#NATUREALERT : Mobilisation pour la biodiversité européenne

La chouette lapone est une des centaines d'espèces protégées par la réglementation européenne (Directives Oiseaux et Habitats). Oulu en Finlande<br />© Wild Wonders of Europe / Peter Cairns / WWFComme la France, l’Union européenne s’engage dans la modernisation du droit de l’environnement. La Commission européenne s’attaque aujourd’hui aux textes relatifs à la biodiversité. Plus de 100 ONG environnementales appellent à les défendre au travers de la campagne européenne « Nature Alerte ». Explications.

Un réseau européen pour préserver la nature

Pour arrêter la perte de la biodiversité, l’Europe a mis en place les Directives Oiseaux (1979) et Habitats (1992). Piliers fondateurs de la politique européenne de préservation des espèces et des milieux naturels, ces directives ont abouti à la création de Natura 2000, le plus grand réseau de sites protégés au monde qui couvre aujourd’hui environ 1/5ème des terres européennes et 4% de ses aires marines. La nouvelle Commission européenne effectue actuellement une évaluation approfondie de ces deux textes, qui pourrait conduire à leur révision ou leur réécriture. Cette évaluation passe notamment par une consultation publique à laquelle plus de 100 ONG de protection de l’environnement appellent à répondre massivement.

Une campagne de mobilisation inédite

La campagne #NatureAlert est lancée par plus de 100 ONG environnementales qui invitent chaque citoyen à se mobiliser pour préserver la nature européenne et appeler les Etats membres à mieux mettre en œuvre les deux grands textes fondateurs de la protection de la nature en Europe. Coordonnée à Bruxelles par BirdLife International, le Bureau Européen de l’Environnement, Les Amis de la Terre et le WWF, cette campagne s’appuie sur le site Internet naturealert.eu mis en ligne aujourd’hui.

Traduite en 25 langues, cette campagne européenne sans précédent invite les citoyens des 28 pays de l’Union européenne à participer à la consultation publique lancée par la Commission européenne sur ce sujet. En France, #NatureAlert est relayée par les trois structures via leurs sites respectifs, et notamment sur wwf.fr/naturealert.

Pourquoi participer à la consultation publique ?

L’importance que les citoyens de l’UE accordent au réseau Natura 2000 et plus généralement à la nature sera déterminante dans la décision de la Commission européenne de maintenir ou réviser ces directives.

Allain Bougrain Dubourg Président de la LPO rappelle que Natura 2000 a fait ses preuves et doit être non seulement confirmé mais conforté. « C’est justement en période de crise économique que l’on peut mesurer la réalité de l’engagement en faveur de l’environnement des différents pays comme de l’UE. Les exploitations agricoles qui ont su intégrer la dimension écologique dans leur modèle de développement sont d’ores et déjà plus compétitives. Nombre d’entre elles dépendent de mesures d’accompagnement agro-environnementales, et en particulier de Natura 2000. L’UE ne doit pas couper la branche du développement durable ».

Pour Philippe Germa, Directeur général du WWF France, « nous nous battons depuis 30 ans pour la protection de la nature en Europe et n’accepterons pas un recul qui ne bénéficiera à personne : ni à la nature ni aux êtres humains qui en dépendent. La consultation publique est une des rares opportunités pour les citoyens français de défendre leur patrimoine naturel directement auprès de l’Union européenne. C’est important qu’ils se mobilisent massivement à nos côtés. »

Denez L’Hostis, président de France Nature Environnement, complète : « Modernisation ne rime pas avec dérégulation. La Commission européenne et les Etats membres doivent au contraire conforter le réseau Natura 2000 qui montre depuis plus de 20 ans tout son intérêt pour la biodiversité et pour l’économie locale. »

Pour que les Directives Oiseaux et Habitats soient maintenues et mieux mises en œuvre : faites entendre votre voix et répondez à la consultation publique.

D'ici 2030, plus de 80% de la déforestation devrait se concentrer sur 11 régions dans le monde

D'ici 2030, plus de 80% de la déforestation devrait se concentrer sur 11 régions dans le monde.<br />© Global Warming Images / WWFA l’occasion du Tropical Landscapes Summit organisé les 27 et 28 avril 2015 à Jakarta (Indonésie), le WWF a présenté le dernier volet de son Rapport Forêts vivantes dans lequel sont identifiés 11 fronts de la déforestation, régions les plus susceptibles d’être exposées à des activités de déboisement ou à une forte dégradation.

