Changement de gouvernement mais pas de méthode : La France tue de plus en plus de loups au lieu d’organiser la cohabitation

Les experts confirment les risques d'atteinte au bon état de conservation des loups, une espèce protégée<br />© Giancarlo MANCORI / WWF-ItalyL’arrêté fixant le nombre maximal de loups pouvant être tués pour la saison 2017-2018 vient de paraître : il fixe ce nombre à 40, soit 4 de plus que celui de la saison précédente ! Il poursuit et aggrave ainsi la gestion calamiteuse de ce dossier engagée par le précédent gouvernement.

Les experts confirment les risques d’atteinte au bon état de conservation de cette espèce protégée ; les études les plus récentes confirment que les tirs indifférenciés sur des loups, partout en France y compris où il n’y a pas d’élevage extensif, ne permettent pas de diminuer les attaques sur les troupeaux en particulier lorsque ceux-ci ne font pas l’objet de mesures de protection adéquates.

Peu importe, plutôt que d’organiser enfin la cohabitation, le nouveau gouvernement poursuit, sous les pressions de lobbies agricoles, la politique à courte vue de son prédécesseur. Nos organisations dénoncent ce non choix :

  • Qui outrepasse le taux maximum de 10 % de la population estimée présente, soit 360 individus, alors que l’expertise collective rendue, à la demande du précédent gouvernement, par le Muséum National d’Histoire Naturelle et l’ONCFS en début d’année établit que « les prélèvements légaux ne devraient pas, s’ils sont purement additionnels aux autres causes de mortalité, dépasser 10 % de l’effectif estimé pour que la population présente un bilan numérique au moins stable »
  • Qui est fait alors que l’Etat n’a établi aucun bilan des destructions importantes des 3 années précédentes, que ce soit en matière d’efficacité sur la prévention des dommages ou d’impact sur la dynamique de cette espèce protégée
  • Qui n’encadre toujours pas plus rigoureusement les autorisations de tir alors qu’il est établi que nombre d’attaques ont lieu sur des troupeaux non ou insuffisamment protégés
  • Qui privilégie la destruction massive d’individus d’une espèce protégée, au-delà des possibilités dérogatoires, et ne l’équilibre d’aucune disposition de progression de la protection des troupeaux ou d’expérimentations de nature à améliorer les dispositifs de protection.
  • Qui fait fi de l’approche scientifique et est pris sous des considérations politiciennes de court terme, qui ne permettent nullement de créer les conditions d’une co-existence pérenne.

Nos associations demandent que le prochain « Plan loup » 2018-2022 permette enfin au loup, espèce protégée aux niveaux international, européen et français, d’avoir des perspectives de présence pérenne dans notre pays. Et pour cela, il doit donner les moyens aux modes d’élevages qui s’étaient développés hors présence de prédateurs, de s’adapter à nouveau à cette réalité. Contre toute attente, alors que des changements radicaux avaient été promis, le nouveau gouvernement a loupé la première occasion qui lui été offerte de reprendre ce dossier par le bon bout. Nos organisations continueront à faire des propositions dans ce sens, convaincues que la co-existence entre les prédateurs et un pastoralisme durable est la seule voie d’avenir.

Etats Généraux de l’Alimentation

39 organisations de la société civile saluent l'initiative d'Emmanuel Macron d'ouvrir le débat sur les questions de l'alimentation et de l'agriculture<br />© Michel Gunther / WWF

Les organisations de la société civile interpellent le président de la République sur les conditions et enjeux des débats

À la veille de l’ouverture des États Généraux de l’Alimentation, 39 organisations de la société civile saluent l’initiative d’Emmanuel Macron d’ouvrir le débat sur les questions de l’alimentation et de l’agriculture. Elles rappellent néanmoins que certaines priorités essentielles manquent pour l’instant à l’appel afin d’assurer le succès de cette initiative. Le président de la République doit les prendre en compte et les annoncer dès le lancement des États Généraux ce jeudi 20 juillet. 

Engager une phase de négociations politiques

Tout d’abord, il faut clarifier la finalité de ces États Généraux. Au-delà des deux phases d’ateliers thématiques, il convient de prévoir et d’annoncer dès le lancement la tenue d’une phase 3 de négociations politiques. Cette phase permettra d’arbitrer sur les sujets transversaux et les dissensus issus des différents ateliers. Cette troisième phase doit également viser à donner une cohérence aux politiques publiques aussi bien entre politiques sectorielles qu’entre les différentes échelles (nationale – européenne – internationale).
Nous ne pouvons en effet pas réorienter la politique alimentaire en France sans prendre en compte ses impacts sur les autres pays (du sud en particulier) et sans une refondation de la Politique agricole commune.
 

