[Tribune] Donald Trump peut-il avoir la peau de l’Accord de Paris ?

Pascal Canfin, Directeur Général du WWF France<br />© F.Stijepovic

Nous saurons (normalement) dans quelques jours si les Etats‑Unis se retirent ou non de l’Accord de Paris sur le climat. Certains voudront voir dans cette décision – si elle est finalement prise – la fin de l’Accord de Paris. Sera-ce vraiment le cas ? Non pour plusieurs raisons.

D’abord, l’Accord de Paris commence en 2020. Il a été décidé en décembre 2015 à Paris puis signé et ratifié tout au long de l’année 2016. Mais il entre formellement en vigueur en 2020. Dès lors, ce qu’une décision de Donald Trump peut faire, une autre peut le défaire. Et si l’actuel Président américain n’est pas réélu, son successeur pourra faire en sorte que les Etats‑Unis reviennent dans l’Accord l’année de son entrée en vigueur, en 2020/2021.
 

Donald #Trump peut-il avoir la peau de l’Accord de Paris ? Pas si sûr… https://t.co/7jJR0rXKjN pic.twitter.com/R4dcHp6j63

— Alter Éco (@AlterEco_) 31 mai 2017

Par ailleurs, si la décision américaine est si difficile à prendre pour le président Trump, c’est que son administration est divisée et que nombre de soutiens des Républicains ne sont pas favorables à ce que les Etats‑Unis sortent de Paris. C’est le cas d’un nombre important de parlementaires mais aussi et surtout de la communauté des affaires américaine. Si la décision de sortir n’a pas encore été annoncée, c’est en grande partie parce que 1 000 entreprises ont lancé un appel il y a quelques semaines pour appeler Donald Trump à rester dans l’Accord. Non par altruisme mais tout simplement parce que les entreprises considèrent de plus en plus qu’agir pour sauver notre climat est une condition de notre prospérité de demain, et parce que si les Etats‑Unis ne sont plus autour de la table pour co-fixer les règles du jeu, les entreprises américaines risquent de voir leur influence sur la fixation de ces règles diminuées d’autant… Or, le reste du monde a envoyé un signal clair depuis l’élection de Trump : l’Accord de Paris s’appliquera avec ou sans les Etats‑Unis.

 

Les Etats-Unis isolés

Près de 50 pays ont depuis lors ratifié l’Accord et une cinquantaine ont pris des engagements additionnels à ceux pris à Paris. Lors du G7 en Italie, il y a quelques jours, les Etats‑Unis se sont retrouvés isolés face à un G6 uni. Et les tentatives diplomatiques américaines pour faire céder ce front ont échoué. Aucun chef d’Etat n’a envie de faire ce plaisir à Donald Trump et le climat est en train au contraire de devenir l’un des piliers de la relation entre l’Europe et les émergents, au premier rang desquels la Chine.

Enfin, les Etats‑Unis sont un pays au moins aussi divers que l’Union européenne. Entre le Dakota du Nord qui vit grâce aux gaz de schiste, les vieux Etats charbonniers, le Texas pétrolier et les côtes progressistes où s’invente une partie de l’économie neutre en carbone de demain, les intérêts et les visions du monde sont différentes, pour ne pas dire concurrentes. Ainsi, si le gouvernement fédéral décide de sortir de l’Accord climat, il y a fort à parier qu’encore plus de villes et d’Etats fédérés prendront comme engagement politique de s’y conformer.

Donal Trump n’aura donc pas la peau de l’Accord de Paris et celui-ci restera encore longtemps en vigueur, bien après que l’actuel Président américain aura quitté la Maison blanche !

G7 : malgré l’indécision des Etats-Unis, les décideurs du monde soutiennent l’Accord de Paris

Lors du dernier G7, les décideurs du monde ont soutenu l'Accord de Paris.<br />© Global Warming Images / WWF

Six des plus grandes puissances économiques, réunies à l’occasion du G7 en Italie, ont réaffirmé leur soutien à l’Accord de Paris et à sa mise en œuvre.