En l’absence d’action pour infléchir la tendance sur ces fronts, plus de 170 millions d’hectares de forêts pourraient disparaître d’ici 2030 par rapport à 2010, soit plus de 80 % de la déforestation prévue à l’échelle de la planète. A l’horizon de 2050, ces pertes pourraient s’élever à plus de 230 millions d’hectares.

« Pour se représenter l’ampleur du chiffre de 170 millions d’hectares, il faut imaginer la destruction d’une forêt recouvrant l’Allemagne, la France, l’Espagne et le Portugal en à peine 20 ans », a souligné Rod Taylor, Directeur du programme international sur les Forêts du WWF. « L’action du WWF vise à faire face à la déforestation pour préserver les communautés et les cultures qui dépendent de la forêt et s’assurer que les forêts continuent à stocker le carbone, à garantir notre approvisionnement en eau et en bois, et à abriter des millions d’espèces. »

Les entreprises ne sont pas les seules responsables de la déforestation. Les menaces sont nombreuses et dépassent souvent les frontières nationales :

  • expansion de l’agriculture intensive et grignotage des terres par les petits agriculteurs
  • exploitation forestière non-durable et prélèvement de bois de chauffage
  • activités minières
  • hydroélectricité et projets d’infrastructures

Compte tenu de la nature diverse des menaces, les solutions doivent prendre en compte les territoires concernés dans leur ensemble, c’est-à-dire intégrer les besoins des communautés, de la nature mais aussi des entreprises.

Retrouvez le détail des menaces sur les forêts et des mesures portées par le WWF pour lutter contre la déforestation dans le résumé du Rapport Forêts Vivantes en téléchargement ci-contre.

Déclaration du WWF suite au tremblement de terre au Népal

Logo WWF<br />© WWF

Le WWF est profondément affecté par la tragédie survenue au Népal. Nos pensées vont à toutes les personnes touchées par cette catastrophe, à leur famille, ainsi qu’aux salariés et collaborateurs du WWF travaillant dans le pays et ses alentours.

Nous travaillons étroitement avec notre équipe basée à Katmandou et dans nos bureaux voisins pour évaluer la situation sur le terrain et proposer notre assistance partout où cela est possible.

Les premiers rapports provenant du Népal indiquent que la quasi totalité des employés du WWF est en sécurité, et nous travaillons pour confirmer cela pour chaque collaborateur, y compris ceux travaillant dans des zones reculées.

Nous nous associons aux équipes WWF en Asie et partout dans le monde, dans notre engagement à soutenir le Nepal, nos employés et leur famille tout au long de leur rétablissement suite au tremblement de terre.

Le WWF a soutenu le travail de conservation au Nepal depuis les années 1960, ouvrant officiellement un bureau en 1993. Aujourd’hui ce sont plus de 100 employés qui travaillent avec les communautés locales pour protéger l’incroyable biodiversité du pays.

Estimée à près de 24 000 milliards de dollars, la richesse océanique fond néanmoins à vive allure

Pêcheurs à Tikina Wai, Fidji<br />© Brent Stirton / Getty imagesSi leur richesse place les océans au 7e rang des économies mondiales, le rapport publié aujourd’hui par le WWF n’en met pas moins en évidence leurs érosions rapides. Intitulée Raviver l’économie des océans : plaidoyer pour l’action 2015, l’étude analyse le rôle crucial joué par les océans au plan économique et expose les menaces qui les rapprochent à présent du seuil de rupture.
 
Conscient du fait que la science n’est pas une incitation à agir suffisante à elle seule, le WWF a décidé d’associer les preuves de la gravité de la dégradation de l’écosystème à un exposé économique en faveur d’une action urgente.
 
Produit conjointement avec le Global Change Institute de l’Université du Queensland et le Boston Consulting Group (BCG), le rapport est le premier du genre à se pencher aussi précisément sur la question du patrimoine océanique. Il souligne l’ampleur colossale des richesses marines, évalue les biens et des services procurés par les environnements marins et côtiers mais décrit également les agressions incessantes subies par des ressources océaniques, exposées à la surexploitation, aux mauvaises pratiques et au changement climatique.
 