Intégrer des enjeux cruciaux, absents des débats

De plus, certains sujets sont pour l’instant absents des ateliers. Il est urgent d’y intégrer :

  • La santé environnementale. Le lien entre alimentation et santé n’est plus à démontrer. La question de la santé des travailleurs agricoles, des riverains et des consommateurs finaux ne doit plus être un sujet tabou.
  • L’adaptation aux changements climatiques, phénomène majeur auquel fait déjà face la profession agricole, et qui devrait être un enjeu structurant de ces États Généraux s’il s’agit bien de préparer l’avenir.
  • La fiscalité agricole et les droits sociaux des paysans. La politique fiscale oriente fortement le mode de développement des fermes. De plus, le droit au revenu paysan est une priorité.
  • La préservation et la répartition équilibrée du foncier qui est pourtant une thématique incontournable, étant à la base du processus de production agricole et garantissant le renouvellement des générations.
  • La préservation de l’environnement marin, de ses ressources halieutiques et le développement d’une pêche durable.
  • La démocratie agricole et alimentaire. L’ouverture des décisions agricoles, alimentaires et territoriales aux citoyens et à la société civile organisée permettra de jeter les bases d’un modèle agricole réellement soutenu par la société.

 

Assurer la mobilisation citoyenne

Enfin, nos organisations rappellent que la consultation publique, organisée dans le cadre des États Généraux de l’Alimentation, doit permettre une participation large du public. Or, pour l’instant, ces consultations sont prévues en plein été et à la rentrée, un phasage qui rend difficile leur organisation et la participation du grand public. En particulier,  les objectifs et le traitement de cette consultation, encore inconnus, devraient être précisés demain.
 
 
L’ensemble de ces éléments doit être pris en compte dans les derniers arbitrages concernant l’organisation des États Généraux de l’alimentation afin de garantir leur ambition, leur succès et la mobilisation des citoyens.

 

Organisations signataires

ActionAid France, Action contre la faim, Agir pour l’Environnement, Association française des diététiciens et des nutritionnistes, Amis de la Terre, ATTAC, BLOOM, CCFD Terre solidaire, CIWF France, Club Experts Nutrition et Alimentation, Coordination SUD, Crid, FADEAR – Réseau de l’agriculture paysanne, Fermes d’avenir, Filière paysanne, Fédération artisans du monde, Fédération des Associations pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural, Foodwatch France, FNAB, France Nature Environnement, Fondation pour la Nature et l’Homme, Générations Futures, Greenpeace France, Miramap, Mouvement de l’agriculture bio-dynamique, Plateforme de la Petite Pêche Artisanale Française, Plate-forme pour le commerce équitable, Oxfam France, Réseau Action climat, Réseau CIVAM, Réseau Cocagne, Réseau environnement santé, SOL alternatives agroécologiques et solidaires, Terre de Liens, Terre et Humanisme, TFT France, Union nationale de l’apiculture française, WECF France, WWF France

Etats Généraux de l’Alimentation

39 organisations de la société civile saluent l'initiative d'Emmanuel Macron d'ouvrir le débat sur les questions de l'alimentation et de l'agriculture<br />© Michel Gunther / WWF

Les organisations de la société civile interpellent le président de la République sur les conditions et enjeux des débats

À la veille de l’ouverture des États Généraux de l’Alimentation, 39 organisations de la société civile saluent l’initiative d’Emmanuel Macron d’ouvrir le débat sur les questions de l’alimentation et de l’agriculture. Elles rappellent néanmoins que certaines priorités essentielles manquent pour l’instant à l’appel afin d’assurer le succès de cette initiative. Le président de la République doit les prendre en compte et les annoncer dès le lancement des États Généraux ce jeudi 20 juillet. 

