Réaction du WWF de la 12e Assemblée Générale de la RTRS concernant le vote sur l’utilisation du pesticide Paraquat

Réaction du WWF de la 12e Assemblée Générale de la RTRS concernant le vote sur l'utilisation du pesticide Paraquat<br />© Adriano Gambarini / WWF-Brazil

L’assemblée Générale de la Table Ronde pour le Soja Responsable (RTRS) a voté en faveur de nouveaux indicateurs basés sur les principes et critères de la RTRS pour l’utilisation responsable des pesticides.

Ces nouveaux indicateurs demandent aux membres qui produisent du soja de ne plus utiliser le pesticide Paraquat, avec un délai d’abandon progressif de juin 2017 à janvier 2021.

Le WWF plaide depuis 2012 pour l’interdiction totale du Paraquat. En tant que membre de la RTRS, le WWF a participé à plusieurs groupes de travail sur l’utilisation responsable des pesticides et a défendu ardemment ses positions.

Déjà en 2013, l’assemblée générale de la RTRS avait voté en faveur de l’abandon du Paraquat à fin juin 2017, à condition de prouver que des alternatives au Paraquat existent pour les producteurs de soja.

Cette année lors d’une réunion de travail, il a été mis évidence que ces alternatives sont suffisantes pour justifier un arrêt immédiat de l’utilisation du Paraquat..

Pour nourrir le débat, Le WWF a commandé et publié une étude qui démontre qu’il existe bel et bien d’autres solutions moins toxiques à disposition des producteurs de soja.

L’assemblée générale de la RTRS est parvenue à un consensus le 1er juin 2017 pour laisser les producteurs s’adapter à une interdiction du Paraquat d’ici à 2021.

Le WWF et la Fundación Vida Silvestre Argentina n’ont pas réussi à obtenir suffisamment de soutien pour conserver une fin de l’utilisation du Paraquat à juin 2017. La proposition d’un abandon progressif du Paraquat sur une période de 4 ans, ne nous satisfait pas, mais respecte la décision de l’assemblée générale.

Lors du vote de l’assemblée Générale du 1er juin, le WWF a choisi de s’abstenir afin de marquer son désaccord sur la décision d’extension de la période de transition de l’utilisation du Paraquat.

Selon une étude de la RTRS, 52 % des producteurs certifiés RTRS n’utilisent pas de Paraquat.

Le WWF continuera de militer pour que l’ensemble des producteurs cessent d’utiliser ce pesticide dès que possible et incite les acheteurs de soja à une meilleure traçabilité ainsi qu’à la vigilance quant à l’utilisation de ce pesticide.

Réaction du WWF de la 12e Assemblée Générale de la RTRS concernant le vote sur l’utilisation du pesticide Paraquat

Réaction du WWF de la 12e Assemblée Générale de la RTRS concernant le vote sur l'utilisation du pesticide Paraquat<br />© Adriano Gambarini / WWF-Brazil

L’assemblée Générale de la Table Ronde pour le Soja Responsable (RTRS) a voté en faveur de nouveaux indicateurs basés sur les principes et critères de la RTRS pour l’utilisation responsable des pesticides.

Ces nouveaux indicateurs demandent aux membres qui produisent du soja de ne plus utiliser le pesticide Paraquat, avec un délai d’abandon progressif de juin 2017 à janvier 2021.

Le WWF plaide depuis 2012 pour l’interdiction totale du Paraquat. En tant que membre de la RTRS, le WWF a participé à plusieurs groupes de travail sur l’utilisation responsable des pesticides et a défendu ardemment ses positions.

Déjà en 2013, l’assemblée générale de la RTRS avait voté en faveur de l’abandon du Paraquat à fin juin 2017, à condition de prouver que des alternatives au Paraquat existent pour les producteurs de soja.

Cette année lors d’une réunion de travail, il a été mis évidence que ces alternatives sont suffisantes pour justifier un arrêt immédiat de l’utilisation du Paraquat..

Pour nourrir le débat, Le WWF a commandé et publié une étude qui démontre qu’il existe bel et bien d’autres solutions moins toxiques à disposition des producteurs de soja.

L’assemblée générale de la RTRS est parvenue à un consensus le 1er juin 2017 pour laisser les producteurs s’adapter à une interdiction du Paraquat d’ici à 2021.