Une valeur des actifs océaniques estimée à 24 000 milliards d’US dollars

Calculé de la même manière que le PIB national, le Produit Marin Brut annuel placerait les océans au septième rang des économies mondiales grâce à une production annuelle de biens et de services évaluée à 2 500 milliards d’US dollars. La valeur globale du patrimoine océanique est quant à elle estimée à 24 000 milliards d’US dollars, une valeur sans commune mesure avec celles des plus grands fonds souverains.
 
« Dans ce contexte global, la mer Méditerranée s’impose comme un patrimoine crucial pour les pays côtiers » précise Giuseppe Di Carlo, Directeur de l’Inititative Méditerranée Marine du WWF. « Le tourisme maritime et côtier représente à lui seul, plus d’un tiers de l’économie maritime en Méditerranée, génère une valeur d’environ 100 milliards d’euros et emploie 1,7 million de personnes. »
 
 « Certes, la richesse de l’océan n’a rien à envier à celle des pays les plus riches du globe, mais nous sommes en train de la laisser sombrer et de précipiter du même coup la chute de cette économie », prévient Marco Lambertini, Directeur général du WWF International. « Aucun acteur responsable ne peut raisonnablement continuer à prélever les précieux actifs océaniques sans investir dans l’avenir. »
 
D’après le rapport, la valeur de la production économique annuelle des océans dépend à plus des deux tiers de la santé du patrimoine océanique. Or l’effondrement des stocks de poissons, la déforestation des mangroves, la disparition des coraux et des herbiers mettent en péril le moteur économique marin dont sont tributaires la vie et les revenus de nombreux humains sur Terre.
 
« C’est en quantifiant la valeur annuelle produite par les océans du globe et celle du patrimoine correspondant que nous pouvons pointer du doigt les vrais enjeux aux plans économique et environnemental. Ce que nous espérons, c’est que cela amène les dirigeants d’entreprise et les décideurs politiques à prendre des décisions plus raisonnables et plus avisées pour façonner l’avenir de notre économie océanique commune », déclare Douglas Beal, Associé au Boston Consulting Group.
 
La croissance démographique humaine et notre dépendance à l’égard de la mer font de la restauration de l’économie maritime et des actifs océaniques une urgence planétaire.

Les océans évoluent à un rythme inédit depuis des millions d’années.

« L’océan encourt davantage de risques aujourd’hui qu’à n’importe quel autre moment de notre histoire. Nous prélevons trop de poissons, rejetons trop de polluants, réchauffons et acidifions l’océan au point que les systèmes naturels essentiels vont tout simplement s’arrêter de fonctionner », annonce Ove Hoegh-Guldberg, auteur principal du rapport et Directeur du Global Change Institute de l’Université du Queensland (Australie).
 
Le changement climatique fait partie des premières causes du déclin de la santé océanique. Les études incluses dans le rapport montrent qu’au rythme de réchauffement actuel, les récifs coralliens, qui procurent alimentation et emplois à plusieurs centaines de millions de personnes et en assurent aussi la protection contre les tempêtes, auront complètement disparu en 2050. Au-delà du réchauffement des eaux, le changement climatique induit une acidification océanique dont la résorption s’étalera sur des centaines de générations humaines.
 
Autre cause majeure de détérioration des océans : la surexploitation, puisque 90 % des stocks mondiaux de poissons sont surexploités ou pleinement exploités. A titre d’exemple, la population de thons rouges s’est effondrée de 96 % depuis que l’espèce est pêchée.
 
Il n’est toutefois pas trop tard pour inverser les tendances inquiétantes à l’œuvre et garantir la bonne santé d’un océan bénéficiant aux individus, aux entreprises et à la nature.
 

Le rapport Raviver l’économie des océans présente pour cela un plan d’action en huit points permettant de restaurer pleinement le potentiel des ressources océaniques.

Parmi les solutions les plus urgentes présentées dans le rapport : l’incorporation de la reconstitution des actifs océaniques aux Objectifs de développement durable de l’ONU, la lutte contre le changement climatique au niveau mondial et la définition d’engagements ambitieux en faveur de la protection des zones côtières et marines.

« L’océan nous nourrit, nous donne du travail et contribue à notre santé et à notre bien-être, et pourtant, nous le laissons se dégrader sous nos yeux. Si l’actualité prouve chaque jour le délabrement de sa santé, elle ne suffit pas à faire réfléchir nos dirigeants. Peut-être une analyse économique poussée y parviendra-t-elle. Une tâche ardue nous attend pour protéger les océans, à commence
r par la définition de réels engagements internationaux en faveur du climat et du développement durable
 », ajoute Marco Lambertini.
 