Engager une phase de négociations politiques

Tout d’abord, il faut clarifier la finalité de ces États Généraux. Au-delà des deux phases d’ateliers thématiques, il convient de prévoir et d’annoncer dès le lancement la tenue d’une phase 3 de négociations politiques. Cette phase permettra d’arbitrer sur les sujets transversaux et les dissensus issus des différents ateliers. Cette troisième phase doit également viser à donner une cohérence aux politiques publiques aussi bien entre politiques sectorielles qu’entre les différentes échelles (nationale – européenne – internationale).
Nous ne pouvons en effet pas réorienter la politique alimentaire en France sans prendre en compte ses impacts sur les autres pays (du sud en particulier) et sans une refondation de la Politique agricole commune.
 

Intégrer des enjeux cruciaux, absents des débats

De plus, certains sujets sont pour l’instant absents des ateliers. Il est urgent d’y intégrer :

  • La santé environnementale. Le lien entre alimentation et santé n’est plus à démontrer. La question de la santé des travailleurs agricoles, des riverains et des consommateurs finaux ne doit plus être un sujet tabou.
  • L’adaptation aux changements climatiques, phénomène majeur auquel fait déjà face la profession agricole, et qui devrait être un enjeu structurant de ces États Généraux s’il s’agit bien de préparer l’avenir.
  • La fiscalité agricole et les droits sociaux des paysans. La politique fiscale oriente fortement le mode de développement des fermes. De plus, le droit au revenu paysan est une priorité.
  • La préservation et la répartition équilibrée du foncier qui est pourtant une thématique incontournable, étant à la base du processus de production agricole et garantissant le renouvellement des générations.
  • La préservation de l’environnement marin, de ses ressources halieutiques et le développement d’une pêche durable.
  • La démocratie agricole et alimentaire. L’ouverture des décisions agricoles, alimentaires et territoriales aux citoyens et à la société civile organisée permettra de jeter les bases d’un modèle agricole réellement soutenu par la société.

 

Assurer la mobilisation citoyenne

Enfin, nos organisations rappellent que la consultation publique, organisée dans le cadre des États Généraux de l’Alimentation, doit permettre une participation large du public. Or, pour l’instant, ces consultations sont prévues en plein été et à la rentrée, un phasage qui rend difficile leur organisation et la participation du grand public. En particulier,  les objectifs et le traitement de cette consultation, encore inconnus, devraient être précisés demain.
 
 
L’ensemble de ces éléments doit être pris en compte dans les derniers arbitrages concernant l’organisation des États Généraux de l’alimentation afin de garantir leur ambition, leur succès et la mobilisation des citoyens.

 

Organisations signataires

ActionAid France, Action contre la faim, Agir pour l’Environnement, Association française des diététiciens et des nutritionnistes, Amis de la Terre, ATTAC, BLOOM, CCFD Terre solidaire, CIWF France, Club Experts Nutrition et Alimentation, Coordination SUD, Crid, FADEAR – Réseau de l’agriculture paysanne, Fermes d’avenir, Filière paysanne, Fédération artisans du monde, Fédération des Associations pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural, Foodwatch France, FNAB, France Nature Environnement, Fondation pour la Nature et l’Homme, Générations Futures, Greenpeace France, Miramap, Mouvement de l’agriculture bio-dynamique, Plateforme de la Petite Pêche Artisanale Française, Plate-forme pour le commerce équitable, Oxfam France, Réseau Action climat, Réseau CIVAM, Réseau Cocagne, Réseau environnement santé, SOL alternatives agroécologiques et solidaires, Terre de Liens, Terre et Humanisme, TFT France, Union nationale de l’apiculture française, WECF France, WWF France

Poisson : un guide pour éclairer nos choix de consommation

Poissons : guide de la consommation responsable<br />© WWF

Vous passez vos vacances au bord de la mer ? Et si vous profitiez de cette pause estivale pour redécouvrir le guide poisson du WWF ? Vous y puiserez idées de recettes, anecdotes originales et conseils avisés pour consommer plus durable !

Nos océans sont à bout de souffle

Pêche illégale, surpêche et pêche accidentelle mettent l’écosystème marin en péril et avec lui, tous ceux qui dépendent directement de ses ressources pour subsister.

A l’échelle du globe, la consommation de poisson a presque doublé en 50 ans pour atteindre les 19,2 kg par personne. 90% des stocks de poissons sont aujourd’hui surexploités ou exploités à leur maximum. Avec ses 35kg de produits de la mer par habitant chaque année, la France arrive au 5eme rang des plus gros consommateurs européens, derrière le Portugal (57 kg), la Lituanie (43 kg), l’Espagne (42kg) et la Finlande (36 kg).