Le WWF et la Fundación Vida Silvestre Argentina n’ont pas réussi à obtenir suffisamment de soutien pour conserver une fin de l’utilisation du Paraquat à juin 2017. La proposition d’un abandon progressif du Paraquat sur une période de 4 ans, ne nous satisfait pas, mais respecte la décision de l’assemblée générale.

Lors du vote de l’assemblée Générale du 1er juin, le WWF a choisi de s’abstenir afin de marquer son désaccord sur la décision d’extension de la période de transition de l’utilisation du Paraquat.

Selon une étude de la RTRS, 52 % des producteurs certifiés RTRS n’utilisent pas de Paraquat.

Le WWF continuera de militer pour que l’ensemble des producteurs cessent d’utiliser ce pesticide dès que possible et incite les acheteurs de soja à une meilleure traçabilité ainsi qu’à la vigilance quant à l’utilisation de ce pesticide.

Importation par l’UE de crevettes sauvages tropicales et impact sur la survie des populations de tortues marines

L'importation par l'UE de crevettes sauvages tropicales a un impact direct sur la survie des populations de tortues marines.<br />© Terry Domico / WWF

Chaque année, l’importation par l’Union européenne de crevettes pêchées au chalut en zones tropicales entraîne les captures accidentelles de dizaines de milliers de tortues marines. C’est le constat alarmant qui est exposé dans le rapport réalisé par le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Élevages Marins (CRPMEM) de Guyane avec le soutien du WWF.

Selon la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), les prises accessoires c’est-à-dire les captures accidentelles d’espèces marines, constituent une pression majeure sur les écosystèmes aquatiques. Le chalutage crevettier en zones tropicales est particulièrement néfaste : il engendre à lui seul 27% de l’ensemble des rejets mondiaux.

Ces zones tropicales sont les lieux privilégiés de vie des tortues marines, dont six des sept espèces connues sont classées « menacées » selon la liste rouge de l’Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN). L’impact des pêcheries de crevettes tropicales au chalut sur les populations de tortues marines s’explique donc par le fait que leurs zones d’activité correspondent aux habitats des tortues.

Pour limiter ces prises accidentelles, il existe pourtant une solution efficace : doter les chaluts des bateaux de TED (Turtle Excluder Device, dispositif d’exclusion des tortues en français), dispositif qui permet aux tortues de s’échapper des filets. S’il réduit de 97% les prises accidentelles de tortues marines, ce système peut aussi augmenter le profit des pêcheries parce qu’il n’engendre qu’une faible perte des captures de crevettes et évite même leur écrasement.

L’efficacité de ce système a été démontré en Guyane : alors qu’environ un millier de tortues marines étaient capturées chaque année par le chalutage crevettier, l’adoption en 2010 d’un système TED par les acteurs locaux de la pêche a permis de limiter ces captures accidentelles tout en pêchant une quantité comparable de crevettes.

Protéger les tortues marines nécessite une implication de tous les acteurs concernés, depuis les pêcheurs qui peuvent équiper leurs bateaux de filets TED jusqu’aux consommateurs européens qui doivent avoir conscience de l’impact négatif de leur consommation des crevettes si elles sont issues des pêcheries impliquées dans les prises accessoires de tortues. La mobilisation des Etats Membres et de la Commission Européenne est également nécessaire, afin que de nouvelles règlementations soient mises en place sur les importations de crevettes tropicales sauvages.

Isabelle Autissier, Présidente du WWF France :

« Des dizaines de milliers de tortues marines meurent chaque année dans les filets des chaluts à crevettes tropicales, crevettes qui se retrouvent ensuite sur le marché européen. Il est donc urgent que l’Union européenne prenne des mesures pour réglementer ses importations de crevettes afin d’inciter les pêcheries qui voudront continuer à exporter vers l’UE à s’équiper de systèmes réduisant drastiquement les captures accidentelles dans les chaluts. Cela permettra aux consommateurs européens de ne pas être responsables, malgré eux, de cette mortalité de tortues marines. »

1ere conférence mondiale sur l’océan : déjà un accord sur le thon

Thon rouge, Espagne<br />©  Brian J. Skerry / National Geographic Stock / WWF

Du lundi 5 au vendredi 9 juin 2017, la première conférence mondiale sur l’océan s’est tenue à New-York, au siège de l’ONU. Dès l’ouverture, l’industrie du thon et des ONG ont signé un nouvel accord contre la pêche illégale.

