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Après « Les pesticides néonicotinoïdes (enfin) interdits en France », Aller plus loin avec la FNH !

Vous l’avez sans doute vu dans les médias, une décision importante - relative à l’usage d’un pesticide dit “tueurs d'abeilles” en milieu agricole - vient enfin d'être prise. Cette décision démontre que malgré les aléas et les freins rencontrés, l’action de la Fondation finit par porter ses fruits.  

Mi-janvier, nous partagions avec vous notre incompréhension concernant l'utilisation des pesticides néonicotinoïdes : le gouvernement avait décidé d’ouvrir une consultation publique en vue de les ré-autoriser pour la production de betteraves sucrières…

Et finalement cette dérogation n’aura pas lieu ! La Cour de justice européenne en a décidé autrement (en s’appuyant notamment sur des données scientifiques et en entendant la voix de nombreuses ONG dont la FNH), entraînant ainsi le recul de la France.

Mais le travail et l’action de la FNH ne s'arrêtent pas là : il est désormais indispensable d’accompagner les agriculteurs pour répondre à leurs problématiques, tout en préservant la biodiversité.

Depuis 2014, l’équipe de la Fondation travaille avec les parties-prenantes du monde agricole et dialogue avec les décideurs pour porter des propositions en ce sens. Un travail de longue haleine qui avance enfin puisque le gouvernement déclare vouloir :

  • Dédommager les agriculteurs pour couvrir les pertes de rendement en cas de maladie de la betterave ;
  • Accélérer la recherche d’alternatives ;
  • Activer « une clause de sauvegarde » pour empêcher d’importer des betteraves produites avec des néonicotinoïdes et éviter ainsi une concurrence déloyale subie par les agriculteurs en France. Un sujet que nous avons obstinément défendu au niveau français et européen.

Aujourd'hui, pour garantir un changement de pratiques et l’accès à des alternatives, la Fondation pour la Nature et l'Homme maintient ses recommandations :

  • Eco-conditionner les dédommagements octroyés à des changements de pratiques agroécologiques.
  • Garantir plus de transparence sur l’examen des 22 pistes d’alternatives identifiées par l’Anses et du programme de recherche lancé en 2019, de la part des ministères concernés.
  • Obtenir des financements ambitieux pour des programmes de recherche sur les alternatives, dont une partie fléchée vers l’agriculture biologique.

Comme vous le voyez, nous avons - collectivement - capacité à faire évoluer les lois et les pratiques. C'est pourquoi je souhaitais sincèrement vous remercier pour votre soutien. Ainsi nous pouvons co-construire des solutions crédibles et justes, en lien avec des acteurs du monde agricole et de les porter auprès des décideurs.

Cette année encore, grâce à vous, nous allons continuer à agir en faveur d’une agriculture sans pesticides qui rémunère ses agriculteurs, soit accessible au plus grand nombre, tout en préservant la biodiversité et le climat.

Thomas Uthayakumar
Directeur du plaidoyer
Fondation pour la Nature et l'Homme

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