Si les décideurs politiques sont parvenus à un consensus sur la nécessité de tirer parti des opportunités économiques et en matière de création d’emplois qu’offre la transition énergétique et sur le besoin de soutenir les pays en développement, les Etats-Unis ont retardé leur annonce sur la poursuite de leur adhésion à l’Accord de Paris.

I will make my final decision on the Paris Accord next week!

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 27 mai 2017

« Les décideurs politiques des six plus grandes puissances économiques du monde ont clairement affirmé que le changement climatique reste une priorité mondiale et ont fait part de leur engagement pour mettre en œuvre l’Accord de Paris et accélérer l’action climatique. C’est encourageant même si les Etats-Unis sont toujours indécis. Les pays du G7 ont reconnu les co-bénéfices qu’implique la transition vers un avenir énergétique propre et durable : la création d’emplois, les opportunités en matière d’innovation et de croissance. Leur engagement pour soutenir les pays en développement est critique pour maintenir la hausse du réchauffement climatique sous la barre des 1,5°C. Ils doivent garder cet état d’esprit pour le G20 qui aura lieu en juillet en Allemagne. »
Manuel Pulgar-Vidal, directeur du programme international Climat et Energie au WWF
 

As #G7 ends, world leaders send strong signal on #climateaction despite uncertain US https://t.co/Zv8So1tB0V @manupulgarvidal @WWFitalia pic.twitter.com/4qgE8uweAe

— WWF Climate & Energy (@climateWWF) 27 mai 2017

« Pour son premier déplacement à l’étranger, le président Trump a trouvé un monde uni, des plus grandes puissances économiques au Pape François, pour lutter contre le changement climatique et pour soutenir l’Accord de Paris. Il est profondément troublant que les Etats-Unis ne se joignent pas aux décideurs du monde pour entériner l’Accord de Paris, en particulier à la lumière du soutien massif pour l’Accord exprimé par les acteurs majeurs de l’économie américaine parmi lesquels plus de 1000 petites et grandes entreprises américaines. Il est plus évident que jamais que les entreprises, les Etats, les universités et les villes américaines ont repris le flambeau du leadership sur le climat : 3 millions d’Américains sont employés par le secteur économique de la transition énergétique et que les emplois dans les secteurs du solaire et de l’éolien ont augmenté 12 fois plus vite que la moyenne nationale. Cependant, les dernières solutions aux crises mondiales ont toujours requis un leadership politique clair et nous encourageons fortement l’administration Trump à prendre des décisions pour participer pleinement à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. L’avenir de l’économie américaine et la sécurité mondiale ne peuvent pas se permettre que les Etats-Unis fassent marche arrière face aux progrès réalisés ces dernières années. »
Lou Leonard, Vice président du WWF US sur l’énergie et le climat

« Nous reconnaissons le leadership et la détermination de la présidence italienne et des pays européens pour maintenir le climat en haut de l’agenda politique international : le communiqué final du G7 est un signe qu’ils sont parvenus à un consensus sur les réalités et les opportunités de la transition énergétique. L’impact du changement climatique constitue une question plus urgente que jamais. Chaque pays a la responsabilité morale d’agir. Nous saluons le soutien apporté par la présidence italienne et les autres pays à l’Accord de Paris ; ils ont fait preuve d’un esprit de collaboration et n’ont pas renoncé à leurs principes et à leur volonté d’agir maintenant. Désormais, nous appelons le gouvernement italien à faire preuve de courage et de détermination en matière de lutte contre le changement climatique, sur son territoire et au sein de l’UE. C’est un devoir envers les citoyens et les générations futures. »
Gaetano Benedetto, directeur du WWF Italie
 

6/7 #G7Taormina leaders agree that #climatechange is a priority for humanity & the planet. The 7th is beginning to wonder…and rightly so! pic.twitter.com/xJeot6ZpsM