Baptisée Sustain Our Seas (Préservons nos océans), la campagne mondiale lancée par le WWF pour les océans s’appuie sur plusieurs décennies de travaux menés par l’organisation et ses partenaires sur le thème de la conservation marine. Le WWF collabore avec les gouvernements, les entreprises et les communautés pour encourager les dirigeants à prendre des mesures urgentes permettant de redresser l’économie des océans et de protéger la vie et les moyens d’existence de milliards d’êtres humains sur la planète.

Estimée à quelque 24 000 milliards de dollars, la richesse océanique fond néanmoins à vive allure

Pêcheurs à Tikina Wai, Fidji<br />© Brent Stirton / Getty imagesSi leur richesse place les océans au 7e rang des économies mondiales, le rapport publié aujourd’hui par le WWF n’en met pas moins en évidence leurs érosions rapides. Intitulée Raviver l’économie des océans : les raisons d’agir2015, l’étude analyse le rôle crucial joué par les océans au plan économique et expose les menaces qui le rapprochent à présent du seuil de rupture.
 
Conscient du fait que la science n’est pas une incitation à agir suffisante à elle seule, le WWF a décidé d’associer les preuves de la gravité de la dégradation de l’écosystème à un exposé économique en faveur d’une action urgente.
 
Produit conjointement avec le Global Change Institute de l’Université du Queensland et le Boston Consulting Group (BCG), le rapport est le premier du genre à se pencher aussi précisément sur la question du patrimoine océanique. Il souligne l’ampleur colossale des richesses marines, évalue les biens et des services procurés par les environnements marins et côtiers mais décrit également les agressions incessantes subies par des ressources océaniques, exposées à la surexploitation, aux mauvaises pratiques et au changement climatique.
 

Une valeur des actifs océaniques estimée à 24 000 milliards d’US dollars

Calculé de la même manière que le PIB national, le Produit Marin Brut annuel placerait les océans au septième rang des économies mondiales grâce à une production annuelle de biens et de services évaluée à 2 500 milliards d’US dollars. La valeur globale du patrimoine océanique est quant à elle estimée à 24 000 milliards d’US dollars, une valeur sans commune mesure avec celles des plus grands fonds souverains.
 
« Dans ce contexte global, la mer Méditerranée s’impose comme un patrimoine crucial pour les pays côtiers » précise Giuseppe Di Carlo, Directeur de l’Inititative Méditerranée Marine du WWF. « Le tourisme maritime et côtier représente à lui seul, plus d’un tiers de l’économie maritime en Méditerranée, génère une valeur d’environ 100 milliards d’euros et emploie 1,7 million de personnes. »
 
 « Certes, la richesse de l’océan n’a rien à envier à celle des pays les plus riches du globe, mais nous sommes en train de la laisser sombrer et de précipiter du même coup la chute de cette économie », prévient Marco Lambertini, Directeur général du WWF International. « Aucun acteur responsable ne peut raisonnablement continuer à prélever les précieux actifs océaniques sans investir dans l’avenir. »
 
D’après le rapport, la valeur de la production économique annuelle des océans dépend à plus des deux tiers de la santé du patrimoine océanique. Or l’effondrement des stocks de poissons, la déforestation des mangroves, la disparition des coraux et des herbiers mettent en péril le moteur économique marin dont sont tributaires la vie et les revenus de nombreux humains sur Terre.
 
« C’est en quantifiant la valeur annuelle produite par les océans du globe et celle du patrimoine correspondant que nous pouvons pointer du doigt les vrais enjeux aux plans économique et environnemental. Ce que nous espérons, c’est que cela amène les dirigeants d’entreprise et les décideurs politiques à prendre des décisions plus raisonnables et plus avisées pour façonner l’avenir de notre économie océanique commune », déclare Douglas Beal, Associé au Boston Consulting Group.
 
La croissance démographique humaine et notre dépendance à l’égard de la mer font de la restauration de l’économie maritime et des actifs océaniques une urgence planétaire.

Les océans évoluent à un rythme inédit depuis des millions d’années.

