Le soleil pointe à peine sur les salins d’Aigues-Mortes (Gard) mais déjà montent les cris rauques de flamants roses gardant une « crèche » de poussins ciblée pour une opération de baguage: en 2020, ce site de Camargue connaît un « baby-boom » d’échassiers.

En cette année marquée par la pandémie de coronavirus et le confinement, quelque 40.000 adultes et au moins 12.000 poussins de cette espèce emblématique et protégée au plan international ont été recensés sur ces salins de 8.000 hectares, en bord de Méditerranée.

Jusqu’ici quelque 15.000 adultes avaient été observés chaque année à Aigues-Mortes et 1.000 à 1.500 naissances, soit environ dix fois moins que leur nombre en 2020.

« C’est une année exceptionnelle! », se réjouit Florence Saki, directrice de la communication du groupe Salins, spécialiste du sel, qui met notamment en avant le travail des sauniers.

En partenariat avec la Tour du Valat, institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes, ces derniers ont créé des îlots artificiels, géré le mouvement des eaux et limité les dérangements pour stabiliser les grands échassiers, extrêmement sensibles en période de reproduction.

« Et puis, pour une fois, ce virus (le Covid-19) nous a un peu aidés parce qu’il y a eu moins de trafic aérien, moins d’hélicoptères, moins de nuisances, ce qui explique aussi ce chiffre », avance-t-elle….

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