Les consommateurs français ont ainsi une grande part de responsabilité mais faisant partie du problème, ils font également partie de la solution, pourvu qu’ils fassent les bons choix lorsqu’ils achètent du poisson.
 

 

Une photo publiée par WWF France (@wwffrance) le 3 Déc. 2016 à 1h50 PST

 

Faire évoluer les pratiques de pêche

Parce que les techniques de pêche non responsables détruisent en France plus d’emplois qu’elles n’en créent, le WWF France s’efforce de promouvoir une « pêche durable ».

Au-delà des pêcheurs, le WWF sensibilise les consommateurs pour les inciter à faire preuve de bon sens dans leurs actes d’achat (opter en priorité pour du poisson certifié MSC et ASC, consommer avec modération, varier les espèces et privilégier celles issues d’une pêche sélective).

Dans le cadre du projet Fish Forward, financé par la commission européenne, le WWF invite les pays du Nord à s’interroger sur les répercussions de leur consommation sur les pays du Sud car 50% des produits de la mer importés par l’Europe proviennent des pays en voie de développement.

 

Le nouveau conso guide du WWF

La concentration de nos achats vers les mêmes espèces contribue à la surexploitation des stocks.
Pourtant, l’océan est une ressource renouvelable capable de répondre aux besoins des générations futures si les pressions auxquelles il est exposé sont efficacement atténuées. Fort de ce constat, le WWF publie un nouveau conso guide pour aider les amateurs de poisson à diversifier leur consommation.

L’Océan dans votre Assiette révèle les histoires cachées de nos menus et amène le grand public vers des poissons moins courus grâce à des recettes revisitées par de grands chefs représentant plusieurs pays d’Europe. C’est François Pasteau qui a été choisi pour la France et qui nous fait redécouvrir avec ses confrères européens des espèces telles que le chinchard, le mulet noir, le poisson lapin ou encore le merlu.

Via un code couleur intuitif, vert pour les espèces à favoriser, jaune pour les espèces à consommer modérément et rouge pour les poissons à réellement éviter, le guide du WWF aide les consommateurs à exercer leur pouvoir, celui de limiter leur impact sur les écosystèmes marins via des choix de consommation responsable.

Naissance de deux jeunes lynx dans la Forêt palatine

Pour la première fois, une femelle lâchée en juillet 2016, a donné naissance à deux petits<br />© Staffan Widstrand / WWF

Après avoir totalement disparu de la forêt du Palatinat durant deux siècles, le lynx a été réintroduit. Pour la première fois, une femelle lâchée en juillet 2016, a donné naissance à deux petits.

 

Espèce en sursis

Majestueux félins, les lynx sont facilement reconnaissables à leur fourrure tachetée, leurs oreilles ornées de « pinceaux » noirs et leurs « favoris ».

Persécuté durant des siècles, notamment pour sa fourrure, le lynx boréal (Lynx lynx) a frôlé l’extinction il y a quelques décennies. L’espèce est aujourd’hui présente dans plus de 20 pays du continent européen, avec près de 9500 individus (hors Russie). Toutefois, malgré une apparente stabilité de ses effectifs, elle demeure menacée. Le lynx continue d’être chassé pour sa fourrure, dont le commerce reste difficile à contrôler, mais la première cause de mortalité au sein de l’espèce ce sont les collisions avec les voitures liées à l’intensification des axes routiers.

Si l’UICN le classe « en préoccupation mineure » en raison de sa large distribution et de ses effectifs stables, la France, elle, le classe dans la catégorie « en danger » sur sa liste rouge des espèces menacées.
 

Réintroduction de lynx dans la nature

Le WWF sensibilise la population dans les régions où le lynx a failli disparaître. Un de nos objectifs est de réduire le conflit entre les humains et les animaux afin que le lynx puisse à nouveau prospérer. La protection du lynx est inexorablement liée à celle de son habitat. Voilà pourquoi le WWF travaille principalement dans les Carpates, qui hébergent les plus grandes populations européennes de lynx.

