La mort d'un nouveau dauphin de rivière du Mékong réduit à 5 la population de l'espèce au Laos

Dauphin de l'Irrawaddy, rivière du Mékong, frontière laotienne<br />© Gerry Ryan / WWF Greater MekongLa découverte d’une femelle de dauphin de l’Irrawaddy morte sur l’île de Cheutal Touch au Cambodge – à deux pas de la frontière laotienne – rappelle une nouvelle fois  la situation de ce cétacé, inscrit par l’UICN sur la liste des espèces en danger critique d’extinction. Il ne reste plus que 5 individus de ces grands dauphins au Laos. Aussi, WWF presse le Laos et le Cambodge de trouver ensemble des solutions pour sauver l’une des espèces les plus emblématiques et l’une des principales sources de revenus touristiques pour la région.

La population locale a repéré le dauphin sur la plage de l’île mercredi dernier et a immédiatement alerté les autorités référentes pour transférer l’animal à Kratie au Cambodge pour inspection. Bien que la cause du décès soit indéterminée, les cicatrices présentes sur le corps de la femelle indiquent qu’elle était âgée.

« C’est une terrible nouvelle pour la population décroissante de ces dauphins  dans la région », explique Thomas Gray, Directeur du Programme des espèces du Grand Mékong au WWF. « Il n’existe plus aujourd’hui que 5 individus de ce type au Laos. Il s’agit d’un nouveau seuil d’alerte pour cette espèce en voie d’extinction dans le pays comme dans tout le Mékong ».

La survie des dauphins de la rivière de Wang Paa Khaa est menacée depuis quelques dizaines d’années par la pause de filets et l’utilisation de méthodes de pêche illégales comme les explosifs ou les poisons réduisant de manière drastique les populations des cétacés. Méthode de plus en plus courante chez les pêcheurs locaux, la pause de filets provoque de nombreux emprisonnements et constitue la première cause de mortalité des dauphins de la rivière au cours des dernières années.

Si le Cambodge a interdit cette méthode de pêche dans la totalité de ses eaux et aux alentours de son côté de la frontière, le Laos n’a, quant à lui, interdit l’utilisation de filets qu’en eaux profondes sur son territoire.

Une autre grande menace pesant sur la population de ces dauphins réside dans la construction du barrage hydroélectrique de Don Sahong à 3 km en amont du bassin. Cette construction nécessitera l’usage d’explosifs pour extraire des millions de tonnes de roche avec le risque d’altérer grièvement l’ouïe sensible des dauphins alentours.

« La faible population et le très fort taux de mortalité des plus jeunes de ces dauphins soulignent l’avenir incertain de l’espèce mais nous avons encore l’espoir d’une collaboration primordiale entre les deux pays concernés. » souligne Teak Seng, Directeur du Programme des espèces du Grand Mékong au WWF. « Il est désormais largement temps de stopper l’utilisation de tout matériel de pêche illégal et de légiférer sur l’usage des filets et la circulation des bateaux. Avancer sur ces dossiers est la seule solution à long terme pour la survie des dauphins au Laos et dans le Grand Mékong. »

EcoAct lance CAP COP21, Cycle de rendez-vous professionnels pour l'émergence de solutions en faveur du climat

 <br />© CAP COP21

EcoAct, l’un des leaders mondiaux de l’économie du changement climatique, annonce le lancement de CAP COP21, initiative ouverte et positive en faveur de l’environnement et d’une économie bas-carbone. La France a été  nommée pays hôte de  la 21ème Conférence des Parties (COP), qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre prochain. Institué en 1992 lors de l’adoption de la Convention Cadre des Nations unies sur les changements climatiques, ce rendez-vous majeur réunira les 194 Etats signataires de la Convention et l’Union Européenne, afin de faire le point sur son application et définir de nouveaux engagements.

 
En perspective de cet événement, le dispositif CAP COP21 a pour but de promouvoir l’émergence de solutions concrètes, applicables et collectives en faveur du climat, et notamment sur la problématique carbone. Ainsi, petites, moyennes et grandes entreprises, ONGs, chercheurs, scientifiques, porteurs de projets et acteurs de terrain, se retrouveront tout au long de l’année pour échanger sur des pistes de solutions concrètes pour que les entreprises envisagent le climat avant tout comme un levier de productivité et de performance.

Neuf mois avant la COP21, EcoAct ouvre les débats !