— Marco Lambertini (@WWF_DG) 27 mai 2017

« Le G7 qui vient s’achever en Italie confirme l’isolement des Etats-Unis sur le sujet du climat et démontre que le monde reste uni et continue d’avancer. Les pays n’ont pas rejoint l’Accord de Paris pour faire plaisir à Barack Obama. Ils n’en sortiront pas pour faire plaisir à Donald Trump ! »
Pascal Canfin, Directeur général du WWF France

G7 : malgré l’indécision des Etats-Unis, les décideurs du monde soutiennent l’Accord de Paris

Lors du dernier G7, les décideurs du monde ont soutenu l'Accord de Paris.<br />© Global Warming Images / WWF

Six des plus grandes puissances économiques, réunies à l’occasion du G7 en Italie, ont réaffirmé leur soutien à l’Accord de Paris et à sa mise en œuvre.

Si les décideurs politiques sont parvenus à un consensus sur la nécessité de tirer parti des opportunités économiques et en matière de création d’emplois qu’offre la transition énergétique et sur le besoin de soutenir les pays en développement, les Etats-Unis ont retardé leur annonce sur la poursuite de leur adhésion à l’Accord de Paris.

I will make my final decision on the Paris Accord next week!

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 27 mai 2017

« Les décideurs politiques des six plus grandes puissances économiques du monde ont clairement affirmé que le changement climatique reste une priorité mondiale et ont fait part de leur engagement pour mettre en œuvre l’Accord de Paris et accélérer l’action climatique. C’est encourageant même si les Etats-Unis sont toujours indécis. Les pays du G7 ont reconnu les co-bénéfices qu’implique la transition vers un avenir énergétique propre et durable : la création d’emplois, les opportunités en matière d’innovation et de croissance. Leur engagement pour soutenir les pays en développement est critique pour maintenir la hausse du réchauffement climatique sous la barre des 1,5°C. Ils doivent garder cet état d’esprit pour le G20 qui aura lieu en juillet en Allemagne. »
Manuel Pulgar-Vidal, directeur du programme international Climat et Energie au WWF
 

As #G7 ends, world leaders send strong signal on #climateaction despite uncertain US https://t.co/Zv8So1tB0V @manupulgarvidal @WWFitalia pic.twitter.com/4qgE8uweAe

— WWF Climate & Energy (@climateWWF) 27 mai 2017

« Pour son premier déplacement à l’étranger, le président Trump a trouvé un monde uni, des plus grandes puissances économiques au Pape François, pour lutter contre le changement climatique et pour soutenir l’Accord de Paris. Il est profondément troublant que les Etats-Unis ne se joignent pas aux décideurs du monde pour entériner l’Accord de Paris, en particulier à la lumière du soutien massif pour l’Accord exprimé par les acteurs majeurs de l’économie américaine parmi lesquels plus de 1000 petites et grandes entreprises américaines. Il est plus évident que jamais que les entreprises, les Etats, les universités et les villes américaines ont repris le flambeau du leadership sur le climat : 3 millions d’Américains sont employés par le secteur économique de la transition énergétique et que les emplois dans les secteurs du solaire et de l’éolien ont augmenté 12 fois plus vite que la moyenne nationale. Cependant, les dernières solutions aux crises mondiales ont toujours requis un leadership politique clair et nous encourageons fortement l’administration Trump à prendre des décisions pour participer pleinement à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. L’avenir de l’économie américaine et la sécurité mondiale ne peuvent pas se permettre que les Etats-Unis fassent marche arrière face aux progrès réalisés ces dernières années. »
Lou Leonard, Vice président du WWF US sur l’énergie et le climat

« Nous reconnaissons le leadership et la détermination de la présidence italienne et des pays européens pour maintenir le climat en haut de l’agenda politique international : le communiqué final du G7 est un signe qu’ils sont parvenus à un consensus sur les réalités et les opportunités de la transition énergétique. L’impact du changement climatique constitue une question plus urgente que jamais. Chaque pays a la responsabilité morale d’agir. Nous saluons le soutien apporté par la présidence italienne et les autres pays à l’Accord de Paris ; ils ont fait preuve d’un esprit de collaboration et n’ont pas renoncé à leurs principes et à leur volonté d’agir maintenant. Désormais, nous appelons le gouvernement italien à faire preuve de courage et de détermination en matière de lutte contre le changement climatique, sur son territoire et au sein de l’UE. C’est un devoir envers les citoyens et les générations futures. »
Gaetano Benedetto, directeur du WWF Italie
 