Nous contribuons également à la réintroduction du lynx dans le massif du Pfälzerwald (Rhénanie-Palatinat, Allemagne) qui a officiellement commencé le 1er janvier 2015 pour une durée de six ans, avec un budget global de 2,75 millions d’euros, l’UE y contribuant à hauteur de 50 %. Ce projet «LIFE Luchs», porté par la Fondation pour l’environnement de Rhénanie Palatinat («Stiftung Natur und Umwelt») et validé par la Commission européenne en avril 2014, prévoit l’introduction d’une vingtaine d’individus de la sous-espèce lynx des Carpates (Lynx lynx carpathicus), en provenance de Suisse et de Slovaquie. Les premiers lâchers ont eu lieu au printemps 2016.
 

Un heureux présage

Le WWF est heureux de faire part de la naissance de deux petits lynx dans la forêt du Palatinat, le plus important domaine forestier d’Allemagne et l’un des plus importants d’Europe. Contiguë au territoire français au nord de l’Alsace, elle forme la réserve de biosphère transfrontalière des Vosges du Nord-Pfälzerwald (Forêt palatine), qui a été intégrée depuis 1992 au réseau mondial des réserves de biosphère.

Cette naissance est une première pour l’espèce qui avait totalement déserté la région depuis plus de 2 siècles.
Il y a quelques mois, trois individus, un mâle et deux femelles, ont été relâchés en forêt.
C’est Kaja, âgée de 4 ans et lâchée en juillet 2016, qui vient de mettre bas.

A la naissance, les petits sont encore aveugles et pèsent entre 250 et 300 grammes. Ils n’ouvriront les yeux qu’après 2 semaines de vie. Nourris exclusivement de lait maternel jusqu’à 9 semaines, ils seront ensuite capables de suivre leur mère à la chasse. 

Naissance de deux jeunes lynx dans la Forêt palatine

Pour la première fois, une femelle lâchée en juillet 2016, a donné naissance à deux petits<br />© Staffan Widstrand / WWF

Après avoir totalement disparu de la forêt du Palatinat durant deux siècles, le lynx a été réintroduit. Pour la première fois, une femelle lâchée en juillet 2016, a donné naissance à deux petits.

 

Espèce en sursis

Majestueux félins, les lynx sont facilement reconnaissables à leur fourrure tachetée, leurs oreilles ornées de « pinceaux » noirs et leurs « favoris ».

Persécuté durant des siècles, notamment pour sa fourrure, le lynx boréal (Lynx lynx) a frôlé l’extinction il y a quelques décennies. L’espèce est aujourd’hui présente dans plus de 20 pays du continent européen, avec près de 9500 individus (hors Russie). Toutefois, malgré une apparente stabilité de ses effectifs, elle demeure menacée. Le lynx continue d’être chassé pour sa fourrure, dont le commerce reste difficile à contrôler, mais la première cause de mortalité au sein de l’espèce ce sont les collisions avec les voitures liées à l’intensification des axes routiers.

Si l’UICN le classe « en préoccupation mineure » en raison de sa large distribution et de ses effectifs stables, la France, elle, le classe dans la catégorie « en danger » sur sa liste rouge des espèces menacées.
 

Réintroduction de lynx dans la nature

Le WWF sensibilise la population dans les régions où le lynx a failli disparaître. Un de nos objectifs est de réduire le conflit entre les humains et les animaux afin que le lynx puisse à nouveau prospérer. La protection du lynx est inexorablement liée à celle de son habitat. Voilà pourquoi le WWF travaille principalement dans les Carpates, qui hébergent les plus grandes populations européennes de lynx.

Nous contribuons également à la réintroduction du lynx dans le massif du Pfälzerwald (Rhénanie-Palatinat, Allemagne) qui a officiellement commencé le 1er janvier 2015 pour une durée de six ans, avec un budget global de 2,75 millions d’euros, l’UE y contribuant à hauteur de 50 %. Ce projet «LIFE Luchs», porté par la Fondation pour l’environnement de Rhénanie Palatinat («Stiftung Natur und Umwelt») et validé par la Commission européenne en avril 2014, prévoit l’introduction d’une vingtaine d’individus de la sous-espèce lynx des Carpates (Lynx lynx carpathicus), en provenance de Suisse et de Slovaquie. Les premiers lâchers ont eu lieu au printemps 2016.
 

Un heureux présage

Le WWF est heureux de faire part de la naissance de deux petits lynx dans la forêt du Palatinat, le plus important domaine forestier d’Allemagne et l’un des plus importants d’Europe. Contiguë au territoire français au nord de l’Alsace, elle forme la réserve de biosphère transfrontalière des Vosges du Nord-Pfälzerwald (Forêt palatine), qui a été intégrée depuis 1992 au réseau mondial des réserves de biosphère.