Cinq événements professionnels seront organisés, d’avril à décembre 2015, pour favoriser le partage et ainsi, mettre l’intelligence collective au service du climat dans une optique de valorisation des meilleures pratiques et des solutions innovantes. Ces travaux déboucheront sur la publication d’un Manifeste autour des solutions concrètes et réalistes pour favoriser la transition vers une économie bas-carbone.

CAP COP21 : premier rendez-vous le 09 avril, en partenariat avec le Groupe La Poste

En partenariat avec le Groupe La Poste, et avec le soutien d’Antalis, DPDgroup, Wildlife Works et du WWF, EcoAct organise le 9 avril de 18h00 à 21h30 une conférence-débat gratuite autour du thème : « Entreprises et changements climatiques : quelles innovations face à la crise ? ».
Parmi les intervenants :

  • Mme Sophie-Noëlle Nemo, Directrice de la Délégation à la Transition Énergétique du Groupe La Poste, un projet stratégique visant à organiser la contribution de La Poste à la Transition Energétique de la France (rénovation des bâtiments, management de l’énergie, éco-mobilité et le recyclage).
     
  • M. Olivier Guichardon, Directeur de la Responsabilité Sociale et Environnementale du Groupe Sequana, dont la mission couvre la gouvernance, la gestion des ressources naturelles, les questions relatives aux ressources humaines ainsi que l’offre de produits éco-responsables. Olivier Guichardon a rejoint en en 2008 le WWF où il ya co-écrit le rapport WWF-Vigeo « Entreprise et changement climatique ».
     
  • Mme Marie-Christine Korlinoff, Directrice déléguée au monde économique du WWF France
     
  • M. Dirk Forrister,   Président et CEO de l’International Emissions Trading Association (IETA) et ancien conseiller climatique de Bill Clinton
     
  • M. Nicolas Imbert, Directeur Exécutif de Green Cross France et Territoires, branche française de l’ONG créée en 1993 par M. Mikhaïl Gorbatchev

Les États pourront être poursuivis pour pêche illégale en eaux étrangères

Chalutiers européens dans le port de Dakar au Sénégal<br />©  Jo Benn / WWFC’est une bouée de sauvetage que le Tribunal international a lancée aux pays dont les zones de pêche sont pillées par des bateaux étrangers. Les États peuvent désormais être poursuivis s’ils ne prennent pas les mesures nécessaires à la prévention des opérations de pêche illégale, non déclarée et non réglementée, menées par leurs bateaux en eaux étrangères.

La décision de justice fait partie d’un avis consultatif publié hier par le Tribunal International du Droit de la Mer (TIDM) concernant la candidature de la Commission Sous-Régionale des Pêches d’Afrique de l’Ouest (CSRP), constituée du Cap Vert, de la Gambie, de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie, du Sénégal et du Sierra Leone.

Le WWF œuvre depuis longtemps à la clarification des obligations légales des Etats et avait ainsi déposé deux mémoires d’Amicus Curiae (amis du tribunal) au cours des délibérations.  

« Cette décision est bienvenue et pourrait vraiment changer la donne » a déclaré John Tanzer, Directeur du programme marin de WWF International, « nous n’aurons plus à nous battre bateau par bateau contre la pêche illégale et le pillage des ressources halieutiques côtières ».

La pêche illégale, non déclarée et non réglementée en eaux côtières représente 10 à 20 millions de dollars chaque année. Elle fragilise la gestion des pêches et prive les communautés côtières de leur source de nourriture et d’emploi.  Les eaux d’Afrique de l’Ouest comptent parmi les plus touchées par la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, au monde. Elle représenterait près de 37% des volumes de capture dans la région.

L’obligation de diligence requise signifie que l’Etat du pavillon devra prendre des mesures exécutoires afin de s’assurer que ses bateaux respectent bien les obligations de protection et de préservation auxquelles les Etats membres du CSRP sont astreints.

Le Tribunal a également renforcé les obligations qui lient les Etats côtiers voisins en précisant que « la protection et le développement de stocks halieutiques communs dans la zone économique exclusive d’un Etat membre du CSRP exige de cet Etat qu’il prenne des mesures efficaces contre la surexploitation desdits stocks, qui pourrait compromettre leur exploitation durable et menacer les intérêts des états membres voisins ».
En juin prochain, WWF organisera à Dakar un atelier pour permettre aux Etats côtiers de découvrir les moyens que cette décision de justice met à leur disposition pour protéger la pêche et l’emploi.