 

Le thon sous pression

Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), environ un tiers du stock mondial de poisson, toutes espèces confondues, est victime de la surpêche.

En général illégale, celle-ci représente chaque année pour les pêcheurs un manque à gagner d’environ 24 milliards de dollars. La pêche illégale du thon, l’une des espèces les plus touchées, génère par ailleurs du travail forcé dans de nombreux pays. Dans les années 2000, l’emballement de la surpêche fait craindre l’effondrement de la population de thon rouge en Atlantique et en Méditerranée. Depuis 2013, le stock de thon albacore est surexploité dans l’Océan Indien.

La commission responsable de la conservation et de la gestion du thon et des autres ressources marines de l’Océan Indien considère que si des mesures immédiates ne sont pas prises pour mettre fin à la surpêche, le stock risque de s’effondrer d’ici 5 ans.
 

Le WWF s’en mêle

Depuis plus de 50 ans, le WWF lutte contre la surpêche et la pêche illégale, prônant des pratiques de pêche responsables permettant de prélever des poissons sans porter préjudice au renouvellement et à la pérennité des stocks, tout en assurant un revenu aux pêcheurs et aux communautés littorales qui en dépendent.

Concrètement, le WWF plaide pour la bonne gouvernance et la gestion responsable des stocks auprès des instances administratives de la pêche, des politiques et des gouvernements. Nous poussons les pêcheurs, les conditionneurs, les vendeurs, les acheteurs et les détaillants à s’engager pour une pêche labellisée, puis à acheter et vendre des produits venant de la mer qui répondent à des critères de traçabilité.
 

Un pacte contre la pêche illégale du thon

C’était un rendez-vous très attendu puisqu’il s’agissait de la toute première conférence mondiale pour mettre en œuvre l’objectif de développement durable (ODD) n°14 pris en 2015 par les Nations Unies et couvrant l’océan.

Réunissant des représentants d’États, des organisations internationales, des instituts de recherche, des ONG, des fondations et des bailleurs privés, la rencontre devait déboucher sur des engagements volontaires et un « appel à l’action ».

Mission accomplie car dès le premier jour de l’événement, quarante-huit grandes entreprises de pêche, détaillants et entreprises associées ont signé la déclaration de traçabilité Thon 2020, dans laquelle ils s’engagent à empêcher le thon pêché illégalement d’être mis sur le marché et à mettre un terme au travail forcé en haute mer.

Parmi les signataires figurent des géants du secteur comme le thaïlandais Thai Union, n°3 mondial de la conserve de poissons, l’entreprise française Sodexo, les enseignes Mark and Spencer et Mercadona ou encore l’organisation de pêche Eurofish mais aussi des gouvernements tels que celui de la Grenade, des îles Marshall, de Nauru, de Palau et des îles Salomon ainsi que des ONG dont Global Ocean Trust, ISSF, MSC, The Nature Conservancy, The Pew Charitable Trust et le WWF.

1ere conférence mondiale sur l’océan : déjà un accord sur le thon

Thon rouge, Espagne<br />©  Brian J. Skerry / National Geographic Stock / WWF

Du lundi 5 au vendredi 9 juin 2017, la première conférence mondiale sur l’océan s’est tenue à New-York, au siège de l’ONU. Dès l’ouverture, l’industrie du thon et des ONG ont signé un nouvel accord contre la pêche illégale.

 

Le thon sous pression

Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), environ un tiers du stock mondial de poisson, toutes espèces confondues, est victime de la surpêche.

En général illégale, celle-ci représente chaque année pour les pêcheurs un manque à gagner d’environ 24 milliards de dollars. La pêche illégale du thon, l’une des espèces les plus touchées, génère par ailleurs du travail forcé dans de nombreux pays. Dans les années 2000, l’emballement de la surpêche fait craindre l’effondrement de la population de thon rouge en Atlantique et en Méditerranée. Depuis 2013, le stock de thon albacore est surexploité dans l’Océan Indien.

La commission responsable de la conservation et de la gestion du thon et des autres ressources marines de l’Océan Indien considère que si des mesures immédiates ne sont pas prises pour mettre fin à la surpêche, le stock risque de s’effondrer d’ici 5 ans.
 

