle des amphibiens d’abord avant les reptiles, puis les ancêtres des mammifères. Le documentaire rappelle que la vie a toujours trouvé le moyen de surmonter les catastrophes depuis plus de quatre milliards d’années, des rudes périodes glaciaires aux chutes de météorites. À chaque fois, des espèces ont réussi à échapper à la destruction en menant un combat féroce pour s’assurer la domination de la nouvelle ère. Et on découvre dans ce documentaire des espèces-clé comme le premier poisson à épine dorsale, le premier vertébré ayant migré de l’océan à la terre, ou encore le poisson Arandaspis, un poisson un peu bizarre mais ayant joué un rôle crucial dans l’évolution.

99% des espèces ont aujourd’hui disparu

Des dinosaures aux Cameroceras, ces mollusques géants dont la coquille pouvait atteindre huit mètres, les réalisateurs avaient la liberté du choix, alors que 99% des espèces ayant vécu sur Terre ont aujourd’hui disparu. Car c’est bien là où nous emmène le documentaire, à cet avertissement préoccupant, comme le pointe le producteur du film: « Durant les cinq périodes que nous avons eues jusqu’à présent, il y avait un dénominateur commun : les espèces dominantes de l’ère précédant l’extinction ne reviennent jamais ». Question : à la veille d’une 6e extinction de masse, ne vous considérez-vous pas vous, humains, comme l’espèce dominante du moment ?

Article rédigé par France Info