Contributions nationales vers Paris Climat 2015 : seules 34 Parties sur 196 pour l'instant au rendez-vous

UN Climate Change Conference<br />© Paris Climat 2015Le 31 mars était la date butoir, fixée lors de la Conférence climat de Varsovie, avant laquelle les pays étaient invités à remettre leurs contributions nationales de lutte contre les changements climatiques. Le WWF regrette, qu’à ce jour, seules 34 Parties, la Suisse, l’Union européenne, la Norvège, le Mexique, les Etats-Unis et la Russie, sur les 196 à la convention climat, soient au rendez-vous de Paris Climat 2015.

Le WWF déplore le retard pris par les pays qui n’ont pas respecté l’échéance du 31 mars 2015, notamment des pays industrialisés comme le Japon, le Canada et l’Australie. Plus les pays tardent à soumettre leurs contributions cette année, moins la dynamique vers Paris servira l’ambition d’un accord mondial sur le climat. Afin de répondre à l’objectif de maintenir les émissions bien en-dessous de la trajectoire des 2°C, le WWF appelait à une période d’évaluation puis à une revue à la hausse de ces contributions suffisamment en amont de la COP21.

A ce stade, les contributions nationales communiquées par les pays développés sur leurs niveaux d’équité et d’ambition sont insuffisantes. Seul pays en développement à avoir soumis sa contribution, le Mexique intègre les questions d’adaptation.

•    Russie (31 mars 2015)
La Russie a annoncé une réduction de 25 à 30% pour 2030 de ses émissions par rapport à 1990. Un objectif qu’elle compte poursuivre en grande partie grâce à sa gestion des forêts. Comme précisé dans sa contribution, la Russie compte effectivement 70% des forêts boréales et 25% des ressources forestières mondiales.

•    Etats-Unis (31 mars 2015)
Un des plus gros émetteurs mondiaux à mettre sa contribution sur la table, les Etats-Unis participent avec cette annonce avant l’échéance du 31 mars à créer un climat de transparence et de confiance dans les négociations vers la COP21. Cette contribution reprend l’objectif de 26 à 28% de réduction d’émissions d’ici à 2025 par rapport à 2005 déjà annoncé par le Président Obama en novembre dernier, et va au-delà en précisant que cet effort sera porté au niveau domestique.
Ces chiffres sont cependant encore bien en-dessous des niveaux requis par la science pour éviter les plus forts impacts des changements climatiques. Pour le WWF, la réduction de 28% pour 2030 doit ainsi devenir un objectif plancher plutôt qu’un plafond. Cet été, le passage d’une régulation pour réduire les pollutions et les émissions des nouvelles centrales, et de celles existantes, est indispensable pour avancer dans cette voie.

•    Mexique (30 mars 2015)
Premier pays en développement à faire son annonce, le Mexique vise un pic d’émissions d’ici à 2026 et une réduction de 25% de ses gaz à effet de serre et de ses polluants climatiques de courte durée de vie pour 2030, par rapport au scénario de référence de 2013. Parallèlement, le pays devrait disposer d’un cadre législatif sur le climat, avec une loi de transition énergétique actuellement en discussion au Sénat.

•    Norvège (27 mars 2015)
La Norvège affiche un objectif de réduction d’au moins 40% de ses émissions d’ici à 2030 sans préciser, contrairement à l’UE, quelle part de l’effort serait réalisée au niveau domestique. Cet objectif plancher devrait lui permettre de revoir à la hausse son objectif, notamment dans le cas d’une mise en place de compensations. La contribution n’intègre pas encore d’information sur le rôle du secteur forestier et de l’usage des terres.

•    Union européenne (6 mars 2015)
La contribution de l’UE repose sur les objectifs climat-énergie pour 2030 adoptés en Conseil européen en octobre dernier : elle s’engage donc au niveau domestique à une réduction d’émissions d’au moins 40% d’ici à 2030 par rapport à 1990. L’intégration des forêts et de l’usage des terres est renvoyée à plus tard. L’UE ne fait pas non plus référence aux questions d’adaptation et d’appuis internationaux (financement et technologie).

•    Suisse (27 février 2015)
La contribution suisse présente une réduction de 50% de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990, avec une plus grande partie des efforts réalisés au niveau domestique – sans précision. Une autre partie serait assurée par des compensations et des crédits internationaux. Cet objectif engagerait un ralentissement de l’effort de la Suisse, passant de 2% actuellement à 1% de réduction annuelle. Encore une fois, ni l’adaptation ni les soutiens financiers et technologiques ne sont couverts dans sa contribution.