Le WWF s’en mêle

Depuis plus de 50 ans, le WWF lutte contre la surpêche et la pêche illégale, prônant des pratiques de pêche responsables permettant de prélever des poissons sans porter préjudice au renouvellement et à la pérennité des stocks, tout en assurant un revenu aux pêcheurs et aux communautés littorales qui en dépendent.

Concrètement, le WWF plaide pour la bonne gouvernance et la gestion responsable des stocks auprès des instances administratives de la pêche, des politiques et des gouvernements. Nous poussons les pêcheurs, les conditionneurs, les vendeurs, les acheteurs et les détaillants à s’engager pour une pêche labellisée, puis à acheter et vendre des produits venant de la mer qui répondent à des critères de traçabilité.
 

Un pacte contre la pêche illégale du thon

C’était un rendez-vous très attendu puisqu’il s’agissait de la toute première conférence mondiale pour mettre en œuvre l’objectif de développement durable (ODD) n°14 pris en 2015 par les Nations Unies et couvrant l’océan.

Réunissant des représentants d’États, des organisations internationales, des instituts de recherche, des ONG, des fondations et des bailleurs privés, la rencontre devait déboucher sur des engagements volontaires et un « appel à l’action ».

Mission accomplie car dès le premier jour de l’événement, quarante-huit grandes entreprises de pêche, détaillants et entreprises associées ont signé la déclaration de traçabilité Thon 2020, dans laquelle ils s’engagent à empêcher le thon pêché illégalement d’être mis sur le marché et à mettre un terme au travail forcé en haute mer.

Parmi les signataires figurent des géants du secteur comme le thaïlandais Thai Union, n°3 mondial de la conserve de poissons, l’entreprise française Sodexo, les enseignes Mark and Spencer et Mercadona ou encore l’organisation de pêche Eurofish mais aussi des gouvernements tels que celui de la Grenade, des îles Marshall, de Nauru, de Palau et des îles Salomon ainsi que des ONG dont Global Ocean Trust, ISSF, MSC, The Nature Conservancy, The Pew Charitable Trust et le WWF.

Importation par l’UE de crevettes sauvages tropicales et impact sur la survie des populations de tortues marines

L'importation par l'UE de crevettes sauvages tropicales a un impact direct sur la survie des populations de tortues marines.<br />© Terry Domico / WWF

Chaque année, l’importation par l’Union européenne de crevettes pêchées au chalut en zones tropicales entraîne les captures accidentelles de dizaines de milliers de tortues marines. C’est le constat alarmant qui est exposé dans le rapport réalisé par le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Élevages Marins (CRPMEM) de Guyane avec le soutien du WWF.

Selon la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), les prises accessoires c’est-à-dire les captures accidentelles d’espèces marines, constituent une pression majeure sur les écosystèmes aquatiques. Le chalutage crevettier en zones tropicales est particulièrement néfaste : il engendre à lui seul 27% de l’ensemble des rejets mondiaux.

Ces zones tropicales sont les lieux privilégiés de vie des tortues marines, dont six des sept espèces connues sont classées « menacées » selon la liste rouge de l’Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN). L’impact des pêcheries de crevettes tropicales au chalut sur les populations de tortues marines s’explique donc par le fait que leurs zones d’activité correspondent aux habitats des tortues.

Pour limiter ces prises accidentelles, il existe pourtant une solution efficace : doter les chaluts des bateaux de TED (Turtle Excluder Device, dispositif d’exclusion des tortues en français), dispositif qui permet aux tortues de s’échapper des filets. S’il réduit de 97% les prises accidentelles de tortues marines, ce système peut aussi augmenter le profit des pêcheries parce qu’il n’engendre qu’une faible perte des captures de crevettes et évite même leur écrasement.

L’efficacité de ce système a été démontré en Guyane : alors qu’environ un millier de tortues marines étaient capturées chaque année par le chalutage crevettier, l’adoption en 2010 d’un système TED par les acteurs locaux de la pêche a permis de limiter ces captures accidentelles tout en pêchant une quantité comparable de crevettes.

Protéger les tortues marines nécessite une implication de tous les acteurs concernés, depuis les pêcheurs qui peuvent équiper leurs bateaux de filets TED jusqu’aux consommateurs européens qui doivent avoir conscience de l’impact négatif de leur consommation des crevettes si elles sont issues des pêcheries impliquées dans les prises accessoires de tortues. La mobilisation des Etats Membres et de la Commission Européenne est également nécessaire, afin que de nouvelles règlementations soient mises en place sur les importations de crevettes tropicales sauvages.