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— Marco Lambertini (@WWF_DG) 27 mai 2017

« Le G7 qui vient s’achever en Italie confirme l’isolement des Etats-Unis sur le sujet du climat et démontre que le monde reste uni et continue d’avancer. Les pays n’ont pas rejoint l’Accord de Paris pour faire plaisir à Barack Obama. Ils n’en sortiront pas pour faire plaisir à Donald Trump ! »
Pascal Canfin, Directeur général du WWF France

Le retour du bison en Europe

Bison d'Europe dans le Parc Naturel de Bialowieza en Pologne<br />© Wild Wonders of Europe /Stefano Untherthiner / WWF

Après 200 ans de désertion, le bison d’Europe revient à la charge dans les Carpates en Roumanie. Il y a quelques mois, une dizaine d’animaux élevés dans des réserves, a été relâchée dans la nature. L’objectif ? Restaurer une population viable de bisons en Europe orientale.

 

Une espèce éteinte à l’état sauvage

Animal atypique rescapé des temps préhistoriques, le bison peuplait autrefois les forêts européennes. Mais à cause de l’expansion de l’agriculture, de vastes étendues de son habitat ont disparu et la répartition de ce mammifère emblématique s’est massivement restreinte dans nos contrées.

Egalement persécutée par la chasse, l’espèce a finalement disparu à l’état sauvage en 1927. Si durant les 50 dernières années, un large programme d’élevage et de réintroduction a été mis en place, (notamment dans la forêt de Bialowieza en Pologne), l’un des principaux problèmes est l’isolement des populations réintroduites.

Les troupeaux sauvages actuels vivent éloignés les uns des autres dans de petits territoires et ne peuvent se rencontrer. Il en résulte des problèmes de consanguinité et une perte irréversible de la diversité génétique.
 

Le WWF se mobilise

Le WWF et Rewilding Europe sont à l’origine de la réintroduction du bison européen dans le sud des Carpates, plus précisément dans le site Natura 2000 des montagnes roumaines de Tarcu, qui s’étend sur 59 000 ha.

Le principe est simple : des bisons élevés dans des réserves sont ensuite relâchés dans la nature après avoir passé quelques temps en semi-liberté, histoire de se réhabituer en douceur à la vie sauvage. En 2014, les premiers individus ont ainsi été remis en liberté, puis, en 2015, un deuxième troupeau composé de 14 bisons a été relâché.

En fait, la réintroduction des bisons dans les Carpates s’intègre dans un plan de conservation plus vaste qui vise à protéger la vie sauvage de cette région, l’une des plus riches d’Europe. A terme, le but sera d’établir un réseau de zones naturelles reliées entre elles par des corridors où l’écosystème naturel sera protégé.

10 nouveaux bisons en liberté

L’émotion était perceptible lorsque les experts en faune sauvage réunis sur les pittoresques monts de Tarcu ont rendu leur liberté à une dizaine de bisons d’Europe venus repeupler cette région du sud-ouest de la Roumanie. 200 ans après leur extinction ici même et au terme d’un périple de plus de 3000 kms depuis la Pologne, les animaux ont pris leurs nouveaux quartiers sereinement.

Cette dizaine vient compléter les troupeaux réintroduits depuis 2 ans afin de restaurer une population viable avec des effectifs suffisamment élevés pour survivre aux variations de l’environnement. Concrètement, l’objectif est de parvenir à une population d’au moins 193 bisons d’ici 2020, puis de 300 au minimum en 2024.

Au-delà de l’aspect symbolique qu’incarne le retour d’une espèce aussi emblématique que le bison, l’animal va jouer un rôle important dans la restauration de l’écosystème forestier des Carpates, car en se nourrissant de feuilles, de pousses et de fruits, il participe activement à la vie de la forêt. La présence du bison devrait également renforcer l’attractivité de la région, profitant ainsi à l’économie locale.