Le WWF annoncera prochainement une évaluation de ces contributions sur la base des indicateurs suivants : la clarté générale de la contribution, les efforts domestiques de réductions d’émissions, les efforts domestiques d’adaptation, la clarté de l’appui exprimé par rapport à l’appui nécessaire (financements, technologie), le niveau d’équité, et d’autres comme les efforts de court-terme (ambition avant 2020).

#ParisClimat2015 #COP21
 

Samedi 28 mars 2015, Earth Hour a mobilisé des millions de personnes pour le climat

Earth Hour 2015 à Nouméa<br />© WWF Antenne Nouvelle-CalédonieDe l’Antarctique à la station spatiale internationale, Earth Hour a connu un succès sans précédent puisque citoyens, entreprises, collectivités, associations, sites et monuments historiques ont éteint leurs lumières en signe de soutien pour la planète dans 172 pays.

La vague d’extinction a cette année débuté aux îles Samoa pour ensuite se répandre sur les 7 continents et s’achever à Tahiti. Plus de 1 400 sites et monuments emblématiques ont été plongés dans l’obscurité : l’Empire State Building, le siège des Nations Unies à New York, la Tour Eiffel à Paris, le Burj Khalifa à Dubai, le Harbour Bridge à Sydney ou encore l’iconique skyline de Hong Kong et près de 40 sites inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO comme l’Acropole d’Athènes, la Cathédrale de Cologne, les îles Galapagos et bien d’autres.

« De la Terre jusqu’à l’espace, tous les peuples ont envoyé samedi soir un message clair. Il s’agit d’une demande universelle appelant à désormais placer les actions pour le climat en priorité dans les agendas internationaux. Earth Hour confirme notre conviction : pour inverser le changement climatique nous devons agir ensemble. C’est pourquoi WWF continuera, au cours des prochains mois, à proposer des solutions fortes et globales pour le climat » explique Sudhanshu Sarronwala, président du conseil d’administration d’Earth Hour International

Plus de 300 personnalités se sont faites les ambassadeurs d’Earth Hour. Dans une vidéo enregistrée à l’occasion d’Earth Hour, Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations Unies a fait écho au message porté par le WWF en affirmant, lui aussi, que chaque citoyen du monde a un rôle à jouer pour lutter contre le changement climatique.

A travers cette vague d’extinction mondiale, Earth Hour a donné lieu à une action collective de grande ampleur pour que les enjeux liés aux questions climatiques soient pris en compte, dans chaque pays et territoire, bien au-delà d’une heure.

En France, les villes de Strasbourg, Besançon, Montpellier, Colmar, Metz, Villeurbanne, Nanterre, Salon de Provence, Boulogne Billancourt, Mérignac, Evreux, Lorient, Hyères, Kourou, Nouméa, Farino et bien d’autres ont participé à l’événement. A 20h30 précises, 292 monuments se sont éteints à Paris. Au pied de la Tour Eiffel, les Parisiens sont venus nombreux créer symboliquement leur propre énergie en dansant sur un l’energy floor afin de rallumer eux-mêmes le monument emblématique de la capitale.

Lorsque que les lumières du Kremlin se sont éteintes à Moscou, les citoyens sont parvenus à recueillir de plus de 70 000 signatures pour la mise en place d’un moratoire sur l’exploitation du pétrole en Arctique.

En Malaisie, les citoyens ont répondu présents au premier Earth Hour carnaval de Petaling Jaya. Ils étaient nombreux à montrer leur soutien pour un engagement officiel de la ville à réduire ses émissions de CO2 de 25% au cours des cinq prochaines années.

En Colombie, 1 100 personnes se sont engagés dans le marathon 110 KW afin de souligner le besoin de renforcement des actions des communautés afin d’éviter les pires conséquences du changement climatique.

En Ecosse, en Suisse, les soutiens de WWF ont signés des pétitions pour des actions plus fortes pour le climat. Des dîners aux chandelles destinés à souligner l’impact du changement climatique sur l’agriculture tandis que les participants en Indes, aux Philippines et en Chine militaient pour un accès aux énergies renouvelables.

Alors que nous nous rapprochons de la conférence Paris Climat 2015, les équipes du WWF vont poursuivre leurs actions auprès des citoyens, des politiques et des entreprises pour initier des progrès sur les grandes questions climatiques comme l’accès aux énergies renouvelables, la sensibilisation sur le climat ou encore la lutte contre la déforestation.