« L’océan encourt davantage de risques aujourd’hui qu’à n’importe quel autre moment de notre histoire. Nous prélevons trop de poissons, rejetons trop de polluants, réchauffons et acidifions l’océan au point que les systèmes naturels essentiels vont tout simplement s’arrêter de fonctionner », annonce Ove Hoegh-Guldberg, auteur principal du rapport et Directeur du Global Change Institute de l’Université du Queensland (Australie).
 
Le changement climatique fait partie des premières causes du déclin de la santé océanique. Les études incluses dans le rapport montrent qu’au rythme de réchauffement actuel, les récifs coralliens, qui procurent alimentation et emplois à plusieurs centaines de millions de personnes et en assurent aussi la protection contre les tempêtes, auront complètement disparu en 2050. Au-delà du réchauffement des eaux, le changement climatique induit une acidification océanique dont la résorption s’étalera sur des centaines de générations humaines.
 
Autre cause majeure de détérioration des océans : la surexploitation, puisque 90 % des stocks mondiaux de poissons sont surexploités ou pleinement exploités. A titre d’exemple, la population de thons rouges s’est effondrée de 96 % depuis que l’espèce est pêchée.
 
Il n’est toutefois pas trop tard pour inverser les tendances inquiétantes à l’œuvre et garantir la bonne santé d’un océan bénéficiant aux individus, aux entreprises et à la nature.
 

Le rapport Raviver l’économie des océans présente pour cela un plan d’action en huit points permettant de restaurer pleinement le potentiel des ressources océaniques.

Parmi les solutions les plus urgentes présentées dans le rapport : l’incorporation de la reconstitution des actifs océaniques aux Objectifs de développement durable de l’ONU, la lutte contre le changement climatique au niveau mondial et la définition d’engagements ambitieux en faveur de la protection des zones côtières et marines.

« L’océan nous nourrit, nous donne du travail et contribue à notre santé et à notre bien-être, et pourtant, nous le laissons se dégrader sous nos yeux. Si l’actualité prouve chaque jour le délabrement de sa santé, elle ne suffit pas à faire réfléchir nos dirigeants. Peut-être une analyse économique poussée y parviendra-t-elle. Une tâche ardue nous attend pour protéger les océans, à commencer par la d&
eacute;finition de réels engagements internationaux en faveur du climat et du développement durable
 », ajoute Marco Lambertini.
 
Baptisée Sustain Our Seas (Préservons nos océans), la campagne mondiale lancée par le WWF pour les océans s’appuie sur plusieurs décennies de travaux menés par l’organisation et ses partenaires sur le thème de la conservation marine. Le WWF collabore avec les gouvernements, les entreprises et les communautés pour encourager les dirigeants à prendre des mesures urgentes permettant de redresser l’économie des océans et de protéger la vie et les moyens d’existence de milliards d’êtres humains sur la planète.

Pêche illicite : des ONG soutiennent l'avertissement lancé par l'Union européenne à la Thaïlande

Pêcheurs, Phang Nga Bay ,Thaïlande<br />© Peter Denton / WWFEnvironmental Justice Foundation (EJF), Oceana, The Pew Charitable Trusts et WWF se félicitent aujourd’hui de l’avertissement adressé par la Commission européenne à la Thaïlande en raison de son inaction dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN).

La Thaïlande est le troisième plus grand exportateur au monde de produits de la pêche et ses exportations étaient évaluées à 7,8 milliards d’euros en 2012. En 2013, l’Union européenne (UE) a importé pour 736 millions d’euros de produits de la pêche en provenance de Thaïlande.

Après des mois de discussions bilatérales, la Thaïlande n’a pas apporté de solution satisfaisante pour remédier à ses manquements dans la lutte contre la pêche INN, et elle est soupçonnée de ne pas respecter le droit international en matière de pêche. Ce « carton jaune » est l’occasion pour la Thaïlande de prendre des mesures plus fermes dans les mois à venir et d’éviter un carton rouge qui interdirait l’importation de produits de la pêche thaïlandaise dans l’Union européenne.