 

G7 : premier test climatique pour Emmanuel Macron

Le WWF France appelle Emmanuel Macron à se saisir du G7 pour honorer ses engagements et positionner la France comme un acteur incontournable de la lutte mondiale contre le changement climatique.<br />© Global Warming Images / WWF

Le G7 qui se tiendra en Italie du 26 au 27 mai 2017 constitue la première occasion pour Emmanuel Macron, président de la République, d’asseoir le leadership de la France en matière de lutte contre le changement climatique sur la scène européenne et internationale.

Emmanuel Macron s’est engagé à plusieurs reprises à poursuivre les efforts de la France en matière de transition énergétique. L’Accord de Paris a d’ailleurs été au cœur des premiers échanges diplomatiques avec les présidents Donald Trump et Xi Jinping ou encore le président du Conseil européen Paolo Gentiloni.

Le WWF France appelle Emmanuel Macron à se saisir de ce premier grand rendez-vous international pour honorer ses engagements et positionner la France comme un acteur incontournable de la lutte mondiale contre le changement climatique.

« Le temps où les Etats-Unis pouvaient dicter le tempo de l’action climatique est révolu. 42 pays ont ratifié l’Accord de Paris depuis l’élection de Donald Trump et une cinquantaine ont déjà annoncé qu’ils iraient au-delà des engagements pris à la COP21. Les émissions de CO2 liées à la consommation énergétique ont stagné pour la 3ème année consécutive. Emmanuel Macron doit saisir l’opportunité du G7 pour se positionner comme un leader de cette action climatique mondiale notamment en réaffirmant comme président de la République l’annonce faite comme candidat : interdire tout nouveau permis d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures en France. Pour cela, il devra confirmer l’interdiction qui existe déjà aujourd’hui pour les eaux françaises en Méditerranée et sur la façade Atlantique et l’étendre aux eaux d’Outre-mer et notamment en Guyane. »
Pascal Canfin, directeur général du WWF France

Le WWF attend des membres du G7 qu’ils réaffirment l’engagement de mettre en œuvre l’Accord de Paris et appelle Emmanuel Macron à former une « coalition de l’ambition », avec l’Allemagne et la Chine notamment, pour qu’ils aillent au-delà de cet engagement afin de maintenir la hausse de la température mondiale bien en-dessous de 2°C voire 1,5°C.
 

L’accord de Paris pour le climat est accepté ! #COP21 pic.twitter.com/8MReNnLHVB

— WWF France (@WWFFrance) 12 décembre 2015

Le G7 devra aussi fixer un cap clair vers une économie décarbonée et la fin des soutiens aux énergies fossiles et aboutir à des objectifs ambitieux en termes de financement de l’action climatique et un appui aux pays les plus vulnérables.

Léopards des neiges sous haute surveillance

Le léopard des neiges, Panthera uncia, est l'un des principaux prédateurs de l'écosystème montagneux de Mongolie et d'Asie centrale.<br />© Klein & Hubert / WWF

Au Népal, dans l’aire protégée de Kanchenjunga, un quatrième léopard des neiges vient de se faire poser un collier GPS. Ces satellites devraient permettre d’améliorer nos connaissances sur l’espèce et donc, de mieux la protéger.

 

Espèce traquée

Le léopard des neiges, Panthera uncia, est l’un des principaux prédateurs de l’écosystème montagneux de Mongolie et d’Asie centrale. On le surnomme le « fantôme des montagnes » car il se laisse rarement approcher par les humains. Et pour cause ! L’homme demeure son principal ennemi.

Présent dans 12 pays, le félin est menacé dans chacun d’entre eux. On estime que l’espèce ne compte pas plus de 4 000 individus à l’état sauvage et leur nombre ne cesse de décroître. C’est à l’attrait de sa fourrure, ainsi qu’à celui de ses os, utilisés en médecine chinoise, que le fauve doit son déclin. Mais aussi, de façon plus générale, à la dégradation de son habitat naturel sur lequel l’homme empiète de plus en plus et à l’accroissement des conflits avec les communautés locales. Comme ses proies sont de moins en moins nombreuses sous l’effet du braconnage, le léopard des neiges attaque les animaux d’élevage et est tué à son tour par des éleveurs contraints de protéger leurs bêtes.