Rendez-vous l’année prochaine pour la dixième édition d’Earth Hour le 19 mars 2016.

#EarthHour
 

 

On a rallumé la Tour Eiffel #earthhour

Une vidéo publiée par WWF France (@wwffrance) le 28 Mars 2015 à 12h37 PDT

Sanctuaire Pelagos : le WWF lance un appel conjoint pour la plus grande aire protégée de la Méditerranée 

Sanctuaire Pelagos<br />© WWF France / Denis OdyPour atteindre cet objectif, les ONG telles que le WWF adressent deux demandes aux Etats parties :

1. Retrouver l’ambition qui a conduit à la création en 1999 du Sanctuaire Pelagos et lui donner un nouvel élan en augmentant les ressources nécessaires à son bon fonctionnement et en améliorant sa gouvernance pour une vraie gestion internationale ;

2.  Renforcer leur collaboration et honorer leurs engagements internationaux.

Les ONG signataires de l’appel déclarent qu’elles sont prêtent à apporter tout l’appui nécessaire aux gouvernements et à proposer des pistes d’amélioration pour mener à bien cet effort indispensable à la survie du Sanctuaire Pelagos qui protège à lui-seul près de 4% du bassin méditerranéen et accueille de nombreuses espèces symboliques comme le rorqual commun, le grand cachalot et plusieurs espèces de dauphins.

Le Sanctuaire Pelagos est la première aire transfrontalière de la Méditerranée destinée à la protection des mammifères marins. Son territoire de 87500km2 s’étend bien au-delà de la zone côtière des trois pays, ce qui en fait l’un des plus gros défis de conservation jamais lancé en Méditerranée. Les menaces présentes dans cet habitat sont surtout les possibles collisions avec les navires qui transitent dans ce large espace, la pollution et la surpêche.

Le statut d’Aire Spécialement Protégée d’Importance Méditerranéenne (ASPIM), attribué au Sanctuaire en 2002, révèle l’importance de l’aire protégée pour la protection de la biodiversité marine du bassin méditerranéen. Ce statut est actuellement en cours de révision. Dans l’hypothèse, qui n’est pas irréaliste, de la remise en cause de ce statut, Pelagos deviendrait le symbole de l’incapacité des États à s’accorder et travailler conjointement pour protéger notre capital marin.

Aujourd’hui moins de 5% de la Méditerranée est protégée et ce, malgré l’engagement international (objectifs d’Aïchi de la Convention sur la diversité biologique et la Convention de Barcelone) d’atteindre 10% de protection de la Méditerranée. Sans le Sanctuaire Pelagos, cette protection atteindrait à peine 1%.

#Pelagos

*1    MedPan : réseau des gestionnaires d’aires marines protégées de Méditerranée
*2    Greenpeace (France et Italie), UICN, WWF (France, MedPO & Italie), Bloom, Eco-Océan Institut, Fondation Nicolas Hulot, France Nature Environnement, MedPAN, Planète Mer, Sea Shepherd, Souffleur d’Ecume, Surfrider Foundation, Tara, Fondation Prince Albert II de Monaco, MC2D, Ecopolis, AMPN (Association Monégasques pour la protection de la Nature), Tethys Research Institute, Legambiente, Marevivo, Eulabor Institute

 

La Guyane et la Nouvelle-Calédonie se mobilisent pour la 9e édition d'Earth Hour

Dumbéa, Nouvelle-Calédonie<br />© WWF Antenne Nouvelle-CalédonieCette année, Earth Hour – le plus grand événement de mobilisation internationale pour la planète organisé par le WWF – mettra l’accent sur la lutte contre le changement climatique. 

A quelques mois de Paris Climat 2015, conférence internationale sur le climat qui aura lieu en décembre, cette 9e édition d’Earth Hour rassemblera citoyens, gouvernements et acteurs économiques autour du climat ce samedi 28 mars 2015 à 20h30 (heure locale).

Les territoires d’Outre-mer tels que la Nouvelle-Calédonie et la Guyane, qui observent déjà les impacts du changement climatique sur leur exceptionnelle biodiversité, participeront à la mobilisation d’Earth Hour.

