CONGRES MONDIAL DE LA NATURE DE L'UICN : LA MOTION DE PROTECTION DES PANGOLINS ADOPTEE

Communiqué de l’IFAW : Le Congrès mondial de la nature de l’UICN, le plus grand rassemblement au monde des conservationnistes, a adopté une motion portant sur l’élargissement des mesures de protection pour les huit espèces de pangolin. Pour la première fois au sein de l’UICN, le vote était électronique. L’adoption de cette motion a été votée par la majorité des gouvernements et membres d’ONG.

Les pangolins sont des petits mammifères qui ressemblent à des fourmiliers. Leurs écailles épaisses se superposent pour former une armure protectrice. Le pangolin est le mammifère qui est le plus victime du commerce illégal au monde. Plus d’un million d’entre eux ont été braconnés pour leur viande et leurs écailles au cours des dix dernières années. On peut les trouver en Asie et en Afrique subsaharienne.

La motion a d’abord été déposée par le Natural Resources Defense Council (NRDC) avec 18 co-sponsors et a obtenu le soutien du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW – www.ifaw.org), de la Wildlife Conservation Society (WCS), de la Humane Society International (HSI) et d’un ensemble de gouvernements et d’ONG. Cette motion exhorte les membres de l’UICN à se déclarer en faveur du transfert des huit espèces de pangolin de l’Annexe II à l’Annexe I de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) lors de la 17eConférence des Parties de la CITES qui aura lieu du 25 septembre au 4 octobre 2016 à Johannesbourg, en Afrique du Sud.

La motion comprend également des éléments exhortant les gouvernements à empêcher l’utilisation des pangolins provenant du commerce illégal grâce à la sensibilisation et une surveillance stricte. Cette motion exhorte tous les membres de l’UICN, les pays de l’aire de répartition des pangolins et les autres responsables, à poursuivre les efforts pour éliminer toutes les menaces qui pèsent sur les pangolins en améliorant leur protection et l’application des lois, en continuant les recherches sur la conservation, en misant sur la sensibilisation, l’éducation et d’autres actions.

« Le nombre de pangolins massacrés pour leur viande et leurs écailles est écœurant », a dit Elly Pepper, la directrice adjointe détachée au commerce des espèces sauvages du NRDC. « Ces animaux ne sont pas un mets ou un médicament. Ce sont des créatures vivantes, qui respirent, et il n’en restera bientôt plus si nous n’agissons pas maintenant. Il est essentiel que le monde de la conservation et de la protection de la nature, ainsi que les délégués lors de la CITES, s’emploient à la protection des huit espèces de pangolins si nous voulons nous assurer de leur survie. »

« On tue et on vend les pangolins en silence depuis bien trop longtemps, ce qui les a conduit au bord de l’extinction », a dit Jeff Flocken, directeur régional Amérique du Nord d’IFAW. « Nous remercions les membres de l’UICN d’avoir reconnu la situation dont souffre ces espèces et nous avons hâte de témoigner de leurs efforts continus lors de la CITES le mois prochain. »

« Nous sommes reconnaissants que cette motion ait été adoptée et sommes confiants quant aux conséquences positives qu’elle aura dans la protection nécessaire des pangolins afin de mettre un terme à leur surexploitation et d’en finir avec le commerce illégal de ces espèces vulnérables », a indiqué Rebecca Regnery, directrice adjointe détachée aux espèces sauvages de la HSI.

« Le congrès de l’UICN, qui a lieu tous les quatre ans, est une occasion exceptionnelle pour promouvoir la conservation et la protection des espèces sauvages. La WCS, une organisation membre de l’UICN, se réjouit de la décision des membres de l’UICN de reconnaitre le statut menacé des pangolins d’Asie et d’Afrique, dû notamment au commerce international. Nous apprécions le soutien des membres de l’UICN pour agir pour la conservation des pangolins, et notamment le fait d’inclure ces espèces dans l’Annexe I de la CITES, qui permettra de bannir le commerce international de ces espèces et d’améliorer les efforts en matière d’application des lois », a déclaré le Dr Susan Lieberman, Vice-présidente détachée à la politique internationale de la Wildlife Conservation Society.

Cette annonce fait suite à la décision des Etats-Unis plus tôt cette année de déclarer qu’un classement des pangolins en danger d’extinction était nécessaire.