Cette naissance est une première pour l’espèce qui avait totalement déserté la région depuis plus de 2 siècles.
Il y a quelques mois, trois individus, un mâle et deux femelles, ont été relâchés en forêt.
C’est Kaja, âgée de 4 ans et lâchée en juillet 2016, qui vient de mettre bas.

A la naissance, les petits sont encore aveugles et pèsent entre 250 et 300 grammes. Ils n’ouvriront les yeux qu’après 2 semaines de vie. Nourris exclusivement de lait maternel jusqu’à 9 semaines, ils seront ensuite capables de suivre leur mère à la chasse. 

Nicolas Hulot présente le Plan Climat de la France

Pour le WWF France, ce Plan Climat avance les éléments fondateurs d'un tournant vers un monde neutre en carbone et moins dépendant des énergies fossiles.<br />© Bjorn Holland / Getty Images / WWF

Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a présenté le Plan Climat de la France. Pour le WWF France, ce plan avance les éléments fondateurs d’un tournant vers un monde neutre en carbone et moins dépendant des énergies fossiles.

Fin des centrales à charbon, fin de la production d’hydrocarbures, véhicules propres, la France se donne le cap d’une neutralité carbone d’ici la moitié du siècle tout en présentant des moyens pour accompagner les emplois et les Français dans cette transition – notamment par les « contrats de transition » et la « prime de transition » pour les véhicules propres neufs ou d’occasion.

A travers ces annonces, le WWF France salue la traduction progressive par la France de l’ambition de l’Accord de Paris qui engage les États vers un avenir bien en-dessous de 2°C et appelle à une transformation profonde de nos modes de production et de consommation. Ce Plan Climat démontre que les pays ne peuvent plus tergiverser : la transition énergétique est irréversible et les perdants seront ceux qui ne sauront prendre le train en marche.

A la veille d’un G20 qui s’annonce tendu sur les enjeux climatiques, notamment par les blocages de l’administration Trump, ce Plan Climat vient apporter une impulsion concrète qui touche à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Les débats ne peuvent plus être pris en otage sur le bien-fondé de l’Accord de Paris mais bien sur l’action climatique qui permet d’honorer ses objectifs.

Sur les points qui restent en suspens, le WWF France appelle notamment à des avancées ces prochains jours sur la taxe sur les transactions financières (TTF) et ne comprendrait pas que le gouvernement soit en recul par rapport au précédent. Par l’intégration de la lutte contre le dérèglement climatique au bloc de constitutionnalité, l’enjeu climatique serait aussi placé au cœur de la République. Le WWF France espère que des réponses puissent être trouvées sur ce point ces prochaines semaines.

Le WWF France salue également l’engagement inscrit dans la plan climat visant à mettre fin à la déforestation « importée », c’est-à-dire la déforestation induite par la production des matières premières agricoles et forestières que l’on importe (soja, d’huile de palme et de caoutchouc par exemple). Compte tenu de l’urgence à préserver les trois derniers grands massifs forestiers mondiaux (Asie du Sud-Est, Bassin du Congo, Amérique du Sud), il sera indispensable d’agir rapidement, avant 2020, et d’appliquer cet engagement aux achats du secteur public comme du secteur privé.

« Nicolas Hulot présente aujourd’hui un Plan Climat ambitieux qui devra nous conduire vers une France neutre en carbone. C’est une marche supplémentaire et significative qui est franchie. La France accélère et c’est une bonne nouvelle. Plusieurs propositions du WWF France ont été reprises. Avec les autres ONGs, nous serons attentifs à que les actes suivent et les engagements soient tenus. »
Pascal Canfin, directeur général du WWF France
 

Nicolas Hulot présente le Plan Climat de la France

Pour le WWF France, ce Plan Climat avance les éléments fondateurs d'un tournant vers un monde neutre en carbone et moins dépendant des énergies fossiles.<br />© Bjorn Holland / Getty Images / WWF

Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a présenté le Plan Climat de la France. Pour le WWF France, ce plan avance les éléments fondateurs d’un tournant vers un monde neutre en carbone et moins dépendant des énergies fossiles.

Fin des centrales à charbon, fin de la production d’hydrocarbures, véhicules propres, la France se donne le cap d’une neutralité carbone d’ici la moitié du siècle tout en présentant des moyens pour accompagner les emplois et les Français dans cette transition – notamment par les « contrats de transition » et la « prime de transition » pour les véhicules propres neufs ou d’occasion.