En Nouvelle-Calédonie, le WWF présente :

  • Un projet ambitieux de restauration forestière de la Haute Dumbéa, premier château d’eau de la Nouvelle-Calédonie, que les citoyens du monde entier peuvent soutenir jusqu’au 23 mars via la plateforme de financement participatif Earth Hour Blue ;
  • Une soirée festive à Nouméa le 28 mars : un village « Solutions Bas Carbone », des projections et des témoignages sur l’empreinte écologique, la participation du public à la réalisation d’un dessin lumineux « Earth Hour », des concerts, du slam, du théâtre de rue et une chorale des enfants des maisons de quartier de Nouméa !
  • D’autres collectivités telles que les communes de Farino et du Mont-Dore, ainsi que la province Sud, plongeront dans le noir leurs bâtiments publics.
  • Un projet de plantation de 500 arbres endémiques au Parc Forestier de Nouméa dans le cadre de la Climate Week du 23 au 27 mars.

En Guyane, le WWF et ses partenaires permettront à trois projets originaux de voir le jour :

  • L’extinction de la réplique de la fusée Ariane : pour faire écho à l’extinction de la Tour Eiffel à Paris le même jour, le Centre Spatial Guyanais à Kourou éteindra la réplique de la fusée Ariane ;
  • L’inauguration du premier « sentier carbone » d’Europe et d’Amérique du Sud le 23 mars au sein de la Réserve Naturelle Régionale de Trésor, partenaire du WWF depuis plusieurs années. Ce sentier illustre l’importance de la conservation de la forêt amazonienne qui représente un stock de carbone majeur et qui, en Guyane, constitue l’un des plus gros blocs de forêt tropicale quasiment intacte au monde ;
  • La « zumba du climat », qui sera accueillie par la ville de Cayenne le 28 mars, l’extinction lumineuse de la Place des Palmistes à 20h30 pendant une heure, ainsi que celle d’autres bâtiments à Matoury et Kourou.

Les impacts du changement climatique en Outre-mer

Les territoires d’Outre-mer concentrent 80% de la biodiversité française et observent déjà les impacts du changement climatique :

  • Des espèces déjà extrêmement vulnérables pourraient être menacées d’extinction : le Programme des Nations Unies pour l’Environnement estime que 80% des récifs coralliens pourraient mourir en quelques décennies, sous l’effet combiné de la hausse des températures et de l’acidification des océans ;
  • Les compositions forestières sont amenées à se transformer du fait de l’augmentation du manque d’eau. En Guyane, par exemple, une augmentation des températures provoquerait des épisodes de sécheresse prolongés et fragiliserait fortement l’un des derniers blocs de forêt tropicale quasiment intacte au monde, en d’autres termes, le poumon de la planète. En Nouvelle-Calédonie, des forêts à la biodiversité unique au monde pourraient même disparaître sous l’effet de feux répétés ;
  • La diminution des surfaces forestières intertropicales augmente aussi les risques d’inondation en période cyclonique, car sans l’aide des arbres, les eaux de pluie ne s’infiltrent plus dans le sol.
  • L’élévation du niveau de la mer, qui constitue l’une des principales menaces pour les mangroves, pourrait conduire à la disparition d’îles basses comme en Polynésie française, voire même de pays entiers, comme Kiribati et Tuvalu dans le Pacifique.

Pour Earth Hour, le WWF mobilise le monde contre le changement climatique

Exercez votre pouvoir pour inverser le changement climatique<br />© Earth HourCette année encore, 162 pays et plus de 7 000 villes répondront présent à l’appel du WWF et plongeront dans l’obscurité leurs monuments emblématiques afin de signifier leur engagement contre le changement climatique. De Sydney à Paris, de Londres à Singapour en passant par Moscou, Honolulu ou encore New York, le plus grand mouvement international pour la planète,  mobilise, à chacune de ses éditions, des centaines de milliers de personnes à travers le monde.

Earth Hour disposera cette année, en France, d’une résonance particulière.
 « Cette année, tous les regards sont tournés vers la France, qui accueillera en fin d’année la conférence internationale sur le climat et ses 40 000 délégués venus du monde entier afin de trouver une suite au protocole de Kyoto. A travers Earth Hour, nous voulons lancer la mobilisation de nos concitoyens pour que cette conférence soit une réussite » déclare Philippe Germa, Directeur général du WWF France.
 
Labellisé COP21, Earth Hour, donnera le coup d’envoi de de la mobilisation du WWF sur les enjeux climatiques, et sera l’occasion pour la première ONG environnementale française, de réaffirmer ses positions et ses attentes vis-à-vis de la conférence internationale Paris Climat 2015.
 