« Le système du carton jaune a démontré son efficacité comme moyen d’inciter les pays sanctionnés à lutter contre la pêche illicite. Le commissaire Karmenu Vella joue un rôle prépondérant sur la scène internationale en appliquant le strict règlement de l’Union européenne sur la pêche illicite dans le cas d’un aussi grand pays de pêche », estime les membres de la coalition. « La Thaïlande doit désormais prendre des mesures allant dans le bon sens et travailler avec la Commission européenne pour être retirée de la liste des cartons jaunes. »

« Les autorités thaïlandaises exercent très peu de contrôle sur leurs navires de pêche dont une grande partie des activités, pratiquées en toute illégalité, nuisent aux stocks de poissons et à l’environnement marin. Elles impliquent en outre des conditions de travail des plus inhumaines, fondées sur l’exploitation des travailleurs, telles qu’on en voit rarement ailleurs. Ces conditions de travail incluent notamment le recours à des esclaves et à une violence extrême », ajoute Steve Trent, directeur exécutif d’Environmental Justice Foundation.

La Thaïlande a récemment adopté des mesures visant à protéger les travailleurs du secteur de la pêche. Toutefois, le véritable défi résidera dans l’application effective des lois et des réglementations.

« Il est grand temps que le gouvernement thaïlandais prenne des mesures pour contrôler ces pratiques et mettre un terme à cette crise humaine et environnementale », conclut Steve Trent.

Parallèlement au carton jaune adressé à la Thaïlande, la Commission a levé la menace de sanctions qui pesait à l’encontre de la Corée du Sud et des Philippines. C’est la deuxième fois seulement que la Commission retire des cartons qu’elle avait auparavant adressés à des États, mais c’est une nouvelle preuve de l’efficacité de cet outil positif destiné à encourager l’adoption de mesures pour contrecarrer la pêche illicite. La Corée du Sud avait reçu un carton jaune en novembre 2013 et les Philippines, en juin 2014.

Alors que le Parc des Virunga fête aujourd'hui ses 90 ans, le WWF s'inquiète de son avenir

Le Parc des Virunga<br />© Brent Stirton/reportage by Getty Images/WWF

Alors que Virunga, premier parc national d’Afrique, fête aujourd’hui ses 90 ans, le WWF s’inquiète vivement de son avenir.

Jusqu’à aujourd’hui, les peuples et les espèces qui vivent au sein des Virunga et dont la survie dépend, ont survécu à des décennies de siège pour préserver l’extraordinaire biodiversité du parc et se protéger de la menace pétrolière. 

Malheureusement, le parc fait aujourd’hui face à l’une des plus grandes menaces de son histoire : le gouvernement congolais a récemment fait part de son intention de retirer certaines zones du parc des Virunga, autour du Lac Edwards notamment, sur lesquelles autoriser les exploitations pétrolières. Ces activités seraient un désastre à la fois écologique et économique.

Le WWF, qui a mené des actions en République démocratique du Congo pendant plus de 30 ans, invite le gouvernement congolais à renoncer à toutes les actions qui mèneraient à la modification des frontières actuelles des Virunga et au contraire, à se concentrer sur des solutions de développement durable à long terme. 

Le cas échéant, le WWF continuera à soutenir le gouvernement dans sa démarche de développement du potentiel économique unique du parc s’il préserve pleinement son intégrité écologique.

Focus sur le parc des Virunga

Situé à l’Est de la République démocratique du Congo, ce patrimoine mondial s’étend sur plus de 7 800 km2 et présente des paysages aussi variés que remarquables : savanes, plaines de lave, marais, forêts de plaine, volcans en activité et montagnes enneigées. 

Le parc abrite plus de 700 espèces d’oiseaux, 200 espèces de mammifères dont près d’un quart des gorilles de montagne du monde. 

Plus de 100 000 personnes dépendent directement des ressources du parc : 

  • plus de 50,000 personnes dépendent directement du Lac Edward pour la nourriture et l’eau ; 
  • la pêche représente à elle-seule un 30 millions de dollars US par an ; 
  • près de 30% des activités liées au tourisme, sont investis dans des projets communautaires pour les habitants de Virunga.
 

WWF, Netflix et Silverback Films s'associent pour créer Our Planet, future série de 8 épisodes aux images spectaculaires

Pingouins<br />© naturepl.com / Ole Jorgen Lioden / WWFPrévue pour 2019, cette série de huit épisodes associe des images spectaculaires de la Terre à une vue inédite de ses dernières régions sauvages et des animaux qui les peuplent.

Netflix, le leader mondial de la TV en streaming, en collaboration avec Silverback Films et WWF, diffusera dans le monde entier en 2019, Our Planet, une toute nouvelle série sciences et nature de huit épisodes, réalisée par les créateurs de Planète Terre, la série saluée par le public et la critique.

