Une population secrète d’ours polaires découverte dans un endroit inédit

Près de 300 ours polaires, espèce en voie d’extinction, vivent au Groenland et offrent un espoir de survie et d’adaptation au réchauffement climatique.

L’ours polaire est le symbole animal du réchauffement climatique. Selon plusieurs études, l’espèce tend à disparaître d’ici la fin du siècle. Car pour chasser et se nourrir, les ours blancs ont besoin de la banquise, plateforme qui leur permet de surplomber et de traquer leurs proies. Or, le réchauffement climatique réduit la quantité de glace de mer disponible, menaçant ainsi leur habitat naturel. En Arctique, la banquise fond plus tôt et gèle plus tard, et les ours polaires sont au bord de la famine. Mais une découverte récente apporte une lueur d’espoir pour la survie de ces mammifères.

Les scientifiques révèlent avoir découvert une population entière d’ours blancs vivant dans un endroit à priori impossible : les fjords du Groenland. Un communiqué de la NASA, qui a financé cette étude, explique :

« Dans le sud-est du Groenland, les chercheurs ont découvert que les ours survivent la majeure partie de l’année dans les fjords en s’appuyant sur des mélanges de glace : un mélange de glace de mer et de morceaux de glace taillés dans les glaciers marins. Ce groupe d’ours polaires est isolé depuis plusieurs centaines d’années de leurs homologues arctiques et est génétiquement distinct ».

En d’autres termes, cette recherche, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science ce jeudi 16 juin, suggère que certains ours polaires sont donc capables de s’adapter à la disparition de la glace de mer et de la banquise, tandis que le changement climatique s’aggrave.

Une capacité unique d’adaptation à leur environnement

« Nous voulions étudier cette région parce que nous ne savions pas grand-chose sur les ours polaires du sud-est du Groenland, mais nous ne nous attendions pas à trouver une nouvelle sous-population vivant là-bas », a déclaré l’auteure principale de l’étude, Kristin Laidre, chercheuse polaire à l’Université de Laboratoire de physique appliquée de Washington, dans un communiqué.

Source : ça m’intéresse