A Paris, samedi 28 mars à 20h30 précises,  aux côtés d’Anne Hidalgo, maire de Paris, Isabelle Autissier, présidente du WWF France, Philippe Germa, Directeur général du WWF France, Marco Lambertini, Directeur général du WWF International, David Nussbaum, Directeur général du WWF Grande-Bretagne et Président de l’initiative international du WWF sur le climat et l’énergie, mais aussi Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, et Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie procèderont à l’extinction de la Tour Eiffel.

Ce sera ensuite, symboliquement, à tous les citoyens participant sur place à l’événement que sera confiée la mission de rallumer la grande dame de fer en produisant assez d’énergie sur l’energy dancefloor installé à ses pieds. Une nouvelle opportunité d’exercer son pouvoir !
 
En venant sur l’energyfloor, une personne pourra générer en moyenne 20 Watt à elle seule. Chaque module de cette piste de danse nouvelle génération permet en effet de transformer les impulsions des danseurs en puissance électrique grâce à un générateur interne.*
 
Parce que le climat n’est pas une préoccupation d’un jour pour le WWF mais un engagement quotidien, la plateforme Earthour.fr permet par ailleurs à chacun de soutenir les nombreux projets de l’ONG tout au long de l’année

L'AFD et le WWF renforcent leur collaboration pour la préservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique

AFD<br />© AFDPhilippe Germa, directeur général du WWF France et Anne Paugam, directrice générale de l’Agence Française de Développement (AFD), ont signé aujourd’hui deux conventions pour le financement d’un projet de réduction de la consommation de produits en corne de rhinocéros au Vietnam, et d’un projet de préservation des mangroves à Madagascar.

Ces deux conventions s’inscrivent dans la continuité du nouvel accord de partenariat signé par l’AFD et le WWF en décembre 2014 et destiné à renforcer, pour les 5 ans à venir, leur collaboration pour la gestion et la valorisation durable de la biodiversité et des ressources naturelles, mais aussi pour la lutte contre le dérèglement climatique, afin d’améliorer les conditions de vie des populations les plus défavorisées.

Le braconnage et commerce illégal d’espèces sauvages, 4ème plus grand trafic mondial

Le braconnage d’espèces menacées a pris une ampleur sans précédent ces dernières années. Le commerce illégal d’espèces sauvages serait le  4ème plus grand trafic mondial (en valeur) et l’un des plus grands trafics organisés transnationaux. Il est ainsi estimé à plus ou moins 20 milliards de dollars par an (hors produits de la pêche et du bois).
Victimes de croyances entretenues par les trafiquants prêtant à leur corne des vertus médicinales infondées ou symboles d’un certain statut social, les rhinocérossont particulièrement concernés par la recrudescence du braconnage et font l’objet d’une forte demande en Asie. En 2014, 1215 rhinocéros ont ainsi été tués sur la seule zone sud-africaine.

Anne Paugam, directrice générale de l’AFD : « Pour enrayer le déclin des populations de rhinocéros, il est essentiel de lutter contre le grand braconnage,  de lutter contre ce trafic illégal, qui alimente la corruption, mais aussi de parvenir  à une réduction de la demande dans les pays asiatiques. La mobilisation de la société civile et du secteur privé en faveur de la réduction de la consommation de corne de rhinocéros au Vietnam contribuera ainsi à la sauvegarde des rhinocéros. »

Le projet du WWF co-financé par l’AFD a pour objectif de réduire la consommation de produits en corne de rhinocéros au Vietnam de 25% d’ici 2018 et de 50% à horizon 2020.
 

Les mangroves, des écosystèmes essentiels pour lutter contre le dérèglement climatique à Madagascar

Les mangroves font partie des écosystèmes les plus productifs au monde. Elles jouent un rôle important dans la protection des côtes et fournissent des services essentiels (maintien de la qualité des eaux côtières, zone de reproduction et nourricerie pour les ressources marines, stock de carbone, etc.) et permettent de lutter contre le dérèglement climatique (adaptation et atténuation). Les mangroves situées sur le littoral Ouest de Madagascar, dans la région de Mélaky, subissent des pressions d’origine anthropique, liées à des modes d’exploitation non durables de leurs ressources (pêche, bois de chauffe, construction, collecte de crabes, etc.) et sont aussi impactées par le changement climatique.

Philippe Germa, directeur général du WWF France : « Le WWF souhaite à travers ce projet mettre en place des filières poissons et crabes plus durables, compatibles avec la préservation des mangroves et génératrices de revenus pour les populations locales ».
 