Ce projet ambitieux étalé sur quatre ans – le plus grand dans son genre jamais entrepris – transportera les spectateurs dans des régions sauvages encore jamais filmées, des calottes glacières aux eaux profondes des océans en passant par les déserts et des forêts reculées, et leur fera découvrir les espèces les plus rares et les endroits à protéger de la main de l’Homme pour que les générations à venir puissent continuer à apprécier la magnificence du monde sauvage. Filmée à l’aide de caméras 4K dernière technologie, cette série à la narration spécialement produite pour les plateformes multimédia permettra à des millions de spectateurs d’observer certaines des espèces animales les plus rares dans leur environnement naturel.

Cette série est produite par Silverback Films, entreprise dirigée par Alastair Fothergill et Keith Scholey, créateurs de Planète Terre, Frozen Planet et La Planète bleue pour la BBC, ainsi que des films Disneynature Terre, Grizzly, Félins et Chimpanzés. Présente dans plus de 100 pays et comptant plus de 5 millions de membres, WWF, la plus grande organisation de protection de la planète au monde, donne à l’équipe de Silverback un accès totalement inédit à ses projets dans des zones protégées du monde entier, et collabore à la narration multimédia de la série par l’intermédiaire de son réseau et d’autres plateformes.

« Chez Netflix, nous sommes fiers de participer à ce qui est sans doute le projet le plus ambitieux de Silverback à ce jour », a déclaré Lisa Nishimura, vice-présidente des documentaires originaux Netflix. « Les projets Planète ont rencontré un immense succès sur Netflix, et ont participé à l’amélioration de nouvelles technologies audiovisuelles. Nous sommes convaincus que la diffusion de Our Planet, en 4K et en service à la demande, constituera une expérience inoubliable pour nos abonnés ».

« Our Planet va placer la barre un peu plus haut en matière de films d’histoire naturelle », a ajouté Alastair Fothergill, producteur exécutif de Silverback Films. « Nous allons dévoiler les lieux les plus incroyables de la planète et allons les présenter comme jamais ils ne l’ont été auparavant. Ce partenariat avec Netflix et WWF nous permet d’atteindre et de sensibiliser le public mondial au miracle de la nature ».

Pour Colin Butfield, producteur exécutif chez WWF, « Our Planet inspirera des millions de personnes dans le monde entier grâce à ses images d’espèces les plus rares et des habitats naturels les plus fragiles dans une série visionnaire à la narration multimédia de pointe. En cette période décisive en matière de préservation de l’environnement, c’est un honneur de collaborer avec Silverback et Netflix sur ce projet totalement inédit ».

Séoul remporte la compétition du WWF des villes sur le climat « Earth Hour City Challenge 2015 »

Séoul, ville gagnante du Earth Hour City Challenge<br />© Seoul Metropolitan Government / WWFSélectionnée en janvier dernier parmi 163 villes issues de 16 pays dans le monde, la ville de Séoul remporte la compétition Earth Hour City Challenge 2015 dont l’objectif est de récompenser les villes les plus engagées dans la lutte contre le changement climatique.
 
Le jury international a décerné son prix international à la capitale de la Corée du Sud pour son approche globale et ambitieuse en matière de lutte contre le changement climatique et de développement ambitieux des énergies renouvelables.
 
Véritable modèle de développement en Asie du Sud-est, la ville de Séoul se donne pour objectifs de réduire ses émissions de 10 millions de tonnes et d’atteindre un taux d’indépendance électrique de 20% d’ici 2020. Pour cela, la ville encourage ses habitants à développer l’énergie solaire et travaille dur pour réduire les émissions liées au transport en développant les carburants propres, les programmes d’auto-partage, les infrastructures telles que les couloirs de bus.
 
« Les villes du monde représentent près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre et accueillent la moitié de l’humanité. A quelques mois de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP21), les villes doivent avancer concrètement sur le terrain pour proposer un avenir plus durable à leurs habitants. L’objectif des initiatives menées par le WWF telles que « Réinventer les villes » ou Earth Hour City Challenge consiste à accompagner et d’encourager ces acteurs locaux vers plus d’ambition.» déclare Philippe Germa, Directeur général du WWF France.
 