A travers ces annonces, le WWF France salue la traduction progressive par la France de l’ambition de l’Accord de Paris qui engage les États vers un avenir bien en-dessous de 2°C et appelle à une transformation profonde de nos modes de production et de consommation. Ce Plan Climat démontre que les pays ne peuvent plus tergiverser : la transition énergétique est irréversible et les perdants seront ceux qui ne sauront prendre le train en marche.

A la veille d’un G20 qui s’annonce tendu sur les enjeux climatiques, notamment par les blocages de l’administration Trump, ce Plan Climat vient apporter une impulsion concrète qui touche à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Les débats ne peuvent plus être pris en otage sur le bien-fondé de l’Accord de Paris mais bien sur l’action climatique qui permet d’honorer ses objectifs.

Sur les points qui restent en suspens, le WWF France appelle notamment à des avancées ces prochains jours sur la taxe sur les transactions financières (TTF) et ne comprendrait pas que le gouvernement soit en recul par rapport au précédent. Par l’intégration de la lutte contre le dérèglement climatique au bloc de constitutionnalité, l’enjeu climatique serait aussi placé au cœur de la République. Le WWF France espère que des réponses puissent être trouvées sur ce point ces prochaines semaines.

Le WWF France salue également l’engagement inscrit dans la plan climat visant à mettre fin à la déforestation « importée », c’est-à-dire la déforestation induite par la production des matières premières agricoles et forestières que l’on importe (soja, d’huile de palme et de caoutchouc par exemple). Compte tenu de l’urgence à préserver les trois derniers grands massifs forestiers mondiaux (Asie du Sud-Est, Bassin du Congo, Amérique du Sud), il sera indispensable d’agir rapidement, avant 2020, et d’appliquer cet engagement aux achats du secteur public comme du secteur privé.

« Nicolas Hulot présente aujourd’hui un Plan Climat ambitieux qui devra nous conduire vers une France neutre en carbone. C’est une marche supplémentaire et significative qui est franchie. La France accélère et c’est une bonne nouvelle. Plusieurs propositions du WWF France ont été reprises. Avec les autres ONGs, nous serons attentifs à que les actes suivent et les engagements soient tenus. »
Pascal Canfin, directeur général du WWF France
 

Nicolas Hulot pr&#233;sente le Plan Climat de la France

Pour le WWF France, ce Plan Climat avance les éléments fondateurs d'un tournant vers un monde neutre en carbone et moins dépendant des énergies fossiles.<br />© Bjorn Holland / Getty Images / WWF

Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, a présenté le Plan Climat de la France. Pour le WWF France, ce plan avance les éléments fondateurs d’un tournant vers un monde neutre en carbone et moins dépendant des énergies fossiles.

Fin des centrales à charbon, fin de la production d’hydrocarbures, véhicules propres, la France se donne le cap d’une neutralité carbone d’ici la moitié du siècle tout en présentant des moyens pour accompagner les emplois et les Français dans cette transition – notamment par les « contrats de transition » et la « prime de transition » pour les véhicules propres neufs ou d’occasion.

A travers ces annonces, le WWF France salue la traduction progressive par la France de l’ambition de l’Accord de Paris qui engage les États vers un avenir bien en-dessous de 2°C et appelle à une transformation profonde de nos modes de production et de consommation. Ce Plan Climat démontre que les pays ne peuvent plus tergiverser : la transition énergétique est irréversible et les perdants seront ceux qui ne sauront prendre le train en marche.

A la veille d’un G20 qui s’annonce tendu sur les enjeux climatiques, notamment par les blocages de l’administration Trump, ce Plan Climat vient apporter une impulsion concrète qui touche à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Les débats ne peuvent plus être pris en otage sur le bien-fondé de l’Accord de Paris mais bien sur l’action climatique qui permet d’honorer ses objectifs.

Sur les points qui restent en suspens, le WWF France appelle notamment à des avancées ces prochains jours sur la taxe sur les transactions financières (TTF) et ne comprendrait pas que le gouvernement soit en recul par rapport au précédent. Par l’intégration de la lutte contre le dérèglement climatique au bloc de constitutionnalité, l’enjeu climatique serait aussi placé au cœur de la République. Le WWF France espère que des réponses puissent être trouvées sur ce point ces prochaines semaines.