Isabelle Autissier, Présidente du WWF France :

« Des dizaines de milliers de tortues marines meurent chaque année dans les filets des chaluts à crevettes tropicales, crevettes qui se retrouvent ensuite sur le marché européen. Il est donc urgent que l’Union européenne prenne des mesures pour réglementer ses importations de crevettes afin d’inciter les pêcheries qui voudront continuer à exporter vers l’UE à s’équiper de systèmes réduisant drastiquement les captures accidentelles dans les chaluts. Cela permettra aux consommateurs européens de ne pas être responsables, malgré eux, de cette mortalité de tortues marines. »

Il faut sauver les derniers dugongs de Nouvelle-Calédonie !

Il faut sauver les derniers dugongs de Nouvelle-Calédonie !<br />© Andrey Nekrasov / WWF

Si plusieurs menaces pèsent sur les dugongs, ou vaches marines, de Nouvelle-Calédonie (prises accidentelles dans les filets de pêche, collisions avec les bateaux, dégradation de l’habitat), il apparaît que le braconnage représente la principale pression à laquelle ils sont confrontés.

Aujourd’hui la situation est simple : si rien n’est fait pour enrayer au plus vite cette pratique illicite, les dugongs disparaîtront purement et simplement de notre lagon.
 

Le braconnage, une menace bien réelle

Bien qu’il soit difficile d’évaluer l’activité de braconnage en Nouvelle-Calédonie, les informations disponibles sont plus qu’alarmantes. L’association Opération Cétacés indique que depuis 1991, plus de 30% des dugongs retrouvés échoués montrent des signes de tentative de braconnage.

Des enquêtes de consommations réalisées en province Nord et Sud en 2005 et 2009, indiquent également qu’un très large pourcentage des personnes interrogées reste des consommateurs occasionnels de viande de vache marine. Cette consommation est pourtant totalement interdite, au même titre que le braconnage, et les contrevenants encourent les mêmes sanctions que les braconniers (fait qui reste mal connu).

Plus inquiétant encore, à la question « combien de vaches marines pêchez-vous chaque année », une trentaine de personnes interrogées lors de ces enquêtes ont répondu une ou plus ! A l’échelle du pays, on est donc très loin de la « tolérance zéro dugong tué » par l’Homme nécessaire au maintien des dugongs dans nos eaux.

Le risque pour nos enfants et petits-enfants de ne jamais croiser de dugongs en Nouvelle-Calédonie n’a jamais été aussi grand. Face à cette réalité, il faut agir et vite !
 

Un plan d’action pour enrayer le braconnage

C’est sur ce constat alarmant que vient d’avoir lieu un atelier de travail réalisé dans le cadre du plan d’actions dugong (PAD) dont le groupe technique met en œuvre des actions pour la protection de cette espèce depuis 2010. Récemment entré dans sa 2ème phase (2016-2021), le PAD a pris le parti d’axer ses efforts sur des actions concrètes pour réduire les menaces, et ce afin de faire face à une urgence de plus en plus grande.

Cependant, identifier et mettre en œuvre les actions les plus à même de stopper le braconnage n’est pas chose facile. C’est pour répondre à cela, et dans les meilleurs délais, que le WWF (membre du groupe technique PAD) a organisé cette rencontre avec l’aide de l’Agence française pour la biodiversité (pilote du PAD). Au-delà des membres du groupe technique, c’est un large panel d’acteurs qui a été sollicité pour partager expertises et points de vue. Ainsi se sont côtoyés durant 2 jours représentants provinciaux, agents de l’État (DAFE et gendarmerie), CEN, coutumiers, pêcheurs, scientifiques, juristes et ONG. Ces acteurs locaux ont également pu bénéficier de la présence de Stéphane Ringuet, expert du commerce international des espèces sauvages au WWF-France.

Suite à une présentation de l’état actuel des connaissances, l’ensemble des participants s’est rapidement accordé à dresser un constat partagé sur la réalité de cette problématique ainsi que sur l’urgence d’agir ensemble pour la régler. La suite du travail réalisé a principalement consisté à identifier collégialement des actions pour enrayer cette menace et la façon de les mettre en œuvre efficacement. Afin de s’assurer que ces échanges n’en restent pas au simple état d’idées, un groupe de travail spécifiquement dédié à cette problématique sera rapidement créé pour traduire les fruits de cet atelier en actions concrètes.