 

Protéger le félin en préservant son habitat naturel

En 2013, avec la Déclaration Bichkek en faveur de la protection du léopard des neiges et du programme global de protection du léopard des neiges, les représentants de 12 Etats de l’Asie centrale et de l’Asie du Sud ont pris l’engagement historique de protéger le félin tacheté ainsi que son habitat, les massifs montagneux de l’Asie.

L’objectif de cette initiative : protéger une vingtaine de zones contenant plus d’une centaine d’adultes reproducteurs tout en faisant la promotion d’activités économiques compatibles avec la présence du léopard des neiges.

Si depuis plusieurs années, le WWF soutient un ensemble de projets visant à sauvegarder le félin en Asie centrale, et lutte plus particulièrement contre le fléau du braconnage, en 2015 il adopte un plan d’action spécifique définissant sa propre contribution à l’initiative mondiale approuvée par les pays où vivent les léopards des neiges pour sauver l’espèce et préserver les écosystèmes de haute montagne dont elle dépend.

 

 

Connectés donc mieux protégés

En 2013, le WWF apporte son soutien au gouvernement du Népal pour équiper le tout premier léopard des neiges d’un collier satellite. L’objectif ? Suivre les déplacements du félin pour permettre une surveillance à court terme de l’animal et contribuer à long terme à la protection de son habitat.

Evoluant dans des milieux peu accessibles, les léopards des neiges sont des créatures insaisissables, particulièrement difficiles à observer. Cette technologie devrait permettre de récolter des données précieuses sur les comportements de l’animal et ainsi mieux orienter nos stratégies de conservation à destination de l’espèce. Fort de ce constat, ce sont trois autres félins qui ont été équipés de colliers GPS, dont le dernier, tout récemment, au début du mois de mai. Il s’agit d’une femelle de 2 ans, Yalung, surnommée ainsi par les populations locales en hommage à un site naturel tout proche affublé du même nom et qui devrait bientôt devenir un site d’écotourisme où les visiteurs pourront observer le félin dans son milieu naturel sans nuire ni à l’espèce ni à son habitat.
 

Léopards des neiges sous haute surveillance

Le léopard des neiges, Panthera uncia, est l'un des principaux prédateurs de l'écosystème montagneux de Mongolie et d'Asie centrale.<br />© Klein & Hubert / WWF

Au Népal, dans l’aire protégée de Kanchenjunga, un quatrième léopard des neiges vient de se faire poser un collier GPS. Ces satellites devraient permettre d’améliorer nos connaissances sur l’espèce et donc, de mieux la protéger.

 

Espèce traquée

Le léopard des neiges, Panthera uncia, est l’un des principaux prédateurs de l’écosystème montagneux de Mongolie et d’Asie centrale. On le surnomme le « fantôme des montagnes » car il se laisse rarement approcher par les humains. Et pour cause ! L’homme demeure son principal ennemi.

Présent dans 12 pays, le félin est menacé dans chacun d’entre eux. On estime que l’espèce ne compte pas plus de 4 000 individus à l’état sauvage et leur nombre ne cesse de décroître. C’est à l’attrait de sa fourrure, ainsi qu’à celui de ses os, utilisés en médecine chinoise, que le fauve doit son déclin. Mais aussi, de façon plus générale, à la dégradation de son habitat naturel sur lequel l’homme empiète de plus en plus et à l’accroissement des conflits avec les communautés locales. Comme ses proies sont de moins en moins nombreuses sous l’effet du braconnage, le léopard des neiges attaque les animaux d’élevage et est tué à son tour par des éleveurs contraints de protéger leurs bêtes.