Le WWF France salue également l’engagement inscrit dans la plan climat visant à mettre fin à la déforestation « importée », c’est-à-dire la déforestation induite par la production des matières premières agricoles et forestières que l’on importe (soja, d’huile de palme et de caoutchouc par exemple). Compte tenu de l’urgence à préserver les trois derniers grands massifs forestiers mondiaux (Asie du Sud-Est, Bassin du Congo, Amérique du Sud), il sera indispensable d’agir rapidement, avant 2020, et d’appliquer cet engagement aux achats du secteur public comme du secteur privé.

« Nicolas Hulot présente aujourd’hui un Plan Climat ambitieux qui devra nous conduire vers une France neutre en carbone. C’est une marche supplémentaire et significative qui est franchie. La France accélère et c’est une bonne nouvelle. Plusieurs propositions du WWF France ont été reprises. Avec les autres ONGs, nous serons attentifs à que les actes suivent et les engagements soient tenus. »
Pascal Canfin, directeur général du WWF France
 

Quintuple victoire pour la biodiversité de Madagascar !

Quintuple victoire pour la biodiversité de Madagascar !<br />© Nicolas Cegalerba / Biosphoto

Cinq nouveaux sites malgaches viennent d’être désignés lors de la 53ème réunion du comité permanent de la convention Ramsar qui s’est tenue en Suisse début juin. C’est une excellente nouvelle pour la conservation de la biodiversité de Madagascar.

 

 

Des milieux sacrifiés

Les zones humides comptent parmi les milieux naturels les plus riches et assurent une grande part de l’alimentation mondiale par la pêche, l’élevage, la chasse et l’agriculture.

L’abondance des formes de vie y est étonnante : plantes, insectes, crustacés, mollusques, amphibiens, reptiles, poissons, oiseaux, mammifères s’y alimentent et s’y reproduisent en nombre. Lorsqu’elles sont situées près du littoral, les zones humides participent également à l’atténuation des risques liés au changement climatique en diminuant les menaces liées à l’augmentation du niveau de la mer annoncée par les scientifiques.

L’ensemble des zones humides d’un bassin agit comme une éponge, absorbant les écoulements via les forêts riveraines et plaines alluviales et restituant les eaux en période de sécheresse.

Mais en un siècle, les hommes ont altéré la moitié des zones humides de la planète.

Assèchements, drainages, mises en culture et pollutions perturbent le fonctionnement de cet écosystème pourtant essentiel dans le cycle de l’eau.
 

40 ans de combat pour les zones humides

Dès la première décennie de son existence, le WWF s’est attaché à reconquérir ces milieux, sur les pas de Luc Hoffmann, l’un de ses fondateurs, à qui l’on doit notamment la création de la station biologique de la Tour du Valat, de nombreux engagements pour des sites tels que Coto Doñana (Espagne), le Parc National de Prespa (Grèce) et le Banc d’Arguin (Mauritanie), mais surtout, l’initiative qui a conduit à la signature de la convention de Ramsar.

Cette dernière, aussi couramment appelée convention sur les zones humides, est un traité international adopté le 2 février 1971 pour la conservation et l’utilisation durable des zones humides, qui vise à enrayer leur dégradation ou disparition, aujourd’hui et demain, en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative.
 

5 nouveaux sites Ramsar à Madagascar

Madagascar compte désormais cinq nouveaux sites Ramsar, tous plus somptueux les uns que les autres.

Les mangroves de Tsiribihina, dans la région de Menabe, comprennent des lagunes, des bancs de sable, des plages de sel et de boue, des marais et des terres arides, ainsi que 20 000 hectares de mangroves environ (8,5% de la mangrove de Madagascar).

Le lac de Sofia, situé dans le district rural de Marotolana, au Nord de Madagascar, abrite 36 espèces d’oiseaux d’eau avec cinq espèces en voie de disparition, dont l’Anas Melleri en danger d’extinction.

Enfin, les zones humides d’Ambondrombe, sur la côte ouest de Madagascar, abritent des espèces endémiques et menacées, telles que l’ibis sacré de Madagascar, le Pygargue de Madagascar ou la tortue d’eau douce Erymnochelys madagascariensis.

Le WWF Madagascar, qui a été particulièrement actif dans l’appui de cette initiative nationale, sera en charge de la gestion de deux des cinq nouveaux sites.