Paris, ville française finaliste de « Earth Hour City Challenge »
 
La ville de  Séoul a été récompensée devant 15 autres villes finalistes au niveau national : Paris pour la France. Belo Horizonte pour le Brésil, Córdoba pour l’Espagne, Evanston pour les Etats-Unis, Gothenburg pour la Suède, Hatyai pour la Thaïlande, Jakarta pour l’Indonésie, Lahti pour la Finlande, Montería pour la Colombie, Petaling Jaya pour la Malaisie, Puebla pour le Mexique, la ville de Singapore pour Singapour, Thane pour l’Inde, Tshwane pour l’Afrique du Sud, Vancouver pour le Canada.
 
Le jury international a salué la qualité et l’exhaustivité des objectifs et actions pour le climat de la capitale française ainsi que sa stratégie globale visant à porter et incarner la transition énergétique sur son territoire autour de trois axes :

  • le développement d’infrastructures durables visant à réduire ses émissions, comme la promotion de déplacements à vélos, l’utilisation des tramways et sa flotte de véhicules électriques partagés ;
  • l’amélioration de l’efficacité énergétique, à travers ses grands programmes de rénovation ;
  • l’investissement dans les énergies renouvelables.

WWF France et Rougier œuvrent ensemble pour une gestion forestière et un commerce du bois responsables

WWF France et le Groupe Rougier entament une collaboration stratégique sur la bonne gestion forestière en Afrique et les chaînes d'approvisionnement responsables en Europe.<br />© RougierWWF France et le Groupe Rougier entament une collaboration stratégique de trois ans axée sur la bonne gestion forestière en Afrique et les chaînes d’approvisionnement responsables en Europe. La collaboration entre WWF, une des principales ONG environnementales dans le monde, et Rougier,  entreprise forestière et commerciale intégrée, envoie un signal fort aux marchés sur la viabilité environnementale comme critère de bon sens économique.

Acteur incontournable sur le marché international, Rougier s’approvisionne en produits bois issus de plusieurs régions prioritaires du WWF. Rougier dispose de forêts de production et d’unités de transformation au Cameroun, au Gabon et en République du Congo, ainsi qu’une branche d’importation et de distribution en France. L’entreprise détient des certificats FSC® de bonne gestion forestière surplusieurs concessions forestières au Gabon et au Cameroun, et sa filiale Rougier Sylvaco Panneaux possède un certificat de chaîne de contrôle FSC® et PEFCTM.

A travers le Global Forest & Trade Network (GFTN), une des initiatives phares du WWF pour promouvoir la bonne gestion forestière et le commerce responsable, WWF apportera son soutien à Rougier dans le maintien et le renforcement de ses objectifs d’accroissement des volumes de produits certifiés. WWF s’assurera également que l’entreprise réussisse pleinement la mise en œuvre des mesures de Diligence Raisonnée requises par le Règlement sur le Bois de l’Union européenne (RBUE).

Concernant la bonne gestion forestière, Rougier et WWF ont convenu de se concentrer sur :

  • le développement et la mise en œuvre d’indicateurs pertinents pour la gestion et le contrôle de la faune et de la flore dans les concessions de Rougier au Gabon
  • l’établissement de mécanismes efficaces pour le développement local au Cameroun,
  • le soutien au bon fonctionnement des unités anti-braconnage (USLAB) dans le nord du Congo
  • l’optimisation du fond de développement local financé par Rougier, lui permettant une  contributiondirecte au développement local au Congo.

« Rougier et WWF ont travaillé ensemble pendant de nombreuses années. Cette nouvelle collaboration nous permet de nous unir pour conduire des actions àplus grande échelle » souligne Francis Rougier, Directeur Général du Groupe Rougier. « Le Développement durable fait partie intégrante de notre activité et nous sommes très heureux de coopérer avec WWF alors que nous continuons à accroître nos surfaces sous bonne gestion forestière ainsi que nos volumes d’approvisionnements responsables.« 

« Écosystèmes clés dans la régulation climatique, les forêts ont toujours été une des priorités de WWF. Véritables puits de carbone, elles accumulent 20 à 50 fois plus de CO2 que d’autres écosystèmes. Convaincus du rôle de leaders comme Rougier dans le changement du fonctionnement des marchés pour une approche plus durable, nous sommes heureux d’accueillir le groupe comme nouveau membre du GFTN. » ajoute Marie-Christine Korniloff, Responsable des Relations avec le Monde Economique chez WWF France.