 

Protéger le félin en préservant son habitat naturel

En 2013, avec la Déclaration Bichkek en faveur de la protection du léopard des neiges et du programme global de protection du léopard des neiges, les représentants de 12 Etats de l’Asie centrale et de l’Asie du Sud ont pris l’engagement historique de protéger le félin tacheté ainsi que son habitat, les massifs montagneux de l’Asie.

L’objectif de cette initiative : protéger une vingtaine de zones contenant plus d’une centaine d’adultes reproducteurs tout en faisant la promotion d’activités économiques compatibles avec la présence du léopard des neiges.

Si depuis plusieurs années, le WWF soutient un ensemble de projets visant à sauvegarder le félin en Asie centrale, et lutte plus particulièrement contre le fléau du braconnage, en 2015 il adopte un plan d’action spécifique définissant sa propre contribution à l’initiative mondiale approuvée par les pays où vivent les léopards des neiges pour sauver l’espèce et préserver les écosystèmes de haute montagne dont elle dépend.

 

 

Connectés donc mieux protégés

En 2013, le WWF apporte son soutien au gouvernement du Népal pour équiper le tout premier léopard des neiges d’un collier satellite. L’objectif ? Suivre les déplacements du félin pour permettre une surveillance à court terme de l’animal et contribuer à long terme à la protection de son habitat.

Evoluant dans des milieux peu accessibles, les léopards des neiges sont des créatures insaisissables, particulièrement difficiles à observer. Cette technologie devrait permettre de récolter des données précieuses sur les comportements de l’animal et ainsi mieux orienter nos stratégies de conservation à destination de l’espèce. Fort de ce constat, ce sont trois autres félins qui ont été équipés de colliers GPS, dont le dernier, tout récemment, au début du mois de mai. Il s’agit d’une femelle de 2 ans, Yalung, surnommée ainsi par les populations locales en hommage à un site naturel tout proche affublé du même nom et qui devrait bientôt devenir un site d’écotourisme où les visiteurs pourront observer le félin dans son milieu naturel sans nuire ni à l’espèce ni à son habitat.
 

La session de Bonn sur le climat : des bases encourageantes vers la COP23

Les négociateurs se sont ici engagés dans des discussions techniques nécessaires pour pouvoir avancer à la COP23 sur les règles d'application  de l'Accord de Paris.<br />© WWF / Richard Stonehouse

La session de Bonn sur le climat se termine aujourd’hui, traçant un chemin vers la COP23 de novembre prochain. Malgré les spéculations sur de potentielles annonces politiques des États-Unis, les négociateurs sont restés concentrés sur la mise en œuvre de l’Accord de Paris dans les discussions à Bonn.

Selon les observations de Manuel Pulgar-Vidal, directeur international Climat & Énergie au WWF, « il est encourageant de voir que le débat ne s’est pas transformé autour de la légitimité ou non de l’Accord de Paris mais s’est bel et bien tourné sur les détails de son application. Cela envoie un signal fort que les négociations sur le climat n’ont pas été paralysées par les incertitudes politiques actuelles. Les négociateurs se sont ici engagés dans des discussions techniques nécessaires pour pouvoir avancer à la COP23 sur les règles d’application de l’Accord de Paris. »

Manuel Pulgar-Vidal a mis l’accent sur l’urgence que tous les pays relèvent équitablement l’ambition climatique, avec la mobilisation des villes, des entreprises et du public pour l’action climatique. « Les mois à venir sont cruciaux pour assurer l’élan politique nécessaire sur l’ambition climatique. Les dirigeants sont attendus aux prochaines échéances internationales du G7 et du G20 pour faire preuve de leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Paris et à accélérer l’action climatique. »

Si nous n’attendions pas pour cette session un rythme élevé des discussions, les sujets techniques doivent maintenant progresser plus rapidement. « Avec seulement 18 mois pour finaliser toutes les règles d’application de l’Accord de Paris, il va falloir accélérer la cadence » ajoute Manuel Pulgar-Vidal.