Il faut sauver les derniers dugongs de Nouvelle-Calédonie !

Il faut sauver les derniers dugongs de Nouvelle-Calédonie !<br />© Andrey Nekrasov / WWF

Si plusieurs menaces pèsent sur les dugongs, ou vaches marines, de Nouvelle-Calédonie (prises accidentelles dans les filets de pêche, collisions avec les bateaux, dégradation de l’habitat), il apparaît que le braconnage représente la principale pression à laquelle ils sont confrontés.

Aujourd’hui la situation est simple : si rien n’est fait pour enrayer au plus vite cette pratique illicite, les dugongs disparaîtront purement et simplement de notre lagon.
 

Le braconnage, une menace bien réelle

Bien qu’il soit difficile d’évaluer l’activité de braconnage en Nouvelle-Calédonie, les informations disponibles sont plus qu’alarmantes. L’association Opération Cétacés indique que depuis 1991, plus de 30% des dugongs retrouvés échoués montrent des signes de tentative de braconnage.

Des enquêtes de consommations réalisées en province Nord et Sud en 2005 et 2009, indiquent également qu’un très large pourcentage des personnes interrogées reste des consommateurs occasionnels de viande de vache marine. Cette consommation est pourtant totalement interdite, au même titre que le braconnage, et les contrevenants encourent les mêmes sanctions que les braconniers (fait qui reste mal connu).

Plus inquiétant encore, à la question « combien de vaches marines pêchez-vous chaque année », une trentaine de personnes interrogées lors de ces enquêtes ont répondu une ou plus ! A l’échelle du pays, on est donc très loin de la « tolérance zéro dugong tué » par l’Homme nécessaire au maintien des dugongs dans nos eaux.

Le risque pour nos enfants et petits-enfants de ne jamais croiser de dugongs en Nouvelle-Calédonie n’a jamais été aussi grand. Face à cette réalité, il faut agir et vite !
 

Un plan d’action pour enrayer le braconnage

C’est sur ce constat alarmant que vient d’avoir lieu un atelier de travail réalisé dans le cadre du plan d’actions dugong (PAD) dont le groupe technique met en œuvre des actions pour la protection de cette espèce depuis 2010. Récemment entré dans sa 2ème phase (2016-2021), le PAD a pris le parti d’axer ses efforts sur des actions concrètes pour réduire les menaces, et ce afin de faire face à une urgence de plus en plus grande.

Cependant, identifier et mettre en œuvre les actions les plus à même de stopper le braconnage n’est pas chose facile. C’est pour répondre à cela, et dans les meilleurs délais, que le WWF (membre du groupe technique PAD) a organisé cette rencontre avec l’aide de l’Agence française pour la biodiversité (pilote du PAD). Au-delà des membres du groupe technique, c’est un large panel d’acteurs qui a été sollicité pour partager expertises et points de vue. Ainsi se sont côtoyés durant 2 jours représentants provinciaux, agents de l’État (DAFE et gendarmerie), CEN, coutumiers, pêcheurs, scientifiques, juristes et ONG. Ces acteurs locaux ont également pu bénéficier de la présence de Stéphane Ringuet, expert du commerce international des espèces sauvages au WWF-France.

Suite à une présentation de l’état actuel des connaissances, l’ensemble des participants s’est rapidement accordé à dresser un constat partagé sur la réalité de cette problématique ainsi que sur l’urgence d’agir ensemble pour la régler. La suite du travail réalisé a principalement consisté à identifier collégialement des actions pour enrayer cette menace et la façon de les mettre en œuvre efficacement. Afin de s’assurer que ces échanges n’en restent pas au simple état d’idées, un groupe de travail spécifiquement dédié à cette problématique sera rapidement créé pour traduire les fruits de cet atelier en actions concrètes.