L’AFD et le WWF, des partenaires de longue date pour la biodiversité

L’AFD et le WWF collaborent pour la préservation de la biodiversité depuis plus de dix ans. Tout d’abord centré sur la gestion durable des forêts du Bassin du Congo, ce partenariat a été élargi en 2007 à d’autres écosystèmes (Océan indien, Afrique de l’Ouest et Pacifique Sud) et a permis le financement de projets emblématiques et innovants, comme l’appui au parc national des Quirimbas au Mozambique.

 

L'interdiction de dépôt des boues de dragage pourrait convaincre l'Unesco de ne pas modifier le statut de la Grande Barrière de corail

L'interdiction de dépôt des boues de dragage pourrait convaincre l'Unesco de ne pas modifier le statut de la Grande Barrière de corail<br />© Troy Mayne 
Tandis qu’approche le jour de la décision du statut de la Grande Barrière de corail, le WWF et l’Australian Marine Conservation Society (AMCS) annoncent que le gouvernement australien devrait légiférer sur une interdiction de tout dépôt des boues de dragage à échelle industrielle sur ce site fragile inscrit au patrimoine de l’Unesco. 
 
L’année dernière, le comité du patrimoine mondial de l’Unesco s’était avoué inquiet de la pratique qui consiste à déposer des millions de tonnes de boues de dragage dans les eaux du récif. En juin, le comité décidera ou non de classer la Grande Barrière de corail sur la liste du patrimoine mondial en péril.
 
« Le gouvernement fédéral australien va devoir faire un effort en matière de protection de la Grande Barrière. S’il ne signe pas d’engagements majeurs, parmi lesquels des lois interdisant le dépôt des boues de dragage, le classement du récif au patrimoine mondial de l’Unesco est menacé » a déclaré le directeur du WWF Dermot O’Gorman.
 
Le mois dernier, le gouvernement fédéral australien a exprimé à l’Unesco ses craintes quant à  l’avenir de l’écosystème de la Grande Barrière. D’ici la fin du mois, on s’attend à ce que le gouvernement présente à l’Unesco les actions qu’il envisage d’entreprendre afin d’inverser cette tendance.
 
Dans un courrier commun adressé à l’Unesco, le WWF et l’AMCS déclarent que « la Grande Barrière fait face à des menaces majeures à sa survie à long terme » et qu’ « à ce jour, la réponse de l’Australie à cette sombre réalité a été plus qu’inadéquate ».
 
Un recensement gouvernemental officiel publié l’année dernière a montré que de très nombreuses espèces vivant aux abords du récif, comme les coraux, les prairies marines et les dugongs, mammifères rares sont en danger et font désormais partie des espèces menacées. Dans les deux tiers méridionaux de la Grande Barrière de corail, la population de dugongs a lourdement souffert : elle est passée de 3000 individus en 1987 à seulement 600 en 2011.
 
Ce recensement a également indiqué que les tortues marines étaient elles aussi victimes de cette détérioration. Le récif abrite six des sept espèces de tortues marines existant sur notre planète ; trois d’entre elles sont menacées ou en danger critique d’extinction.
 
Comme l’a publié un analyste du WWF en janvier dernier, le dragage et le dépôt des fonds marins liés à la croissance d’immenses unités portuaires a eu des impacts dévastateurs sur la Grande Barrière. « Le dragage et le dépôt des boues détruit le corail, les prairies marines et les habitats du plancher océanique. Ses conséquences sur la vie marine sont immenses », indique son rapport.
 
Plus de 120 000 personnes ont signé la pétition du WWF qui demande à l’Australie de cesser la destruction industrielle de cet écosystème marin très riche.
 
En plus de légiférer sur l’interdiction fédérale de tout dépôt de boues de dragage dans les eaux de la Grande Barrière de corail classées au patrimoine mondial de l’Unesco, le WWF demande au gouvernement australien :

  • d’éviter tout dragage inutile sur le site de la Grande barrière de corail classé au patrimoine mondial de l’Unesco, et de minimiser l’impact du dragage d’entretien.
  • d’inverser le déclin de la qualité des eaux dans les 10 ans à venir grâce à des réformes et des investissements majeurs pour réduire la pollution terrestre et rétablir les bassins versants.
  • de tenir ses engagements en tant que partie à la Convention du patrimoine mondial en entretenant et en protégeant pleinement la valeur universelle exceptionnelle de la Grande Barrière.