La COP23 se déroulera à Bonn entre le 6 et le 17 novembre 2017, sous la présidence des Fidji. C’est la première fois qu’un État insulaire va mener les négociations. « La future présidence fidjienne de la COP23 a fait forte impression à Bonn et est désireuse d’assurer le succès de la prochaine COP. »

Nicolas Hulot, ministre d’Etat de la transition écologique et solidaire

Nicolas Hulot, ministre d'Etat de la transition écologique et solidaire<br />© MARGOT LHERMITTE

Le WWF France salue la nomination de Nicolas Hulot, homme de la société civile qui a largement contribué à la prise de conscience écologique en France et a déjà démontré qu’il était capable de faire bouger les lignes, comme ministre d’Etat de la transition écologique et solidaire.

Le WWF France se montrera à la fois constructif et exigeant à l’égard de Nicolas Hulot et du gouvernement qu’il rejoint. L’urgence écologique l’exige, la majorité culturelle le permet. En France, 87% des citoyens se disent préoccupés par la protection de l’environnement, 53% souhaitent une législation plus stricte contre les voitures diesel et 3 sur 4 sont pour la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité en France de 75% à 50% en 2025.

Le WWF France sera particulièrement attentif à plusieurs grands chantiers qui attendent déjà le ministre et son gouvernement :

  • la mise en œuvre de l’Accord de Paris et la volonté de la France à endosser le leadership sur la scène européenne et internationale;

  • la nomination rapide d’un médiateur sur le dossier Notre Dame des Landes pour analyser les alternatives à la construction de l’aéroport;

  • le maintien des objectifs de la loi sur la transition énergétique et leur mise en oeuvre, qui passe notamment par la mise en place de contrat de transition écologique pour les salariés qui seront concernés par les fermetures de centrales;

  • l’organisation rapide d’un Grenelle de l’agriculture et de l’alimentation car notre alimentation, nos paysages et l’avenir de nos emplois agricoles sont un élément clé de notre contrat social.

En rejoignant le gouvernement d’Emmanuel Macron, Nicolas Hulot fait aujourd’hui le pari de peser de l’intérieur.

Le WWF France espère que ce pari sera payant, le périmètre et l’intitulé de son ministère ainsi que son rang protocolaire le placent au cœur de l’action du gouvernement.

Nicolas Hulot, ministre d’Etat de la transition écologique et solidaire

Nicolas Hulot, ministre d'Etat de la transition écologique et solidaire<br />© MARGOT LHERMITTE

Le WWF France salue la nomination de Nicolas Hulot, homme de la société civile qui a largement contribué à la prise de conscience écologique en France et a déjà démontré qu’il était capable de faire bouger les lignes, comme ministre d’Etat de la transition écologique et solidaire.

Le WWF France se montrera à la fois constructif et exigeant à l’égard de Nicolas Hulot et du gouvernement qu’il rejoint. L’urgence écologique l’exige, la majorité culturelle le permet. En France, 87% des citoyens se disent préoccupés par la protection de l’environnement, 53% souhaitent une législation plus stricte contre les voitures diesel et 3 sur 4 sont pour la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité en France de 75% à 50% en 2025.

Le WWF France sera particulièrement attentif à plusieurs grands chantiers qui attendent déjà le ministre et son gouvernement :

  • la mise en œuvre de l’Accord de Paris et la volonté de la France à endosser le leadership sur la scène européenne et internationale;

  • la nomination rapide d’un médiateur sur le dossier Notre Dame des Landes pour analyser les alternatives à la construction de l’aéroport;

  • le maintien des objectifs de la loi sur la transition énergétique et leur mise en oeuvre, qui passe notamment par la mise en place de contrat de transition écologique pour les salariés qui seront concernés par les fermetures de centrales;

  • l’organisation rapide d’un Grenelle de l’agriculture et de l’alimentation car notre alimentation, nos paysages et l’avenir de nos emplois agricoles sont un élément clé de notre contrat social.

En rejoignant le gouvernement d’Emmanuel Macron, Nicolas Hulot fait aujourd’hui le pari de peser de l’intérieur.

Le WWF France espère que ce pari sera payant, le périmètre et l’intitulé de son ministère ainsi que son rang protocolaire le placent au cœur de l’action du gouvernement.