États généraux de l’alimentation : tous concernés par le contenu de notre assiette

États généraux de l'alimentation : tous concernés par le contenu de notre assiette<br />© Martin Harvey / WWF

En vue des annonces attendues du président de la République sur ce sujet, le CCFD-Terre Solidaire, la Fondation pour la Nature et l’Homme, la Fondation WWF, France Nature Environnement, Greenpeace, Oxfam France et le Réseau Action Climat rappellent la nécessité d’organiser des États généraux de l’agriculture et de l’alimentation au périmètre large et impliquant toutes les parties prenantes concernées.

Le 8 juin dernier, le président de la République a réuni les ministres concernés afin d’élaborer le plan d’action des États généraux de l’Alimentation.

Cela suit de près les annonces faites par le ministre de l’Agriculture, Jacques Mézard, ces dernières semaines dessinant des États généraux en deux temps : une première séquence en juillet avec les filières agricoles et alimentaires, et une deuxième à l’automne avec la société civile.

Les associations saluent l’annonce de ces États généraux mais insistent sur la nécessité de les inscrire dans une perspective ambitieuse et internationale.

Les systèmes alimentaires sont l’une des pierres angulaires de la transition énergétique et écologique de nos sociétés et de nos territoires et doivent permettre d’assurer le droit à l’alimentation pour tous. Ils doivent s’inscrire dans la transition des systèmes agricoles et des filières vers un modèle agro-écologique afin de répondre aux enjeux agricoles, socio-économiques, sanitaires, environnementaux et climatiques.

Ainsi, il est impensable pour nos organisations que des États généraux de l’alimentation soient menés sans associer toutes les parties prenantes concernées.

Il faut que l’ensemble des thématiques indispensables à une approche systémique soit abordé, notamment : la répartition de la valeur et l’emploi, la restauration collective, la santé, les enjeux environnementaux, la sécurité alimentaire et le droit à l’alimentation pour tous; tant pour leurs effets directs sur le territoire français que pour ceux générés de manière indirecte à l’étranger (déforestation, etc.).

Pour répondre à ces ambitions, les États généraux doivent être co-pilotés par le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et le Ministre d’État de la Transition Écologique et Solidaire tout en associant les autres ministres concernés afin d’aboutir à un document cadre présentant des engagements précis et les financements associés.

États généraux de l’alimentation : tous concernés par le contenu de notre assiette

États généraux de l'alimentation : tous concernés par le contenu de notre assiette<br />© Martin Harvey / WWF

En vue des annonces attendues du président de la République sur ce sujet, le CCFD-Terre Solidaire, la Fondation pour la Nature et l’Homme, la Fondation WWF, France Nature Environnement, Greenpeace, Oxfam France et le Réseau Action Climat rappellent la nécessité d’organiser des États généraux de l’agriculture et de l’alimentation au périmètre large et impliquant toutes les parties prenantes concernées.

Le 8 juin dernier, le président de la République a réuni les ministres concernés afin d’élaborer le plan d’action des États généraux de l’Alimentation.

Cela suit de près les annonces faites par le ministre de l’Agriculture, Jacques Mézard, ces dernières semaines dessinant des États généraux en deux temps : une première séquence en juillet avec les filières agricoles et alimentaires, et une deuxième à l’automne avec la société civile.

Les associations saluent l’annonce de ces États généraux mais insistent sur la nécessité de les inscrire dans une perspective ambitieuse et internationale.

Les systèmes alimentaires sont l’une des pierres angulaires de la transition énergétique et écologique de nos sociétés et de nos territoires et doivent permettre d’assurer le droit à l’alimentation pour tous. Ils doivent s’inscrire dans la transition des systèmes agricoles et des filières vers un modèle agro-écologique afin de répondre aux enjeux agricoles, socio-économiques, sanitaires, environnementaux et climatiques.

Ainsi, il est impensable pour nos organisations que des États généraux de l’alimentation soient menés sans associer toutes les parties prenantes concernées.

Il faut que l’ensemble des thématiques indispensables à une approche systémique soit abordé, notamment : la répartition de la valeur et l’emploi, la restauration collective, la santé, les enjeux environnementaux, la sécurité alimentaire et le droit à l’alimentation pour tous; tant pour leurs effets directs sur le territoire français que pour ceux générés de manière indirecte à l’étranger (déforestation, etc.).

Pour répondre à ces ambitions, les États généraux doivent être co-pilotés par le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et le Ministre d’État de la Transition Écologique et Solidaire tout en associant les autres ministres concernés afin d’aboutir à un document cadre présentant des engagements précis et les financements associés.