Réchauffement climatique : 2022, année la plus chaude jamais enregistrée en France

Selon Météo France, les conditions météorologiques exceptionnelles qui ont marqué l’année 2022 sont une conséquence du changement climatique lié à l’activité humaine. Nombre de records sont tombés ; pour autant, dans les années 2050, les valeurs de 2022 seront celles d’une année normale.

Les températures très élevées de l’année 2022, en France, ont eu des conséquences notables dans de nombreux domaines. Les chaleurs exceptionnelles, le déficit hydrique, les feux de forêt ont connu des valeurs jamais atteintes au regard de celles mesurées depuis 1900.

Une situation qui « aurait été quasiment impossible dans un climat non réchauffé par l’homme« , selon le communiqué de presse de Météo France sur le bilan climatique de 2022(nouvelle fenêtre), d’après lequel l’anomalie climatique de 2022 est directement due au réchauffement du climat mondial.

2022, année de tous les records…

Avec une moyenne estimée entre 14,2 et 14,6 degrés, selon les valeurs du mois de décembre 2022, la température moyenne mesurée en 2022 en France est nettement supérieure à la normale.

Dans le détail, des records sont tombés dans différents domaines :

  • les températures enregistrées en mai et en octobre ont été les plus élevées depuis le début des mesures, en 1900 ;
  • cinq vagues de chaleur se sont produites en 2022 – dont une très précoce en mai, et une très tardive en octobre ;
  • 2022 a été l’année la plus ensoleillée jamais enregistrée, avec un excédent de l’ordre de 20% dans le quart nord-est.

… de par l’intensification du réchauffement climatique

Pour Météo France, qui a étudié, mois après mois, les phénomènes météorologiques de l’année 2022(nouvelle fenêtre), les impacts négatifs de la multiplication et de l’intensification des épisodes de canicule sont nombreux :

  • 2022 se classe pour le moment au troisième rang des périodes de sécheresse les plus longues(nouvelle fenêtre) en France (huit mois) ; la sécheresse agricole, par exemple, dépasse le niveau national absolu depuis 1959, et même celui de la canicule de 1976 ;
  • le déficit hydrique a été de l’ordre de 25% à l’échelle nationale, avec localement des pointes à 40% (Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse du nord-est). Juillet 2022 présente un déficit de près de 85% ;
  • pour les feux de forêt : avec des chaleurs élevées, les forêts se chargent de combustible du fait de l’assèchement des plantes et de sols moins chargés d’eau, ce qui s’est traduit en 2022 par plus de 62 000 hectares brûlés au 21 août, soit six fois plus que la moyenne des années 2008-2021.

En 2050, l’année record 2022 sera en réalité une année normale.

Ainsi, la fréquence des épisodes de canicule, quel que soit le scénario d’émission de gaz à effet de serre envisagé, devrait doubler d’ici 2050. À la fin du siècle, la tendance se poursuivra, avec des épisodes beaucoup plus sévères.

Source : Vie Publique